Trraitement accéléré des partenaires pour les infections à Chlamydia trachomatis et à Neisseria gonorrhoeae, position commune de l’OIIQ et du CMQ

Suite à la publication par l’INSPQ de l’avis scientifique sur le traitement accéléré des partenaires (TAP), plusieurs questions ont été soulevées par les professionnels de la Santé. L’ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) et le Collège des Médecins du Québec (CMQ) ont récemment publié une position commune intérimaire à ce sujet, afin de répondre à ces questions. Tel qu’indiqué dans notre manchette du mois d’avril, le TAP consiste à remettre à une personne atteinte de Chlamydia trachomatis (CT)  ou de Neisseiria gonorrhoeae (NG) une prescription de traitement dit épidémiologique, accompagnée d’information écrite. Les patients  remettent  le tout à leurs partenaires pour qu’ils soient traités sans nécessairement être vus par un médecin ou une infirmière.

Les deux instances rappellent dans leur position commune que « L’évaluation du partenaire par une infirmière ou un médecin est la seule option lui permettant de recevoir les meilleurs soins, notamment le dépistage des ITSS, un traitement optimal, un counseling préventif et la vaccination selon les indications. »
Il est également recommandé d’attendre que les travaux actuels du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) soient terminés avant d’intégrer le TAP dans la pratique clinique. Ces travaux permettront de définir des règles claires d’utilisation du TAP, et l’ajout de différents outils de pratiques cliniques, feuillets d’information à destination de la personne infectée et du partenaire, etc… le tout dans l’objectif de maximiser les effets positifs et de limiter les désavantages liés à cet outil d’intervention complémentaire.

Vous pouvez trouver la publication de l’OIIQ ici, et du CMQ ici. Les deux pages web vous permettent d’accéder au document pdf complet, également disponible en téléchargement sur Espace ITSS. Les questions développées sont les suivantes :

  • Le TAP, qu’est-ce que c’est?
  • Intégration dans la pratique clinique
  • Quand peut-on envisager cette intervention?
  • Pourquoi ne pas l’utiliser d’emblée?
  • Situations où le TAP n’est pas recommandé
  • Populations pour lesquelles le TAP ne devrait être utilisé qu’en dernier recours (inconvénients supérieurs aux bénéfices)

Également les meilleurs pratiques sont rappelées, avec l’ensemble des différents outils à votre disposition pour l’intervention préventive auprès des personnes atteintes d’une infection transmissible sexuellement et auprès de leurs partenaires (IPPAP). Enfin, n’hésitez pas à suivre la formation mise à jour dispensée par l’INSPQ, dont nous vous annoncions la mise en ligne la semaine passée ici.

Rédigé par
Fannie Defay – Espace ITSS
Date de publication
6 juillet 2018