L'implantation des politiques alimentaires en milieu scolaire au Québec : une étude exploratoire auprès d'acteurs de la Montérégie

L’augmentation inquiétante de l’embonpoint et de l’obésité chez les jeunes du Québec incite à considérer les milieux de vie dans lesquels ceux-ci évoluent, afin de mieux agir sur les déterminants de leurs comportements alimentaires. Parmi ces milieux où vivent les jeunes, l’école en est un de première importance, considérant le fort potentiel de socialisation qui le caractérise.

Aussi, le Plan d'action gouvernemental de promotion des saines habitudes de vie et de prévention des problèmes reliés au poids 2006-2012 (MSSS, 2006) accorde une attention particulière au milieu scolaire. Le plan d'action identifie l'implantation de politiques alimentaires en milieu scolaire comme une des mesures pouvant contribuer à prévenir, chez les jeunes, les problèmes reliés au poids.

Selon l’Enquête sociale et de santé auprès des enfants et des adolescents québécois (ISQ, 2004) les deux tiers des écoles seraient dotées d’une politique alimentaire ou de règlements concernant les collations ou les repas du midi. Par ailleurs, la connaissance des conditions d'application de ces politiques au Québec, une dimension essentielle pour assurer leur succès, est quasi inexistante. Dans le but de contribuer à cette connaissance, la présente publication rend compte d'une étude qualitative menée dans la région de la Montérégie, auprès d’acteurs du milieu scolaire concernés par l’implantation des politiques alimentaires1. Cette étude avait pour objectif général l'identification de facteurs qui influencent la mise en oeuvre et la réussite des politiques alimentaires en milieu scolaire.

Une première section rapporte quelques données sur la prévalence de l'excès de poids dans la population des jeunes et sur les conséquences connues de ce problème. Une deuxième section met en lumière les liens documentés entre la santé des jeunes et l’environnement scolaire. Les résultats de l’étude sont présentés en troisième section, tandis que la quatrième section synthétise les résultats et en dégage les implications. La dernière section examine quelques possibilités de développement d’une offre alimentaire de qualité et accessible dans l’ensemble des écoles du Québec.