Le dépistage du VIH dans les points de service à l'aide de trousses de dépistage rapide

Les trousses de dépistage rapide du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) sont des analyses de biologie délocalisées (ADBD) et leur utilisation au Québec est assujettie à plusieurs lois. Ces trousses peuvent être utilisées dans les points de service, c'est-à-dire dans tous les lieux « hors laboratoire » où il y a offre de services de santé et de dépistage du VIH, dans les secteurs publics ou privés1. Les trousses de dépistage rapide peuvent servir à détecter l'infection chez un patient asymptomatique (dépistage) ou à détecter l'infection chez un patient symptomatique (diagnostic).

Une ADBD est une analyse de biologie médicale effectuée à proximité de l'usager ou à l'endroit où il se trouve, sur ordonnance médicale2, par des professionnels de la santé habilités, et ce, à l'extérieur d'un laboratoire spécifiquement dédié à la biologie médicale. La méthode d'analyse doit être simple et précise de sorte que la probabilité d'obtenir des résultats erronés est faible. Le résultat d'une ADBD doit être inscrit au dossier médical. S'il est convenu que les trousses de dépistage rapide du VIH sont des ADBD au sens de la loi, la désignation trousse de dépistage rapide du VIH est privilégiée dans ce document.

Le présent avis contient des recommandations applicables à l'utilisation de la trousse de dépistage rapide du VIH dans les secteurs publics et privés. Certaines recommandations sont applicables en tout temps et en tous lieux. Elles concernent notamment le counseling et l'assurance de la qualité et sont en accord avec les dispositions législatives en vigueur et en développement au Québec. D'autres recommandations concernent spécifiquement l'utilisation de ces trousses dans le cadre des activités de dépistage du VIH prévues au Programme national de santé publique découlant de la Loi sur la santé publique.

Il importe de souligner que les trousses de dépistage rapide permettent de communiquer rapidement un résultat à l'usager. Mais, elles ne détectent pas plus précocement la présence des anticorps anti-VIH que le test standard : la période fenêtre pendant laquelle les anticorps anti-VIH ne sont pas détectables demeure la même. De plus, l'intervention de dépistage du VIH n'est pas plus rapide, le counseling pré et post-test pouvant même exiger plus de temps.

1Il peut s'agir d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux, de cliniques privées ou de tout autre lieu où des professionnels de la santé offrent de tels services. En établissement, ces lieux peuvent être divers : clinique de dépistage, salle d'urgence, salle d'accouchement, etc.

2Ou, dans le cas des infirmières, en conformité avec l'alinéa 4 de l'article 36 de la Loi sur les infirmières et les infirmiers. Cet alinéa stipule que parmi les activités réservées à l'infirmière, on retrouve celle-ci : «  initier des mesures diagnostiques à des fins de dépistage dans le cadre d'une activité découlant de l'application de la Loi sur la santé publique  ». Voir le Guide québécois de dépistage – ITSS, p. 7.

Sujet(s)
VIH / Sida
Type de publication
ISBN (électronique)
978-2-550-63003-6
Notice Santécom
Date de publication