Perception du risque d'inondation dans un contexte de changements climatiques : recension systématique des articles scientifiques sur sa mesure (1990-2011)

La présente section illustre les principaux points à retenir de la recension des articles réalisée. Les faits saillants sont divisés selon qu'ils concernent la méthodologie des études ou encore les principaux résultats observés.

Méthodologie liée aux articles recensés

  • Plusieurs études sur la perception du risque et les comportements associés sont réalisées aux États-Unis et au Royaume-Uni.
  • Aucune étude ne porte sur la population à risque du Québec.
  • Peu d'études évaluent la perception du risque chez les décideurs.
  • La plupart des études sont de nature transversale.
  • Les articles ne s'appuient pas sur des modèles théoriques pour justifier les variables à l'étude et interpréter les résultats.
  • Le paradigme psychométrique (Fischhoff et al., 1978; Slovic, 1987) est le modèle le plus utilisé pour étudier la perception du risque.
  • La théorie de motivation à la protection (Rogers, 1983) et le modèle de décision d'une action protectrice (Lindell & Perry, 1992, 2004) font partie des modèles utilisés pour étudier les comportements de protection associés aux inondations.
  • Peu de questionnaires validés (dont les qualités psychométriques sont connues et jugées satisfaisantes) sont utilisés pour évaluer la perception du risque et les comportements qui en découlent.

Résultats des articles recensés

  • Les résidents habitant une zone à risque tendent à sous-estimer ou à nier la probabilité qu'une inondation survienne.
  • Peu d'études ont mis en lumière des relations significatives entre la perception du risque (et les comportements qui en découlent) et les facteurs sociodémographiques comme l'âge, le genre, le niveau socioéconomique et l'ethnicité. De plus, les résultats sont parfois contradictoires d'une étude à l'autre.
  • L'expérience liée aux inondations semble être le facteur le plus relié à une perception accrue du risque d'inondation et à l'adoption de comportements de protection.
  • Les émotions négatives (ex. : peur, inquiétude) associées aux inondations, le sentiment d'attachement, la proximité des cours d'eau et l'attribution de la responsabilité à l'égard des mesures préventives sont d'autres facteurs qui peuvent influer sur l'interprétation du risque et les comportements adoptés.
  • Les personnes mieux informées démontrent une perception du risque accrue et mettent davantage en place des mesures préventives.
  • Le contenu des informations ainsi que le format utilisé influencent la façon dont les personnes interpréteront le risque.
Auteur(-trice)s
Diane Bélanger
Ph. D., Institut national de la recherche scientifique et Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Québec
Type de publication
ISBN (électronique)
978-2-550-67069-8
ISBN (imprimé)
978-2-550-67068-1
Notice Santécom
Date de publication