Traitement et prise en charge

La prise en charge et le traitement des personnes infectées par le virus de l’hépatite C

Docteure Claire Wartelle-Bladou est hépatologue au Centre hospitalier de l’Université de Montréal. Elle est première auteure de ce guide et présidente du comité de rédaction. Docteur Jean-Guy Baril a œuvré au sein du comité de rédaction et préside le Comité consultatif sur le VIH et le VHC qui reçoit ses mandats du ministère de la Santé et des Services sociaux pour la production de guides cliniques pour les professionnels de la santé du Québec. Ils ont tous deux accepté de s’entretenir avec Espace ITSS sur cette mise à jour du guide et les avantages à l’utiliser pour la prise en charge et le suivi des personnes infectées par le VHC.

Foire aux questions - Nouvelle mise à jour

La Foire aux questions sur les ITSS a été actualisée pour tenir compte de la mise à jour 2019 des outils d’aide à la pratique et du Guide québécois de dépistage des ITSS. Quelques nouvelles questions/réponses ont été formulées, voir notamment:

Dans la section Indications de Dépistage :

Doit-on offrir systématiquement le dépistage des ITSS à une personne qui a été victime d’agression sexuelle? Pourquoi il n’est pas recommandé de dépister la trichomonase (infection vaginale à Trichomonas vaginalis)?

Dans la section Prélèvements et analyses :

Traitement accéléré des partenaires (TAP) de personnes atteintes d’infection à Chlamydia trachomatis ou à Neisseria gonorrhoeae

Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) vient de finaliser les travaux et les outils pour soutenir les cliniciens et les pharmaciens à intégrer le TAP (traitement accéléré des partenaires) dans leur pratique.  Ces travaux ont été réalisés en étroite collaboration avec des représentants du Collège des médecins du Québec (CMQ), de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), de l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) et de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Le dépistage et le traitement des partenaires sexuels des personnes atteintes est un élément important pour prévenir la réinfection de la personne atteinte, la survenue de complications chez la personne exposée et la propagation de l'infection au sein d'une population. 

Journée mondiale de lutte contre le sida 2019

En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, l’ONUSIDA adopte le thème Les organisations communautaires font la différence. Sur le plan communautaire au Québec, nous vous présentions récemment la campagne de sensibilisation de CATIE intitulée Zéro transmission. L’organisme COCQ-SIDA a également produit sa propre campagne de sensibilisation, afin d’énoncer le plus clairement possible le fait que lorsque le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est traité efficacement, il n’y a pas de transmission par voie sexuelle. Dans le cadre de cette journée, nous vous annonçons également la publication par l’INSPQ du Rapport annuel 2018 du Programme de surveillance de l’infection par le VIH au Québec

Retour sur le 23e congrès ISSTDR et 20e congrès IUSTI à Vancouver – 14-17 juillet 2019

Du 14 au 17 juillet dernier, se tenait le 23e congrès ISSTDR/20e congrès IUSTI, à Vancouver. Ce congrès biennal est l’un des plus grands congrès sur les infections sexuellement transmissibles et il attire des délégués du monde entier. Cette année, le thème était « L’évolution du portrait de l’élimination des ITSS et du VIH ». Plusieurs professionnels, médecins, chercheurs et experts du Québec ont eu la chance d’y participer dont deux professionnels de l’INSPQ qui ont présenté des affiches en lien avec leurs travaux. Espace ITSS vous présente ces deux affiches.

Vigie des échecs de traitement de l’infection gonococcique au Québec

Dans le contexte de la progression de la résistance de Neisseria gonorrhoeae aux antibiotiques utilisés pour le traitement de cette infection, une surveillance des échecs de traitement est en cours au Québec depuis novembre 2014. Le 5 octobre 2018, espace ITSS vous présentait les résultats de cette vigie en date du 31 décembre 2017. La vigie s’est poursuivie, et un rapport de la compilation des données recueillies entre le 20 novembre 2014 et le 31 décembre 2018 a été diffusé par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) dans le réseau de la Santé Publique récemment. Les résultats principaux de cette vigie d’échec au traitement ont également été présentés au congrès international ISSDTR, qui avait lieu du 14 au 17 juillet 2019, à Vancouver.

Il est maintenant possible de confirmer un résultat de N. gonorrhoeae positif par TAAN au niveau pharyngé

Le Laboratoire de santé publique du Québec a annoncé sa nouvelle offre de service pour la confirmation de N. gonorrhoeae par test d’amplification des acides nucléiques (TAAN). Depuis le 17 juin 2019, il est possible de confirmer un résultat positif par TAAN à partir d’échantillons pharyngés et d’échantillons obtenus dans un contexte d’abus sexuel. Afin d’encadrer l’utilisation de ce nouveau TAAN de confirmation et d’outiller les cliniciens dans la prise en charge clinique de la personne atteinte (traitement, intervention auprès de ses partenaires et tests de contrôle), l’INSPQ a publié un guide explicatif sur la Prise en charge clinique des TAAN pharyngés positifs pour N. gonorrhoeae. Ces recommandations ont été intégrées dans les guides d’usage optimal de l’INESSS.

Les barrières et facilitateurs dans l’accès aux soins et aux traitements pour les personnes vivant avec le VIH au Québec

Le Portail VIH/sida du Québec (PVSQ) a présenté, le 23 mai 2019, les résultats du projet Portrait Accès +. Ce projet de documentation communautaire basé sur les vécus des personnes vivant avec le VIH partout au Québec visait à mieux comprendre l’accès aux soins et aux traitements des personnes vivant avec le VIH au Québec. Les discours publics caractérisent souvent le VIH comme étant une maladie aux enjeux quasi résolus : une pilule par jour qui ne cause pratiquement plus d’effets secondaires. Pourtant, les particularités du traitement antirétroviral en ce qui concerne le coût, les effets secondaires qu’il provoque et encore la stigmatisation auquel il est associé, rendent la vie avec le VIH plus complexe que ce qui est perçu. Pour construire ce portrait exclusivement basé sur les vécus des personnes vivant avec le VIH, le PVSQ a rencontré un total de 22 personnes dans sept régions différentes au Québec. Suite aux résultats, le Portail VIH/sida du Québec a émis des recommandations pour améliorer la compréhension des besoins des personnes vivant avec le VIH au Québec par les professionnels de la santé et les intervenants communautaires.

Première souche de Neisseria gonorrhoeae résistante à la cefixime et la ceftriaxone au Canada

The New England Journal of Medicine (NEJM) a présenté ses choix de publications les plus importantes de l’année 2018. Parmi les 11 meilleures publications qui auront eu un impact direct sur les pratiques cliniques, les éditeurs du NEJM estiment que « l’étude la plus importante réalisée cette année [est celle qui a] documenté l’arrivée de [la bactérie] Neisseria gonorrhoeae résistante à la ceftriaxone en Amérique du Nord ». (Traduction libre; https://www.jwatch.org/na48066/2018/12/26/nejm-journal-watch-infectious-diseases-top-stories-2018).

Cette étude qui émane du laboratoire de santé…

L'administration de la naloxone pour inverser les effets d’une surdose d’opioïdes

Le Canada vit présentement une véritable crise des opioïdes. Entre janvier 2016 et juin 2018, il y a eu plus de 9000 décès apparemment liés à la consommation d'opioïdes.

Heureusement le Québec est vraisemblablement épargné pour le moment. Le nombre de surdoses et décès liés aux opioïdes est moindre qu’ailleurs au Canada, certes, mais il reste qu’une hausse du taux de mortalité attribuable à une intoxication aux opioïdes a été observée au Québec depuis les 15 dernières années. Le Québec n’est pas à l’abri de la crise qui sévit ailleurs au pays et aux États-Unis notamment.

En juillet dernier, le gouvernement du Québec publiait la Stratégie nationale 2018-2020 pour prévenir les surdoses d'opioïdes et y répondre…