Enquête sur la couverture vaccinale des enfants de 1 an et 2 ans au Québec en 2016

  • En 2016, la couverture vaccinale complète des enfants québécois de la cohorte 1 an se situe à 84 %. Si on exclut le vaccin contre le rotavirus et contre l’hépatite B, elle est de 95 %. Pour la cohorte 2 ans, ces couvertures sont de 82 % et 91 % respectivement comparativement à 73 % et 89 % en 2014. C’est l’inclusion du vaccin contre le rotavirus qui est associée à la baisse de la couverture vaccinale, le vaccin contre l’hépatite B étant administré à l’aide d’un vaccin combiné.
  • La couverture complète et sans aucun retard (tous les vaccins administrés dans le délai d’un mois suivant l’âge recommandé, excluant le rotavirus et l’hépatite B) est de 58 % avec la cohorte 1 an et de 50 % avec la cohorte 2 ans. Ces proportions étaient respectivement de 62 % et 53 % en 2014.
  • La proportion d’enfants n’ayant reçu aucun vaccin demeure très faible et se situe à près de 1 %.
  • Un enfant sur six, dans les deux cohortes, étaient complètement immunisés contre l’influenza (deux doses) à l’automne-hiver 2015-2016.
  • Lors des visites régulières, un parent sur deux de la cohorte 1 an a déclaré avoir reçu un encouragement pour faire vacciner son enfant contre l’influenza. Ce sont 42 % des parents de la cohorte de 2 ans qui se souviennent avoir reçu un tel encouragement.
  • Ce sont respectivement 90 % et 87 % des enfants de la cohorte 1 an et 2 ans qui ont reçu leur 1er vaccin dans le délai de 2 semaines de l’âge recommandé. Ce délai correspond à celui spécifié dans les ententes de gestion du MSSS.
  • Pour la cohorte 1 an, les enfants ayant reçu leur 1er vaccin à l’intérieur du délai de 2 semaines ont une couverture complète pour l’âge supérieure de 19 points. Pour la cohorte 2 ans, elle est supérieure de 13 points comparativement à celle des enfants vaccinés après ce délai de 2 semaines.
  • Le phénomène des occasions manquées lors de la visite prévue à 2 mois (non-administration de tous les vaccins prévus à la même visite) est présent chez 12,1 % (cohorte 1 an) et 12,7 % (cohorte 2 ans) des enfants. À 12 mois, il touche moins de 10 % des enfants.
  • En analyse multivariée, recevoir son 1er vaccin en retard, combiné à une occasion manquée à 2 mois, avoir hésité à vacciner son enfant et trouver que les enfants reçoivent trop de vaccins sont des variables associées au statut vaccinal incomplet à 15 et à 24 mois. Le risque d’être incomplètement vacciné est alors de 2 à 9 fois supérieur.
  • Pour la cohorte 1 an, occuper un 3e rang ou plus dans la famille, avoir une mère âgée de moins de 30 ans à la naissance de l’enfant, avoir une mère née au Canada, et ne pas avoir été vacciné contre l’influenza sont des variables associées de façon indépendante au statut vaccinal incomplet à 15 mois.
  • Pour la cohorte 2 ans, les enfants dont les parents croient qu’il n’y avait pas de risque si les vaccins sont administrés en retard ainsi que les enfants qui ne fréquentent pas un service de garde ont un statut vaccinal incomplet à 24 mois en plus grande proportion.
  • Comme en 2014, neuf parents sur dix se sentent suffisamment informés sur la vaccination et croient en l’efficacité des vaccins. De plus, sept sur dix considèrent qu’il y a des risques pour leur enfant si les vaccins sont administrés en retard.
  • La difficulté d’obtenir un rendez-vous dans le délai recommandé demeure en 2016 la principale raison mentionnée par les parents pour expliquer le retard à la 1re visite de vaccination.
  • Les parents de plus de sept enfants sur dix ont reçu du vaccinateur un document écrit, un appel téléphonique ou une visite de l’infirmière pour leur rappeler la vaccination prévue à 2 mois. Or, ces enfants ont une couverture vaccinale complète pour l’âge supérieure à celle des autres enfants qui n’ont pas reçu d’appel ou de visite. L’écart est de 4 points avec la cohorte 1 an et de 6 points avec la cohorte 2 ans.
ISBN (électronique)
978-2-550-80355-3
ISSN (électronique)
1927-2049
Notice Santécom
Date de publication