Brèves d'actualité

Vers la création d’un titre de praticien en santé publique?

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont déjà emboîté le pas avec la création d’un titre de praticien agréé en santé publique. L’Association canadienne de santé publique (ACSP) a obtenu des fonds de l’Agence de la santé publique du Canada afin d’entreprendre un projet intitulé « Création d’un titre de professionnel en santé publique agréé pour la main-d’œuvre en santé publique du Canada ». Il s’agit en fait d’une étude de faisabilité portant sur l’agrément de la main-d’œuvre de santé publique. Selon l’ACSP, « un agrément pourrait accroître la reconnaissance du domaine de la santé publique, mais aussi améliorer l’efficacité et l’efficience globales dans ce domaine en constante évolution en favorisant les pratiques fondées sur les compétences et le maintien des compétences ». En résumé, le projet doit : établir un cadre pour la mise en œuvre d’un titre de professionnel en santé publique agréé; élaborer un outil pour évaluer la maîtrise des compétences essentielles; mener un essai pilote…

Sixième communication nationale du Canada sur les changements climatiques

Le gouvernement fédéral a récemment diffusé sa sixième communication nationale portant sur le thème des changements climatiques. Ce document présente le portrait le plus à jour des émissions de gaz à effet de serre (GES) en provenance du territoire canadien. Il a été déposé à la fin du mois de décembre dernier, dans le cadre des exigences de déclaration en vertu de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

Selon les estimations présentées dans le document, les émissions nettes de GES devraient totaliser 734 millions de tonnes de GES en 2020. Or, pour respecter ses engagements, Ottawa devrait les ramener à 612 millions de tonnes avant la fin de la décennie, puisque le gouvernement s’était engagé à réduire ses émissions de GES de 17 % par rapport aux niveaux de 2005. Les émissions de GES devraient plutôt grimper dans les prochaines années, notamment en raison de l’exploitation des sables bitumineux albertains.

Ottawa reconnait d’ailleurs…

Anses, 5,5 millions d’euros mobilisés pour la recherche

L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a rendu publique, le 23 décembre dernier, la liste des projets qui ont été retenus dans le cadre de son programme national de recherche « Environnement-Santé-Travail ».

Parmi les 37 projets sélectionnés, mentionnons celui intitulé « Représentation du risque et coproduction de savoirs experts et profanes dans la résolution des controverses liées aux radiofréquences en France et au Québec », auquel participeront Madame Geneviève Brisson ainsi que Messieurs Mathieu Gauthier et Denis Gauvin de l’INSPQ (Institut national de santé publique du Québec). Le projet est piloté par Madame Dorothée Marchand du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment).

Ces projets ont été choisis à l’issue de deux appels de propositions qui ont générés 296 lettres d’intentions. Ces appels ont ciblé respectivement les risques environnementaux pour la santé humaine (population générale et…

200 villes européennes limitent l’accès aux véhicules polluants

Les autorités municipales de près de 200 agglomérations urbaines situées, dans une dizaine de pays d’Europe, ont adoptées diverses mesures visant à réduire la pollution atmosphérique, et ce, pour respecter les valeurs limites de la règlementation européenne de la qualité de l’air. Après la Suède, qui a été la première à mettre en œuvre ce type de mesure en 1996, plusieurs autres pays ont emboité le pas en signant tour à tour de tels accords pour lutter contre la dégradation de la qualité de l’air extérieur sur leurs territoires respectifs. Un large spectre de mesures a été implanté par les instances concernées. Celles-ci portent notamment sur l’abaissement de la limite de vitesse sur certains tronçons routiers, l’instauration de divers programmes d’aide financière (destinés, par exemple, à l’achat de véhicules propres et à l’amélioration du réseau de transport public) et sur l’implantation de zones dont l’accès est interdit aux véhicules les plus polluants. Ces zones d’exclusion…

Au cœur de l'innovation santé et changement climatique


Recevoir des appels téléphoniques ou messages textes en cas de vague de chaleur ou de pic de pollution, utiliser les arbres dans la ville pour sauver des vies, surveiller les plantes allergènes par satellite, définir avec précision la chaleur dans la ville pour adapter, en temps réel, les messages pour les populations vulnérables en fonction de leur localisation, suivre en temps réel le nombre d’entrées à l’urgence et d’appels à Info-Santé en cas d’événement météorologique extrême, baisser la température de la ville en gérant mieux les eaux de pluie… les innovations en adaptation santé au changement climatique demandent une collaboration accrue entre différents domaines, ce qui rend ces nouveaux défis passionnants!

La pollution de l’air cause le cancer!

En date du 17 octobre 2013, la pollution de l’air extérieur a été reconnue comme une des premières causes environnementales de décès par cancer selon le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC). En effet, l’agence spécialisée sur le cancer de l'Organisation mondiale de la Santé a annoncé que la pollution de l'air extérieur était désormais classée comme cancérogène pour l’homme (Groupe 1).

Le groupe d’experts en est venu à cette conclusion après avoir soigneusement examiné la plus récente littérature scientifique sur le sujet. Face à des évidences suffisantes, ils ont statué que l'exposition à la pollution atmosphérique provoque le cancer du poumon (Groupe 1). Une association positive avec le cancer de la vessie a, de plus, été soulignée.

La matière particulaire (communément appelé particules) a également fait l’objet d’une évaluation distinctive. Le groupe d’experts du CIRC a conclu que le risque de cancer du poumon augmentait avec l'exposition à la…

Épidémie de légionellose à Québec durant l’été 2012 : rapport d’enquête du coroner

En septembre 2013, le rapport d’enquête sur les événements de 2012, rédigé par la coroner Catherine Rudel-Tessier, a été finalisé. Ce rapport d’une trentaine de pages décrit les événements de manière factuelle et chronologique et le rapport rapporte plus particulièrement les circonstances qui ont provoqué le décès de 14 personnes atteintes de légionellose, cela s’inscrivant plus spécifiquement dans le mandat des coroners.

Après une description succincte de ce qu’est la légionellose, le rapport présente la chronologie détaillée des événements, en débutant par le premier avis de légionellose rapporté à la Direction régionale de la santé publique, le 18 juillet 2012, pour se terminer avec la déclaration de la fin de l’éclosion, le 10 octobre. Par la suite, une section du rapport est consacrée au descriptif de la tour de refroidissement responsable de l’épidémie. Suit la description des circonstances du décès des 14 personnes. À noter que la presque totalité de ces personnes…

Une nouvelle directive européenne concernant la gestion de la radioactivité de l’eau potable

Le 22 octobre dernier, le conseil de l'Union européenne a adopté une nouvelle directive relative à la radioactivité dans les eaux destinées à la consommation humaine; annonce relayée par le Journal officiel de l'Union européenne par l’entremise d’un texte publié le 7 novembre 2013. Ce texte présente notamment une mise à jour des valeurs seuils et des méthodes jugées utiles pour la gestion des substances radioactives présente dans l’eau potable. Les valeurs seuils associées à certains radionucléides de nature gazeuse tels le radon et du tritium sont fixés 100 becquerels par litre (Bq/l). Dans les cas où les mesures contrôles des eaux révèlent un dépassement de cette valeur seuil, la directive recommande aux États membres concernés d’évaluer le risque sanitaire encouru par les populations exposées puis, lorsque ce risque requiert une action, de prendre les mesures d’atténuation appropriées afin d’assurer la protection de la santé des consommateurs.

La directive fixe également…

Les autorités françaises s’apprêtent à interdire les bougies et les encens les plus toxiques

Dans le cadre du « plan d'actions sur la qualité de l'air intérieur », le ministère français de l'Écologie envisage d'interdire les bougies et encens qui dégagent le plus de substances toxiques pour la santé. Selon le ministre, « Des études sont en cours pour décider quels produits sont les plus émissifs, et des arrêtés d'interdiction sont à attendre dans les prochains mois ». Celui-ci précise qu’il est d'ores et déjà acquis que « les produits les plus polluants, par exemple les encens, qui émettent plus de 2 microgrammes par m3 de benzène, seront interdits ».

L'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) avait déjà identifié certains risques aigus et chroniques associés à l’inhalation de certaines substances présentes dans les fumées issues de certains encens qui demeurent somme toute plus émissifs que les bougies. Les principales substances émises par l'encens qui susciteraient une préoccupation d’ordre sanitaire sont les particules fines, le…

Extraction des gaz de schiste en Caroline du Nord; nouvelles avenues de recherche et implication pour la santé publique

La Caroline du Nord ne possède pas d’antécédent concernant l’exploitation à grande échelle de gaz naturel. Par conséquent, le cadre législatif relatif à l’exploitation de puits de forage était, jusqu’à tout récemment, basé sur des lois adoptées dans les années 1940. La découverte de champs pétroliers accessibles par l’entremise des techniques de forage horizontal et de la fracturation hydraulique offre cependant une occasion unique de produire un cadre législatif qui intègre a) les expériences des autres États, b) les meilleures pratiques et technologie disponibles, c) des dispositions pour protéger la santé des citoyens et des écosystèmes de cet État.

En octobre 2012, le Research Triangle Environmental Health Collaborative a donc organisé un sommet d'experts de l'industrie du pétrole et du gaz, les organisations à but non lucratif, les organismes gouvernementaux et les chercheurs universitaires concernés pour étudier les impacts potentiels du forage horizontal et la…