Dépistage

Avis scientifique sur le dépistage néonatal de l'anémie falciforme : état des connaissances et enjeux pour le Québec - Synthèse

L'objectif du présent rapport de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) est d'évaluer si l'information requise pour juger de « la pertinence d'inclure l'anémie falciforme au programme de dépistage néonatal québécois » est disponible et de qualité.

À quelles maladies s'intéresse-t-on?

L'anémie falciforme est une maladie héréditaire qui peut se manifester dès les premiers mois de vie par des complications aiguës sévères, pouvant entraîner le décès ou des séquelles. Elle se traduit aussi par la survenue progressive à partir de l'adolescence de complications chroniques affectant la qualité et l'espérance de vie. L'anémie falciforme résulte de la présence en deux copies, l'une héritée de la mère et l'autre héritée du père, d'une anomalie génétique touchant la structure de l'hémoglobine. On regroupe sous l'appellation syndrome drépanocytaire majeur (SDM) les formes qui se manifestent par une déformation en faucille des globules r…

Cadre de référence pour le dépistage et la surveillance médicale en santé au travail : résumé

De par sa nature, le dépistage se caractérise par l’application d’un test à des individus présymptomatiques ou symptomatiques précoces susceptibles de profiter d’une intervention plus efficace si elle est appliquée avant le moment habituel du diagnostic.

Loin d’être une intervention anodine, le dépistage peut aussi entraîner des inconvénients chez les personnes dépistées dont certains peuvent être importants. C’est pourquoi, avant d’offrir un dépistage à des travailleurs, son efficacité et la prépondérance des avantages sur les inconvénients doivent avoir été démontrées au plan populationnel. Qui plus est, le dépistage doit posséder les qualités recherchées afin que les bienfaits escomptés se matérialisent dans la pratique.

Les approches du type « algorithme » se veulent généralement séquentielles. Notre approche devait être souple et autoriser des compromis. La démarche comprend trois noyaux décisionnels qui doivent généralement être abordés de manière successive. U…

Comité d'experts sur le dépistage et la surveillance médicale en santé au travail

Rapport d'activités 2009-2010 : certification des installations de mammographie dans le cadre du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS)

Le Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) est un programme de dépistage populationnel du cancer du sein par mammographie, destiné aux femmes de 50 à 69 ans. Il vise à réduire d’au moins 25 %, sur une période de 10 ans, le taux de mortalité causée par le cancer du sein dans cette population. La mammographie est actuellement l’examen diagnostique le plus précis pour la détection précoce du cancer du sein. Elle permet de visualiser des lésions dans les tissus mammaires avant qu'elles ne puissent être détectées par l’examen clinique. Les avantages d’un diagnostic précoce sont nettement supérieurs aux risques associés à l’exposition aux radiations ionisantes.

Le PQDCS offre l’ensemble des services liés au dépistage, de l’invitation à participer au programme jusqu'au diagnostic final. Le dépistage par mammographie et les examens complémentaires, en cas de mammographie anormale, sont assurés par les centres de dépistage désignés (CDD) et les centres de référence…

Cadre de référence pour le dépistage et la surveillance médicale en santé au travail

Ces dernières années, des cas de maladies professionnelles survenus au Québec ont amené un questionnement face à la possibilité de les dépister précocement. Des discussions importantes ont alors eu lieu entre les experts et les parties patronales et syndicales des entreprises québécoises concernées quant à la performance des tests et aux avantages de l'instauration d'activités de dépistage. Lors de ces discussions, l'absence de critères explicites et de démarche claire adoptés par les gestionnaires et les professionnels du Réseau de santé publique en santé au travail (RSPSAT) a contribué à alimenter la controverse et à rendre difficile une prise de décision consensuelle sur l'utilisation des tests chez les travailleurs exposés en milieu de travail.

Suite à ces événements, le Comité médical provincial en santé au travail du Québec a manifesté le désir que l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) analyse la problématique du dépistage et de la surveillance médica…

Comité d'experts sur le dépistage et la surveillance médicale en santé au travail

Rapport d'activités 2008-2009 : certification des installations de mammographie dans le cadre du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS)

Ce programme de certification d’unités de mammographie demeure une des composantes fondamentales du PQDCS. Il permet de contrôler la qualité du processus de mammographie afin de produire des images de qualité. Dans le contexte de déploiement des nouvelles technologies d’imagerie, le programme doit évoluer et s’adapter pour continuer à répondre aux objectifs d’assurance et d’amélioration de la qualité à l’échelle provinciale.

Tous les centres de mammographie participant au programme de certification PQDCS ont démontré que chacune de leurs unités de mammographie certifiées rencontrait les exigences et, lorsque requis, ont prouvé que les ajustements appropriés avaient été apportés. Il est aussi à noter que plusieurs de ces centres participent volontairement au programme de certification PQDCS sans pour autant être des CDD ou des CRID. Ceci témoigne de l’importance que l’ensemble des professionnels québécois accorde à la qualité des services.

Les centres se sont adaptés…

Pertinence et faisabilité d'un programme de dépistage du cancer colorectal au Québec

Les études comparatives randomisées ont démontré que le dépistage peut réduire la mortalité due au cancer colorectal. Toutefois, en raison des difficultés d'implantation observées dans différents pays, les bénéfices escomptés pourraient ne pas être obtenus. Le comité recommande donc que les conditions suivantes soient satisfaites préalablement à la mise en oeuvre d'un programme provincial :

  • Que l'accessibilité à des examens de coloscopie soit régie par la mise en place de normes cliniques, de qualité et de performance, qui seront appliquées à toutes les clientèles dans tous les services offrant cet examen au Québec.
  • Que les personnes à haut risque de cancer colorectal, principalement déterminées par une histoire familiale de cancer colorectal, en soient informées et qu'elles aient accès à un dépistage correspondant à leur risque spécifique.
  • Qu'un projet démontrant la faisabilité d'un programme destiné aux personnes à risque moyen soit réalisé…

Revue systématique des programmes de dépistage du cancer colorectal de la population à risque moyen

Quatre pays ont débuté l’implantation de programmes populationnels de dépistage du cancer colorectal (Angleterre, Australie, Finlande et France). Deux pays (Suède et Norvège) se sont clairement positionnés en défaveur d’un programme. La Nouvelle- Zélande et les Pays-Bas préconisent une attitude prudente basée sur une succession d’étapes.

La majorité des programmes utilisent la recherche de sang occulte dans les selles (RSOS) au gaïac non réhydratée. La RSOS immunochimique est utilisée dans le programme australien. L’Italie utilise la RSOS immunochimique et, dans trois régions, la sigmoïdoscopie. La RSOS au gaïac est la seule procédure de dépistage qui a permis de démontrer une réduction de mortalité par cancer colorectal dans le cadre d’études cliniques randomisées. L’utilisation de la RSOS permet l’automatisation du traitement des tests en laboratoire et occasionne une positivité plus élevée dont on ne sait pas encore si elle se traduira par une plus grande…

Attitudes envers le dépistage du cancer colorectal : le point de vue de la population québécoise

Une forte proportion de la population cible québécoise déclare avoir l’intention de participer au dépistage du cancer colorectal. Les intentions de se soumettre au dépistage du cancer colorectal par chacune des trois options disponibles (le test de recherche de sang dans les selles (RSOS), la sigmoïdoscopie ou la coloscopie), ont été comparées. Le test de RSOS, lorsqu’il est recommandé par le médecin, représente l’option à laquelle le plus de répondants adhèrent (88 %) alors que la coloscopie, recommandée dans le cadre d’un programme de santé publique, obtient le plus faible pourcentage d’intention (59 %). Cependant, 90 % des répondants accepteraient de se soumettre à une coloscopie à la suite d’une RSOS positive. Lorsque l’on interroge les répondants sur l’examen initial de dépistage qu’ils favoriseraient, 60 % choisiraient la RSOS, 22 % la coloscopie, 13 % la sigmoïdoscopie et 5 % n’auraient pas de préférence.

La crainte des complications est le facteur le plus fortement r…

Revue systématique des essais cliniques randomisés évaluant l'efficacité du dépistage du cancer colorectal

Le dépistage du cancer colorectal par recherche de sang occulte dans les selles

Deux essais cliniques majeurs
Deux études cliniques randomisées évaluant l'efficacité populationnelle d'un éventuel programme se démarquent par leur qualité méthodologique élevée et par le choix d'algorithmes cliniques potentiellement généralisables au système de soins. Ces essais ont été réalisés au Royaume-Uni et au Danemark. Ils sont basés sur la recherche de sang occulte dans les selles (RSOS) non réhydratées, effectuée tous les deux ans, chez les personnes de 50 à 74 ans. Entre 60 et 67 % des personnes invitées ont complété au moins un cycle de dépistage.

Deux autres études (Minnesota-États-Unis et Suède) ont utilisé un test de RSOS réhydraté, moins spécifique, qui entraîne la réalisation de coloscopies chez un nombre de personnes de cinq à sept fois plus élevé. Dans l'étude du Minnesota, les participants ne sont pas directement issus de la popul…

Avis sur l'optimisation du dépistage du cancer du col utérin au Québec

En 2007, le Comité sur l'immunisation du Québec (CIQ) recommandait la mise en place d'un programme d'immunisation contre les virus du papillome humain (VPH) dont l'objectif principal était de réduire l'incidence du cancer du col utérin. Dans son avis, le CIQ faisait ressortir l'importance de mesurer l'impact de ce programme et la nécessaire complémentarité qui devrait exister avec les activités de dépistage de ce cancer. Cependant, il n'était pas dans son mandat d'émettre des recommandations précises à l'égard du dépistage.

Le présent avis s'inscrit en continuité avec l'avis du CIQ. Il a comme objectif de préciser la pertinence du dépistage du cancer du col utérin maintenant que la vaccination est à nos portes, de documenter les lacunes actuelles du dépistage, et surtout, d'identifier les conditions, stratégies et moyens permettant de maximiser l'efficacité et l'efficience du dépistage au Québec.

L'analyse des lacunes actuelles du dépistage a été basée sur le modèle…