Personnes utilisatrices de drogues

Parcours d'accès aux services pour la santé mentale, les problèmes de dépendances et de violences chez les gbHARSAH

Après les deux premières manchettes du projet Mobilise! qui se concentraient sur la santé sexuelle des hommes gais et bisexuels et autres hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes (gbHARSAH), voici maintenant une manchette axée sur leur santé mentale, les problèmes de dépendances et de violences.

L’évaluation de l’état de santé dans les 12 derniers mois a été réalisée à l’aide de l’Échelle état de santé général (GEN), également utilisée dans l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) – 2015. Les diapos 2 à 4 présentent quelques informations d’ordre général sur l’autoévaluation de la santé de l’échantillon (pour ceux ayant répondu à ces questions). La santé mentale est celle pour laquelle on observe une plus grande proportion de ‘mauvaise ou moyenne’ (31%). Également 13% des répondants présentent un niveau de détresse psychologique élevé dans les 30 derniers jours.  Afin de pouvoir…

Des outils pour faciliter l’accès et l’administration de la naloxone

De concert avec le Ministère de la santé et des services sociaux (MSSS) et l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS), l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a maintenant rendu disponible des outils pour faciliter l’accès et l’administration de la naloxone destinés au grand public : https://www.inspq.qc.ca/surdoses-opioides.

Tel que nous l’avons déjà rappelé dans plusieurs articles traitants de l’utilisation de drogues, la santé sexuelle et la consommation de substances psychoactives sont indissociables en matière de prévention. Un ensemble de facteurs sont communs aux deux, et la recherche de comportements de consommation de drogues ne peut être omise lors du dépistage des ITSS. N’hésitez pas dans ce contexte à présenter les outils décrits ci-dessous aux usagers que vous côtoyez, dans le réseau de la santé ou le réseau communautaire. Ils pourraient être amenés à les utiliser.

Lignes directrices nationales de l’initiative canadienne de recherche en abus de substances (ICRAS) sur la Prise en Charge Clinique du Trouble Lié à l’Usage d’Opioïdes

Les lignes directrices nationales de l’ICRAS sur la Prise en Charge Clinique du Trouble Lié à l’Usage d’Opioïdes sont maintenant publiées. Onze recommandations y sont présentées (pièce jointe ci-dessous : Résumé en français des lignes directrices), abordant les différentes options de traitement de première et seconde ligne, les traitements complémentaires ou alternatifs, et les stratégies complémentaires de réduction des méfaits. La version intégrale de l’article (en anglais) est disponible sur le site web du CMAJ.

Dans le cadre de référence Joindre, dépister et détecter, traiter, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) préconise l’intégration de la prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) dans les plans d’action régionaux de santé publique , en particulier « de cibler un ensemble de facteurs souvent communs à plusieurs de ces infections et d’aborder la santé sexuelle et la consommation de substances psychoactives ».

Crise d’opioïdes au Canada : les gouvernements passent à l’action

Le Canada fait actuellement face à une crise d’opioïdes grandissante. En 2016, le gouvernement canadien rapporte 2 816 décès liés de façon apparente à des surdoses d’opioïdes (1).

Au Québec, bien que la situation soit moins critique que dans l’ouest du pays, le taux de décès lié à la consommation d’opioïdes est en constante augmentation, particulièrement chez les 50 à 64 ans (2). Entre le 1er août 2017 et le 18 septembre 2017, le Bureau du Coroner du Québec rapporte 12 décès par surdose (3). Durant cette période, la naloxone (l’antidote des opioïdes) a été administrée au moins 24 fois. De plus, du fentanyl, un opioïde 40 fois plus puissant que l’héroïne, a été retrouvé dans des échantillons d’urine de consommateurs de drogue à Montréal en août 2017. Ce médicament, parfois co-formulée avec l’héroïne à l’insu des consommateurs, augmente grandement le risque de surdose. (3)

En réponse à cette crise, les gouvernements provinciaux ainsi…

Le traitement de l’hépatite C chez les usagers de drogues injectables

Le International Network on Hepatitis in Substance Users (INSHU) ainsi que la Australasian Society for HIV, Viral Hepatitis and Sexual Health Medicine (ASHM) sont deux organismes à but non lucratif qui visent  la recherche, l’éducation, le développement de politiques et la défense des droits  reliés à l’hépatite C, ceci à un niveau international.

Le 11 novembre 2017, un atelier sera offert dans le but de permettre aux médecins et infirmières praticiennes de mieux dépister, traiter et prendre en charge l’infection par le VHC. Après une formation préalable en ligne et l’atelier d’une journée, les participants seront outillés pour prescrire en toute confiance les nouveaux antiviraux à action directe (AAD).

Cet atelier est d’autant plus pertinent que grâce aux nouveaux traitements de l’hépatite C  bien tolérés et de courte durée à base d’AAD et les taux de guérison supérieurs à 95 %, il est possible d’améliorer considérablement l’état de santé des…

L’injection de résidus de médicaments opioïdes : prévalence, corrélats et implications pour l’intervention

La Chaire de toxicomanie de l’Université de Sherbrooke, située au Campus Longueuil, vise, entre autres, à améliorer la compréhension des conduites addictives ainsi que la prise de risque associée chez différentes populations. La programmation comprend plusieurs projets portant sur la consommation de substances psychoactives chez les usagers de drogues les plus vulnérables comme les personnes de la rue. Dans le cadre des activités de la Chaire, un colloque intitulé « Cocaïne, prise de risque et santé mentale : améliorer les pratiques en conjuguant recherche et intervention » s’est tenu le 4 mai 2016 et des capsules vidéos en complément à ce colloque ont été réalisées.

Dans cette deuxième capsule, nous vous présentons une entrevue avec Nelson Arruda, anthropologue et professionnel de recherche à l’Université de Sherbrooke, où nous nous intéressons aux usagers de cocaïne qui se sont injecté des résidus de médicaments opioïdes (MO). Comme ailleurs dans le monde, une hausse…

Le binge de cocaïne : facteurs de risque et pistes pour l’intervention

La Chaire de toxicomanie de l’Université de Sherbrooke, située au Campus Longueuil, vise, entre autres, à améliorer la compréhension des conduites addictives ainsi que la prise de risque associée chez différentes populations. La programmation comprend plusieurs projets portant sur la consommation de substances psychoactives chez les usagers de drogues les plus vulnérables comme les personnes de la rue.

Dans cette capsule, nous nous intéressons particulièrement aux usagers de cocaïne puisqu’elle est une substance très souvent consommée par les usagers de drogues rencontrés dans les centres d’accès au matériel de consommation au Québec. Chez eux, la cocaïne est consommée principalement par injection ou inhalation sous sa forme crack. Ces usagers s’exposent à des risques élevés d’infection au VIH et au virus de l’hépatite C (VHC) lorsqu’ils partagent entre eux du matériel de consommation ou lorsqu’ils adoptent des comportements sexuels à risque. De plus, de par les effets…

Traitement des troubles de l’usage d’opioïdes

Cette synthèse porte sur une démarche de consultation réalisée par l’Institut national de santé publique du Québec visant à évaluer qualitativement les retombées du programme national de formation « Traitement des troubles de l’usage d’opioïdes : une approche de collaboration interdisciplinaire » sur l’offre de services dans les régions ainsi que les besoins futurs liés au traitement de la dépendance aux opioïdes (TDO) auprès des répondants des différents établissements.

Les problèmes soulevés, tout comme les pistes de solutions, sont issus des observations et perceptions des différents répondants et rendent compte de leurs préoccupations et perspectives. Cette démarche de consultation constitue un point de départ pour entamer des discussions et contribuer à l’…

La naloxone, pour intervenir rapidement en cas de surdose d’opioïdes

Un article sur l’utilisation de la naloxone comme antidote aux surdoses d’opioïdes a été publié dans le numéro mars/avril 2017 de la revue Perspective infirmière. Dans son article, Mme Benhaberou-Brun rappelle brièvement les données sur la hausse des surdoses et des surdoses mortelles au Canada, dans les provinces de l’Ouest et au Québec, et le positionnement des autorités sanitaires du pays pour intervenir et limiter les conséquences graves de ces surdoses en termes de mortalité et morbidité. L’auteure mentionne également les différentes formes de chlorhydrate de naloxone, certaines offertes au Québec, d’autres encore à l’étude. Enfin, l’auteure présente le Programme d’accès à la naloxone mis sur pied par la Direction régionale de santé publique de Montréal visant à former des intervenants communautaires à l’administration intramusculaire de la naloxone et au soutien des personnes utilisatrices de drogues opioïdes et leur entourage à intervenir rapidement lors d’un épisode de…

Cocaïne, prise de risque et santé mentale : améliorer les pratiques en conjuguant recherche et intervention

Le colloque COSMO/EMPIR intitulé « Cocaïne, prise de risque et santé mentale : améliorer les pratiques en conjuguant recherche et intervention » s’est tenu le 4 mai dernier au Campus Longueuil de l’Université de Sherbrooke. Ce colloque abordait la complexité de l’intervention en réduction des méfaits chez les usagers de drogues, principalement les usagers de cocaïne qui présentent des problèmes de santé mentale.

Déroulement du colloque

Au total, 101 personnes œuvrant en réduction des méfaits ont participé au colloque et ont pu échanger leurs expertises afin d’améliorer les interventions auprès des usagers de drogues. Les discussions ont notamment porté sur des résultats de recherches menées par l’équipe de recherche sur le développement d’approches novatrices de prévention du VIH et du VHC chez les usagers de cocaïne souffrant de problèmes de santé mentale (financement des Instituts de recherche en santé du Canada dirigé par docteures Élise Roy et Julie…