Les Québécois bougent plus mais pas encore assez

L'activité physique est une composante incontournable de notre quotidien. Du lever au coucher, elle s'actualise de multiples façons afin de répondre à tous nos besoins, qu'ils soient essentiels ou non. Au-delà de son utilité, l'activité physique peut aussi être une source de plaisir et de détente durant les moments de loisirs. Une autre caractéristique majeure est son influence sur l'état de santé des individus et, par conséquent, sur celui des populations. Ce phénomène, observé depuis des millénaires et étudiée de manière plus systématique à partir du 20e siècle, concerne plusieurs problèmes majeurs de santé, dont les maladies cardiovasculaires, le diabète, certains cancers, ainsi que le surpoids et l'obésité. De plus, il est bon de préciser que l'activité physique agit en amont (prévention) de ces problèmes et, dans plusieurs cas, elle peut aussi agir en aval (traitement) de plusieurs d'entre eux. Il est donc important, face à ce constat, de connaître le niveau d'activité physique de la population.

Pour plusieurs d’entre nous, l’activité physique de loisir et celle associée aux transports sont maintenant les deux avenues principales permettant d’atteindre et, surtout, de maintenir un niveau adéquat d’activité physique. Donc, il est important de faire le point sur ces deux catégories d’activités.

Les données touchant l’activité physique de loisir montrent qu’en moyenne près de quatre adultes sur dix (37 % en 2003) atteignent le volume hebdomadaire recommandé en utilisant ce type d’activité. Ce résultat, autant chez les hommes que chez les femmes, constitue une amélioration par rapport à 1994-1995. À l’opposé, le pourcentage de sédentaires, durant les loisirs, a diminué durant la même période.

Chez les 12 à 17 ans, c’est un peu plus de quatre jeunes sur dix (44% en 2003) qui atteignent le niveau recommandé. Des différences importantes existent toujours entre les deux sexes et cela, au profit de garçons (52 % c. 35 %). Cependant, les jeunes filles ont fait des gains notables depuis le milieu des années 1990, ce qui n’est pas le cas des garçons.

Il n’est pas possible, dans le cas de la marche et de la bicyclette utilisées comme moyen de transport, de vérifier l’atteinte des niveaux recommandés. Néanmoins, pour ce qui est de la marche, les indicateurs disponibles montrent que des gains ont été réalisés depuis 1994-1995. Ce constat s’applique aux adultes des deux sexes mais, dans le cas des 12 à 17 ans, seulement les jeunes filles ont fait des gains réels à ce chapitre. La bicyclette, pour sa part, a vu sa proportion d'utilisateurs diminuer au cours de la même période.

Donc, globalement (loisir et transport), le Québec a connu des améliorations depuis le milieu des années 1990. Cette situation, dans le cas des groupes touchés, a apporté et apporte toujours des bénéfices importants sur le plan de la santé (maladies cardiovasculaires, contrôle du poids corporel, etc.). Cependant, des gains supplémentaires sont encore possibles. De plus, il est important de rappeler que les efforts de promotion doivent être maintenus et même intensifiés, car ces deux catégories d'activités (loisir et transport) demeurent, en grande partie, sous le contrôle personnel de chaque individu.

Type de publication
ISBN (électronique)
2-550-46830-9
ISBN (imprimé)
2-550-46829-5
Notice Santécom
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