Enquête québécoise sur l'activité physique et la santé 1998

L’activité physique est une composante incontournable de notre vie quotidienne. Du lever au coucher, elle s’actualise de multiples façons afin de répondre à tous nos besoins, qu’ils soient essentiels ou non.

Au delà de l’utilité associée à une grand partie de nos gestes ou activités de tous les jours, l’activité physique est aussi une source de plaisir et de détente utilisée depuis des millénaires et, fort probablement, depuis nos origines les plus lointaines : Quand leurs occupations habituelles, chasse et guerre, leur laissent des loisirs, les héros d’Homère les consacrent au jeu. Mis au repos, les guerriers d’Achille lancent disque et javelot, tirent à l’arc. Lors de la fête chez Alkinoos, les jeunes Phéaciens trouvent leur amusement à conduire des bateaux, sauter, danser, jouer à la balle. (Ulmann, 1971, p. 2.)

Une autre caractéristique, observée elle aussi depuis des millénaires (U.S. Department of Health and Human Services (USDHHS), 1996) et étudiée d’une manière plus systématique au cours du XXe siècle (USDHHS, 1996; Bouchard, Shephard et Stephens, 1994), concerne l’influence de celle-ci sur la santé des individus. En effet, l’activité physique joue un rôle important dans le maintien d’une bonne santé. De plus, elle peut également contribuer à l’améliorer et, dans plusieurs cas, à la recouvrer.

Il est donc important, face à ce constat, de connaître le mieux possible le niveau d’activité physique de la population puisque celui-ci influence grandement l’état de santé et de bien-être. Idéalement, cette évaluation devrait porter sur les quatre catégories de toute l’activité physique potentiellement incluse dans une journée (voir schéma). Cependant, les instruments de mesure disponibles ne permettent pas, pour le moment, ce type d’analyse.

Nous pouvons néanmoins avoir une bonne estimation des niveaux d’activité physique de transport et de loisir, ce qui, pour un pourcentage important de la population, reflète bien leur niveau d’activité physique. En effet, les exigences physiques associées au travail et aux activités domestiques ont beaucoup diminué au cours du XXe siècle, particulièrement dans les pays industrialisés. Ainsi, pour une bonne proportion des individus, l’activité physique de transport et celle associée au loisir sont les principales avenues pour atteindre et maintenir un niveau souhaitable d’activité physique, toute la vie durant.

Également, lorsqu’on se réfère aux possibilités d’agir sur chacune des quatre catégories d’activité physique (voir schéma), on voit que l’activité physique de transport et l’activité physique de loisir demeurent les deux cibles privilégiées puisque, dans le cas du travail et des activités physiques domestiques, la tâche à exécuter impose d’elle-même la nature et la quantité (intensité, durée, fréquence) d’activité physique nécessaire. Les résultats de cette enquête apportent donc un éclairage important sur deux composantes majeures du niveau d’activité physique dans les pays industrialisés et, ce qui est tout aussi important, ce sont deux composantes sur lesquelles on peut agir.

Le premier chapitre porte sur la méthodologie, c’est-à-dire sur l’instrument de mesure de l’activité physique et les divers aspects statistiques touchant l’analyse des données. Le deuxième décrit les critères utilisés pour déterminer chacun des niveaux d’activité physique ainsi que les prévalences pour chacun d’eux. De plus, une analyse des variations des niveaux d’activité physique entre 1993 et 1998 y est présentée. Ce chapitre conclut sur un indicateur complémentaire du niveau d’activité physique, lequel touche plus spécifiquement l’activité physique de loisir.

Le troisième chapitre apporte un éclairage utile sur certains déterminants de pratique d’activité physique de loisir, éclairage qui devrait aider à mieux intervenir dans le secteur de la promotion de l’activité physique. Pour sa part, le chapitre quatre examine les variations du niveau d’activité physique de loisir selon certains déterminants et indicateurs de l’état de santé et de bien-être.

Le dernier chapitre présente les activités les plus pratiquées par les Québécois et les Québécoises, ainsi que l’évolution de cette pratique entre 1993 et 1998. Finalement, nous concluons ce rapport avec un survol des points majeurs de l’enquête, certaines questions soulevées par les résultats et diverses recommandations.

Type de publication
ISBN (imprimé)
2-551-19585-3
Notice Santécom
Date de publication