Immunisation

Utilisation du vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche acellulaire (dcaT) en prophylaxie postexposition dans le traitement des plaies

En 2004, le vaccin contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos (dcaT) est devenu disponible au Québec et a remplacé le vaccin contre la diphtérie et le tétanos (d2T5) pour la vaccination en 3e secondaire. Une seule dose de vaccin est également recommandée aux adultes qui n'ont pas reçu une dose à l'adolescence. Ce vaccin n'a toutefois pas remplacé le d2T5 dans les urgences par crainte de survaccination et d'augmentation des réactions locales. Dans ce contexte, le ministère de la Santé et des Services sociaux a demandé au Comité sur l'immunisation du Québec (CIQ) s'il était encore justifié d'exercer cette prudence à l'égard du dcaT.

Le présent avis comprend entre autres une revue de littérature sur les recommandations actuelles à l'égard du dcaT et sur la sécurité de ce vaccin ainsi que des recommandations du CIQ quant à son utilisation en prophylaxie postexposition dans le traitement des plaies. Les informations disponibles dans cet avis supportent l'adm…

Comité sur l'immunisation du Québec

Risque de survenue du syndrome de Guillain-Barré à la suite de l'administration de vaccins pandémiques A(H1N1) durant l'automne 2009 dans la province de Québec

Une campagne de vaccination de masse a été réalisée durant l'automne 2009 au Québec, afin de contrôler une pandémie causée par le virus de l'influenza A(H1N1). Un vaccin monovalent A(H1N1) inactivé adjuvanté (AS03) a été principalement utilisé. À la fin de la campagne, 57 % de la population cible avait été vaccinée. Vu l'histoire de survenue du syndrome de Guillain-Barré (SGB) dans une situation similaire en 1976 aux États-Unis, un mandat d'enquête épidémiologique a été donné, avec l'objectif de détecter tout excès de risque dans les semaines suivant l'administration de ce vaccin.

La période d'étude a débuté le 13 octobre 2009 pour se terminer le 31 mars 2010. Les cas de SGB survenus au cours de cette période ont été recherchés de deux façons. Premièrement, le SGB a été mis sur la liste des maladies à déclaration obligatoire, et un système de surveillance renforcé a été mis en place avec l'obligation de déclarer les nouveaux cas sans égard…

Avis du Comité sur l'immunisation du Québec concernant le choix d'un vaccin contre le méningocoque pour les enfants et les adolescents

Le présent avis porte sur le choix d'un vaccin méningococcique conjugué, tant pour la primovaccination des jeunes enfants que pour la dose de rappel en 3e année du secondaire. Pour préparer cet avis, une revue extensive de la littérature a été réalisée, les données épidémiologiques disponibles au Québec et au Canada ont été analysées et un modèle d'analyse économique a été élaboré. L'épidémiologie des infections invasives à méningocoque est décrite. Les avantages et inconvénients des différents vaccins et les calendriers possibles sont présentés. Des indications sont données sur les impacts épidémiologiques potentiels de différents calendriers et sur les différentiels de coût entre les vaccins conjugués contre le sérogroupe C et les vaccins conjugués quadrivalents A, C, W-135, Y qui génèrent des ratios coût-efficacité acceptables dans le contexte québécois.

La situation épidémiologique qui prévaut actuellement au Québec ne justifie pas l’utilisation…

Comité sur l'immunisation du Québec

Évaluation de l'implantation du Programme de vaccination contre les virus du papillome humain (VPH) chez les adolescentes du Québec

Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) du Québec lançait à l'automne 2008 le Programme de vaccination gratuite contre les virus du papillome humain (VPH) (Programme VPH) ciblant à l'école les filles de la 4e année du primaire et de la 3e année du secondaire. Le programme prévoyait aussi la vaccination gratuite des adolescentes de moins de 18 ans par des modalités déterminées dans chacune des régions. La présente évaluation, réalisée à la demande du MSSS, s'intéresse au volet du programme visant les adolescentes de 3e secondaire et celles de moins de 18 ans, et plus particulièrement, à la vaccination hors du milieu scolaire. L'évaluation concerne l'an 1 (2008-8009), l'an 2 (2009-2010) et dans une moindre mesure l'an 3 (2010-2011) du programme. Les objectifs de l'évaluation sont de : 1) connaître les facteurs favorables et les difficultés rencontrées dans l'implantation de la vacci…

Avis du Comité sur l'immunisation du Québec sur la pertinence d'un programme public de vaccination des nourrissons contre l'hépatite B avec le vaccin Hexavalent DCaT-VPI-Hib-VHB

Dans les rapports du Comité sur l'immunisation du Québec (CIQ) de 1991 et 2005, deux options pour la vaccination contre l'hépatite B étaient envisagées : la vaccination des préadolescents ou la vaccination des nourrissons à la condition qu'un vaccin hexavalent contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la poliomyélite, les infections à Haemophilus influenzae de type b et l'hépatite B (DCaT-Polio-Hib-VHB) soit utilisé.

Étant donné l'épidémiologie de la maladie et le fait que le vaccin hexavalent n'était pas disponible, le programme de vaccination des préadolescents en milieu scolaire à l'école a été choisi et implanté en 1994 chez les jeunes de 4e année du primaire. Ce programme, qui permet d'atteindre des couvertures vaccinales de 85 à 88 %, s'est avéré hautement efficace. Il a permis, dans une période de temps relativement courte, de diminuer considérablement l'incidence de l'hépatite B aiguë. L'effet majeur de ce pr…

Comité sur l'immunisation du Québec

La vaccination contre les VPH au Québec : mise à jour des connaissances et propositions du comité d'experts

Les virus du papillome humain (VPH) appartiennent à la famille des Papillomaviridae, qui comprend au moins une centaine de génotypes affectant la peau ou les muqueuses. Parmi ces derniers, une quarantaine affectent plus particulièrement la région anogénitale et une quinzaine sont oncogènes. Les génotypes 16 et 18 sont responsables de 70-76 % des cancers du col utérin dans le monde. Les génotypes 6 et 11, non oncogènes, sont responsables de la plupart des cas de condylomes.

Les données de prévalence et d'incidence des infections aux VPH sont estimées à partir d'études épidémiologiques et sont mieux documentées chez les femmes que chez les hommes. La prévalence des VPH varie largement selon la région géographique, l'âge, la sous-population sélectionnée et la méthode de détection des VPH utilisée. Chez les femmes, la prévalence globale des infections génitales au niveau mondial (ajustée pour l'âge) est estimée à 11,7 %. Elle présente un pic chez les j…

Comité sur l'immunisation du Québec

Utilisation du vaccin à virus vivant atténué contre l'influenza (VVAI), Flumist® chez les enfants et les adolescents âgés de 2-17 ans avec maladies chroniques

Le vaccin à virus vivant atténué contre l'influenza (VVAI), Flumist®, administré par vaporisation intranasale, est approuvé pour les personnes âgées de 2 à 59 ans. Le Comité consultatif national sur l'immunisation (CCNI) a recommandé dans son énoncé pour la saison 2011-2012 que, compte tenu des données d'efficacité et d'immunogénicité, le VVAI soit privilégié chez les enfants et adolescents âgés de 2 à 17 ans bien portants. Le CCNI indique également que, pour les enfants atteints de maladies chroniques, les données étaient insuffisantes pour recommander l'utilisation préférentielle du VVAI plutôt que le vaccin trivalent inactivé (VTI). Le Comité sur l'immunisation du Québec (CIQ) a également recommandé, lors de sa réunion du mois de juin 2011, que le VVAI soit utilisé de façon préférentielle chez les enfants âgés de 2 à 17 ans en bonne santé, notamment chez les contacts familiaux de personnes à risque.

Lors de la rencontre du CIQ du mois de décembre…

Comité sur l'immunisation du Québec

Impact du programme d'immunisation par le vaccin pneumococcique conjugué heptavalent (VPC-7) au Québec

En décembre 2004, le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec implantait un programme universel d'immunisation contre le pneumocoque avec le vaccin conjugué heptavalent (VPC-7). Le calendrier recommandé comprenait trois doses plutôt que les quatre recommandées par le fabricant. Un programme de rattrapage jusqu'à 5 ans a aussi été implanté. Il est donc important d'évaluer soigneusement les effets d'un tel programme.

On estime que 1,6 million de personnes dont les deux tiers sont des enfants de moins de 5 ans, meurent chaque année d'infections invasives à pneumocoque (IIP) dans le monde. Avant l'introduction du vaccin conjugué, chez les enfants québécois de moins de 5 ans, cette bactérie était responsable d'environ 300 cas d'infection invasive (méningite et bactériémie avec ou sans pneumonie), de 2 800 cas de pneumonie (sans bactériémie) et de plus de 80 000 cas d'otite moyenne aiguë. Pour ce groupe d'âge, le coû…

Fardeau de la varicelle et du zona au Québec, 1990-2008 : impact du programme universel de vaccination

La varicelle est une infection virale très contagieuse et très répandue chez les enfants. En effet, avant l'ère de la vaccination, cette maladie touchait près de 90 % des enfants de moins de 12 ans. Au Canada, on estime que 350 000 cas de varicelle par année conduisaient à environ 1 500 hospitalisations (dont les 2/3 chez des sujets préalablement en bonne santé), 125 000 consultations médicales et 5-10 décès par année. Bien que généralement bénigne, la varicelle peut engendrer de graves complications et occasionnellement le décès, particulièrement chez l'adulte et chez l'enfant immunodéprimé. Elle est également responsable d'un lourd fardeau économique, attribuable principalement aux coûts indirects. De plus, 10-30 % des personnes infectées vont développer plus tard un zona, une infection plus sévère qui touche principalement les adultes de 50 ans et plus et les immunodéprimés.

Depuis l'introduction d'un programme public…

Enquête sur la couverture vaccinale des enfants de 1 an et 2 ans au Québec en 2010

Bien que l'immunisation soit reconnue comme une des mesures les plus efficaces pour prévenir la mortalité, la morbidité et les complications des maladies infectieuses chez les enfants, il ne faut pas considérer les réussites liées aux programmes de vaccination comme des acquis. Leur succès repose sur la confiance de la population et des professionnels de la santé. Comme des hauts niveaux de couverture vaccinale (proportion de la population visée ayant reçu toutes les doses requises d'un vaccin contre une maladie évitable par la vaccination) sont requis pour atteindre les objectifs de réduction des maladies évitables par la vaccination, il est primordial de suivre de manière continue les différentes mesures de couverture vaccinale.

En 2010, nous avons donc mené la troisième enquête de couverture vaccinale chez les enfants québécois. L'objectif principal de cette enquête consistait à obtenir un estimé de la couverture vaccinale des enfants à l'âge de 15 mois et 24 mo…