30 septembre 2013

Vaccin contre la malaria (paludisme)

Brèves d'actualité

La malaria est la parasitose la plus importante de la planète, avec quelque 225 millions de personnes infectées, majoritairement des enfants de moins de 5 ans, responsable de 600 000 à 700 000 décès annuellement. Le parasite responsable de la maladie, le Plasmodium, est transmis lors d’une piqûre par un moustique anophèle (genre Anopheles).

Il existe de nombreux projets de développement d’un vaccin contre cette maladie, l’un d’eux étant en essai clinique de phase 3 chez les enfants (projet RTS, S/AS01). L’efficacité de ce vaccin est toutefois limitée, variant entre 31 à 57 %. Récemment (août 2013), la revue Science a fait état d’un autre projet (vaccin PFSPZ) dont l’efficacité peut atteindre 100 %, mais qui requiert l’injection de 5 doses. La protection chez des volontaires ayant reçu 3 ou 4 doses a été plus faible. De plus, le nombre de personnes ayant participé à cet essai clinique est restreint, l’essai étant en phase 1. Il faut par ailleurs préciser que la plupart des recherches sur les vaccins se font en utilisant l’espèce Plasmodium falciparum, mais il existe 4 autres espèces de Plasmodium infectieux, dont P. vivax.

En attendant la mise au point d’un vaccin efficace et utilisable à grande échelle, la lutte contre la maladie se fait de diverses manières, comme les traitements anti-malaria (en prévention ou post-infection), l’usage d’insecticides, notamment pour imprégner les moustiquaires autour des lits, l’emploi d’insectifuges ou le recours à des stratégies pour éviter d’être piqué par un moustique. Toutefois, plusieurs anophèles sont devenus résistants aux insecticides alors que le Plasmodium peut être résistant à certains médicaments antipaludéens. [PC]

Sources :