Surveillance des maladies chroniques

La collection Surveillance des maladies chroniques consiste en une série de feuillets produits par le Bureau d’information et d’études en santé des populations sous la direction scientifique et la coordination de l’Institut national de santé publique du Québec. Il s’agit d’une initiative de transfert des connaissances visant à diffuser l’information provenant d’activités liées à la surveillance des maladies chroniques afin d’éclairer, en partie, l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies et programmes adaptés de prévention en santé publique.

Chaque feuillet présente l’étendue des données sur une maladie chronique spécifique (par ex. : diabète, maladies cardiovasculaires et respiratoires, maladies ostéo-articulaires, troubles mentaux, maladies neurologiques) ou aborde, dans une perspective intégrée, les concepts de comorbidités, multimorbidités et polypharmacie. L’information contenue dans les feuillets vise essentiellement à décrire l’ampleur et les issues reliées aux maladies chroniques, évaluer l’utilisation des services de santé ainsi que la consommation de médicaments, identifier les groupes à risque et suivre l’évolution des maladies et de leurs facteurs de risque dans le temps.

La collection s’adresse aux professionnels et aux décideurs du réseau de la santé et soutient la diffusion d’information nécessaire à la planification et à l’évaluation des politiques et interventions visant à réduire les maladies chroniques.

Impact des maladies chroniques sur la prescription des antibiotiques selon les guides cliniques dans la communauté

Entre avril 2010 et mars 2017, les enfants traités pour une infection courante recevaient un antibiotique recommandé dans les guides cliniques provinciaux au moins 88 % du temps. Les enfants asthmatiques recevaient un peu moins souvent des ordonnances concordantes (3 % moins souvent tout au plus), lorsque comparés aux enfants sans diabète, maladie respiratoire ni trouble mental.

Entre 2010 et 2017, chez les adultes avec une infection courante, le choix de l’antibiotique concordait au moins 73 % du temps avec les guides en vigueur, sauf pour les pharyngites où la…

Portrait du diabète dans la population québécoise âgée d’un an et plus de 2001 à 2019

Cette mise à jour vise donc à décrire l’évolution du diabète dans la population québécoise âgée de ≥ 1 an, de 2001 à 2019. Elle présente l’évolution de la prévalence, du taux d’incidence, du taux de mortalité et la proportion d’hospitalisation chez les personnes diagnostiquées avec un diabète, au Québec. Elle introduit aussi une nouvelle définition de cas validée et spécifique au diabète pédiatrique chez les jeunes de 1 à 19 ans.

Impact des maladies chroniques sur les taux d’utilisation des antibiotiques dans la communauté

D’avril 2002 à mars 2017, l’utilisation communautaire d’antibiotiques chez les enfants, les adultes de 18 à 64 ans et ceux de 65 ans ou plus était de 636, 536 et 733 ordonnances par 1 000 personnes-années, respectivement. Entre la première et la dernière année de la période, l’utilisation a diminué de 37 % chez les enfants, est demeurée stable chez les 18 à 64 ans et a augmenté de 28 % chez les 65 ans et plus.

Indicateurs de soins palliatifs : mise à jour des résultats pour la population adulte du Québec (2002-2016)

Au cours de la période 2002-2016, le nombre de personnes susceptibles de bénéficier de soins palliatifs est en augmentation au Québec. Les pourcentages de décès à domicile ont légèrement augmenté entre 2002 et 2016, mais demeurent en deçà de 10 %.

Profil d’utilisation de l’électroconvulsivothérapie chez l’adulte au Québec : mise à jour 2020

L’électroconvulsivothérapie (ECT) est une intervention médicale utilisée pour certains troubles mentaux sévères qui résistent aux traitements par médicaments tels que la dépression majeure, la schizophrénie, la manie et plus rarement pour quelques conditions médicales graves. Cette étude portant sur le suivi de l’ECT dresse un portrait détaillé de l’utilisation de cette thérapie au Québec sur une période de vingt ans, soit de 1998 à 2018.

Portrait de la polypharmacie chez les aînés québécois atteints de maladie pulmonaire obstructive chronique entre 2000 et 2015

La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) affecte environ 20 % de la population âgée de plus de 65 ans au Québec. Cette condition est souvent accompagnée de plusieurs autres maladies chroniques, augmentant ainsi les probabilités de recevoir un grand nombre de médicaments. Or, une utilisation importante de médicaments peut affecter l’adhésion aux traitements et accroître le risque d’effets indésirables et d’interactions médicamenteuses. Le fardeau pharmacologique des aînés atteints de MPOC au Québec est peu connu. Ce feuillet décrit les tendances dans la prévalence de la polypharmacie chez les aînés atteints de MPOC au Québec entre 2000 et 2015. Comme il n’existe pas de définition consensuelle de la polypharmacie, nous avons évalué trois définitions, soit l’usage par une même personne d’au moins 10, 15 et 20 médicaments différents par année.

Portrait de la polypharmacie chez les aînés québécois entre 2000 et 2016

En 2016-2017, 45,0 % des Québécois de plus de 65 ans avaient au moins deux maladies chroniques et 27,8 % en avaient trois et plus. Le traitement des maladies chroniques implique souvent l’usage d’un ou plusieurs médicaments. De ce fait, on constate que de plus en plus d’aînés reçoivent de multiples traitements pharmacologiques concomitants. Cet usage simultané de médicaments est nommé polypharmacie.

Il n’existe pas de consensus sur la définition de polypharmacie, mais la consommation de cinq ou de dix médicaments sert souvent de seuil pour la caractériser. La polypharmacie peut s’avérer nécessaire pour traiter adéquatement les problèmes de santé de plusieurs aînés. Elle peut également entraîner des problèmes potentiels. En effet, l’usage de plusieurs médicaments augmente le risque d’effets indésirables, d’interactions médicamenteuses et d’interactions médicaments-maladie. Cet usage accroît aussi le risque de cascades médicamenteuses, où l’effet indésirable d’un premier médicament est interprété comme la manifestation d’une nouvelle condition pour laquelle on prescrit un second médicament. La polypharmacie a été associée à de nombreux impacts négatifs sur la santé, comme les hospitalisations accrues, un risque de mortalité plus élevé, les chutes et la fragilité. Il convient ainsi d’effectuer une surveillance de cette condition dans la population. Au Québec, à ce jour, il n’existe pas de résultats permettant de suivre l’évolution de la polypharmacie.

Ce feuillet vise à dresser un premier portrait de la polypharmacie chez les aînés au Québec. Spécifiquement, il a pour objectifs : 1) d’estimer la prévalence de la polypharmacie (définie par l’usage de 5, 10 et 15 médicaments et plus) entre 2000 et 2016; 2) de caractériser les disparités liées à l’âge, au sexe, au statut socioéconomique, à la région de résidence et en fonction des maladies chroniques pour l’année financière 2016-2017.

Portrait québécois de l’asthme : prévalence, incidence et mortalité de 2001 à 2016

Au Québec, la surveillance de l’asthme est réalisée à partir des données du Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ). Ce court feuillet dresse un portrait de la prévalence et de l’incidence de l’asthme dans la population québécoise pour l’année financière 2016-2017. La mortalité des personnes atteintes est également comparée à celle des personnes non atteintes. Finalement, on y présente l’évolution de la prévalence, de l’incidence et de la mortalité entre 2001-2002 et 2016-2017.

Portrait des troubles liés aux substances psychoactives : troubles mentaux concomitants et utilisation des services médicaux en santé mentale

Chez certaines personnes, la consommation excessive ou chronique de substances psychoactives peut mener à l’émergence de troubles liés aux substances (TLS). Il est ici question de la consommation d’alcool, de cannabis, des drogues déclarées illicites ou de médicaments ayant un effet sur le système nerveux central.

La proportion de troubles mentaux en 2016-2017 est environ trois fois plus élevée dans la population ayant un trouble lié aux substances psychoactives (TLS) que dans celle qui n’a jamais été diagnostiquée avec un tel trouble depuis 2001 (31 % contre 11 %).

Dans le groupe de personnes ayant un TLS, les troubles anxieux constituent la catégorie la plus diagnostiquée (13 %), suivis des troubles dépressifs (8 %) et de la schizophrénie (6 %).

Parmi les personnes diagnostiquées d’un trouble lié à l’alcool ou à une drogue, 63 % n’ont pas eu recours à des services médicaux en santé mentale ou en dépendance.

L’effet combiné de la multimorbidité et des troubles mentaux sur les admissions fréquentes à l’urgence chez les adultes québécois

Les travaux présentés dans ce feuillet visent à déterminer si la multimorbidité physique et les troubles mentaux agissent en synergie pour augmenter le risque d’admissions fréquentes à l’urgence. Les objectifs spécifiques sont de : 1) estimer la prévalence des troubles mentaux selon le nombre de maladies chroniques physiques; 2) quantifier l’effet des maladies chroniques physiques et des troubles mentaux sur les admissions fréquentes à l’urgence.

La prévalence des troubles mentaux est de 11,6 % en absence de maladie chronique physique et augmente à 31,4 %…