Des initiatives pour la santé mentale de nos jeunes

Le 25 octobre dernier, La Presse publiait un dossier sur l’anxiété des jeunes, où l’on présentait un plaidoyer de l’Association des médecins psychiatres du Québec pour la mise en place d’un cours sur la santé mentale à l’école et également le lancement du mouvement Alphas connectés. À l’instar de ces deux organisations, l’INSPQ a soulevé l’importance des apprentissages socioémotionnels, dans un mémoire soumis au Forum Jeunes et Santé mentale, plus tôt à l’été 2019.

Pour l’INSPQ, cet apprentissage qui vise les jeunes ne peut se limiter à des activités éducatives en classe. Il est suggéré de créer des environnements favorables à leur développement et ce, dès la petite enfance.

En résumé, voici deux des pistes d’action avancées par l’INSPQ :

1. Agir sur les déterminants de la santé mentale et leur distribution

En complément des mesures de soutien à offrir à ceux qui éprouvent des problèmes particuliers, il importe de s’attarder également aux possibilités variables qu’offrent les divers contextes sociaux dans lesquels les jeunes se développent qui agissent sur les inégalités sociales de santé mentale. Les stratégies d’action doivent porter sur les conditions matérielles, physiques et sociales des milieux dans lesquels les jeunes évoluent en commençant par le soutien à l’expérience parentale, et qui contribuent à renforcer la capacité à faire face aux défis de la vie (ex. stress associé aux exigences scolaires, apprentissage de l’autonomie, gestion des situations conflictuelles, conciliation travail-étude).

2. Favoriser le développement de compétences socioémotionnelles depuis la petite enfance

Il importe d’accroître la qualité des services de garde éducatifs afin que tous répondent aux normes de qualité, notamment en ce qui concerne la formation des éducateurs, et d’accroître l’accessibilité aux services de garde en réduisant ou éliminant les barrières d’accès à leur fréquentation.

Pour les enfants et les adolescents du préscolaire, du primaire et du secondaire la mise en œuvre d’une stratégie globale d’actions combinant des actions éducatives auprès des jeunes et des actions qui façonnent leurs milieux de vie, afin qu’ils développent les compétences personnelles et sociales qui les aideront à faire face à une variété de situations en matière de santé et de bien-être est à préconiser. En ce sens le cadre de référence ÉKIP développé conjointement par le réseau de la santé et des services sociaux et le réseau de l’éducation au Québec constitue une référence à exploiter davantage pour assurer la mise en œuvre d’actions favorables à la réussite éducative de tous dans une perspective de promotion de la santé et de prévention.

Finalement, pour répondre aux besoins multiples des jeunes adultes et s’attarder aux facteurs qui peuvent entraver leur santé mentale et leur réussite, l’implantation d’approches globales et intégrées dans les milieux postsecondaires, telles que les Healthy Campus ou les Healthy Universities, dans la continuité de ce qui est préconisé pour les établissements préscolaires, primaires et secondaires est une avenue prometteuse.

29 octobre 2019