Maladie infectieuse

Vaccination contre la poliomyélite chez certaines communautés à risque

En juin dernier, un cas de paralysie flasque causée par une souche vaccinale de la poliomyélite a été rapporté dans une communauté de la région de New York. Récemment, on a détecté la présence du virus vaccinal de la polio dans les eaux usées de cette région. Cette communauté a des contacts avec d’autres groupes dans les régions de Montréal et des Laurentides, connus pour avoir des couvertures vaccinales basses.

Considérant :

  • que l’Organisation mondiale de la Santé et que l’Organisation panaméricaine de la Santé ont émis, en juin dernier, une alerte de risque de flambée du poliovirus en Amérique; et
  • qu’il y a un risque de transmission du virus de souche vaccinale dans les communautés québécoises en provenance de la communauté américaine,

il est souhaité qu’une vaccination leur soit offerte.

Pour la population âgée de 18 ans et plus, la vaccination contre la poliomyélite n’est pas indiquée sauf si la personne est à ris…

Comité sur l'immunisation du Québec

Surveillance des souches de Neisseria gonorrhoeae résistantes aux antibiotiques dans la province de Québec: rapport 2020

Faits saillants de 2020

En 2020, le programme de surveillance a mis en évidence les faits suivants :

  • Parmi les 79 laboratoires participants (76 laboratoires du réseau public et 3 laboratoires privés), 43 ont rapporté au moins une souche de N. gonorrhoeae;
  • Parmi les 1168 souches retenues pour analyse (1 souche/personne/14 jours), 994 avaient été isolées chez des hommes et 174 chez des femmes. On estime que des souches ont été obtenues pour 24 % des cas masculins (4190 cas) déclarés au fichier de déclaration des maladies à déclaration obligatoire (MADO) et pour 12 % des cas féminins (1449 cas).
  • Des analyses de sensibilité aux antibiotiques ont été faites pour 1167 souches (994 hommes et 173 femmes) ce qui représente une baisse de 26 % comparativement aux quatre années précédentes (en moyenne 1580 souches/année);
  • Cette diminution est possiblement associée à la pan…

Évaluation des stratégies pour augmenter les couvertures vaccinales contre la grippe chez les personnes atteintes d’une ou plusieurs maladies chroniques

Ce rapport présente les résultats d’un projet d’évaluation réalisé en 2019-2020 au Québec, dans le contexte des recommandations du ministère de la Santé et des Services sociaux de prioriser, entre autres, les personnes vivant avec une ou des maladie(s) chronique(s) (PVMC) pour la vaccination contre la grippe (influenza). Le but de ce projet était d’explorer les différentes stratégies actuellement en place au Québec pour rejoindre et vacciner contre la grippe les PVMC âgées de 18 à 74 ans et, notamment, d’identifier les modèles optimaux d’organisation de la vaccination de ces personnes. Pour ce faire, un scan environnemental auprès des responsables de la vaccination contre la grippe des directions régionales de santé publique (DSPubliques) du Québec a été fait à l’aide d’entrevues semi-dirigées. Afin de mieux décrire l’offre de vaccination, une analyse approfondie des modes d’organisation de la vaccination dans les milieux vaccinateurs (cliniques externes, groupes de médecine familia…

Programme de surveillance de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) au Québec : rapport 2020

Au Québec, l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) fait l’objet d’une collecte de données épidémiologiques à des fins de surveillance continue de l’état de santé de la population depuis avril 2002.

Ce rapport décrit les principales caractéristiques des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) qui ont été nouvellement diagnostiquées en 2020, ainsi que les variations du nombre de cas rapportés entre 2019 et 2020.

Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré la pandémie de COVID-19. La réponse à cette pandémie et la mobilisation des ressources ont affecté l’ensemble du système de la santé, de la surveillance des infections à l’accès aux services de santé. Ce contexte influence fortement l’analyse et l’interprétation des données du programme pour l’année 2020.

Faits saillants

  • Le nombre de tests de détection du VIH effectués au Québec, qui augmentait généralement d’une année à l’au…

SRAS-CoV-2 : Mesures de prévention et de contrôle des infections recommandées lors de la vaccination dans des milieux de vie ou unités de soins en éclosion

Actuellement, la situation épidémiologique démontre que des éclosions de COVID-19 sont toujours présentes dans les milieux de soins et de vie au Québec. Considérant la recommandation du Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) d’administrer une troisième dose de vaccin contre la COVID-19 aux aînés hébergés dans les milieux de vie, il serait possible que des équipes de vaccination doivent se rendre dans des milieux où sévit une éclosion de COVID-19. Le présent avis a été mis à jour dans le but de répondre aux questions des vaccinateurs sur les mesures de prévention et de contrôle des infections (PCI) à appliquer lors de la vaccination d’usagers et de travailleurs de la santé (TdeS) dans un milieu de vie ou une unité de soins en éclosion.

Les mesures recommandées dans cet avis s'appliquent lors de contacts avec les :

  • Usagers ou TdeS asymptomatiques et sans critères d’exposition.
  • Usagers ou TdeS asymptomatiques et ayant un ou des critères d’exposition.…
Comité sur les infections nosocomiales du Québec

Programme de surveillance du pneumocoque : rapport 2020

Le pneumocoque (Streptococcus pneumoniae) entraîne un grand nombre d’infections de diverses natures, d’hospitalisations, de prescriptions d’antibiotiques et de décès au niveau mondial ainsi qu’au Québec et au Canada. Deux types de vaccins ont été développés pour réduire le fardeau des infections à pneumocoque, en visant plus particulièrement les infections invasives à pneumocoque (IIP) et les sérotypes qui sont le plus souvent en cause. Les vaccins pneumococciques conjugués 7‑valent (contient 7 sérotypes; VPC-7), 10-valent (VPC-10) et 13-valent (VPC-13) sont principalement destinés aux enfants. Le vaccin pneumococcique polysaccharidique 23-valent (VPP-23) est surtout utilisé chez les personnes de 65 ans et plus et chez les personnes de 2 ans ou plus présentant des facteurs de risque particuliers. Il est à noter qu’un vaccin conjugué 15‑valent (VPC-15) a été autorisé au Canada en novembre 2021 et un autre 20‑valent (VPC-20) pourrait être prochainement autorisé.

Une s…

Infodémie et vaccination contre la COVID-19 au Québec – Aperçu des conversations en ligne de juillet à novembre 2021

Depuis le début de la pandémie, la vaccination a été présentée comme une mesure importante pour lutter contre la maladie à coronavirus (COVID-19). Au début de l’été 2021, alors que la vaccination débutait chez les adolescents âgés de 12 et 17 ans, 40 % de la population québécoise âgée de 12 ans et plus était adéquatement vaccinée. Afin d’augmenter la couverture vaccinale chez les groupes ciblés par la vaccination contre la COVID-19, différentes mesures ont été annoncées dans la province à ce moment, dont la mise en place d’une loterie vaccinale et d’un passeport vaccinal pour l’accès à certains services ou activités non essentiels.

L’infodémie, soit la surabondance d’informations justes, fausses ou trompeuses en lien avec la pandémie de la COVID-19, a été au cœur de la campagne de vaccination contre la COVID-19 et a contribué à accroître la méfiance à l’égard de la science dans la population. Une analyse des conversations en ligne au Québec portant s…

Intervalle entre l’utilisation du tixagévimab/cilgavimab (EvusheldMC) en prophylaxie préexposition et la vaccination contre la COVID-19

La prévention de l’infection au SRAS-CoV-2 et des complications reliées à la COVID-19 passe avant tout par l’utilisation des mesures barrières et la vaccination.

L’immunité passive conférée par l’administration d’anticorps neutralisants contre le SRAS-CoV-2, comme l’EvusheldMC, est un outil supplémentaire pouvant être utilisé pour prévenir l’infection ainsi que la morbidité et la mortalité liées à la COVID-19.

EvusheldMC est un outil supplémentaire de prévention de la COVID-19 chez les personnes les plus à risque et ne devrait pas être un substitut à la vaccination.

Compte tenu des informations disponibles à ce jour en regard de l’intervalle entre l’utilisation du tixagévimab/cilgavimab (EvusheldMC) en prophylaxie préexposition et la vaccination contre la COVID‑19, le CIQ recommande :

  1. de toujours prioriser la vaccination chez les personnes à risque de maladie sévère. EvusheldMC e…
Comité sur l'immunisation du Québec

Vaccination de base contre la COVID-19 et consolidation périodique de l’immunité

Faits saillants

  • Cet avis vise à définir le nombre de doses qui constituent une « vaccination de base contre la COVID-19 », c’est-à-dire le nombre de doses qu’un individu devrait avoir reçu pour développer une réponse immunitaire satisfaisante, réponse qui pourra ensuite être consolidée lors des campagnes périodiques de vaccination.
  • Le nombre de doses nécessaires pour la vaccination de base contre la COVID-19 varie selon l’âge, les antécédents médicaux et les antécédents d’infection confirmée au SRAS-CoV-2.
  • Pour les adultes sans antécédent d’infection au SRAS-CoV-2, le CIQ considère que la primovaccination à 2 doses suivie d’une première dose de rappel constitue la vaccination de base contre la COVID-19. Cette vaccination de base permet de développer une protection satisfaisante contre les infections graves à la COVID-19 dans le contexte où Omicron est le variant dominant. Les doses subséquentes viseront à restaurer l’immunité qui peut d…
Comité sur l'immunisation du Québec

Revue rapide de la littérature scientifique sur le fardeau de la COVID-19 et les facteurs associés à la gravité de la maladie chez les enfants de 0 à 4 ans

Faits saillants 

  • Comme des vaccins contre la COVID-19 pourraient être homologués et rendus disponibles prochainement pour les enfants de 0 à 4 ans, il apparaît important de connaître le fardeau de la COVID‑19 et les facteurs associés à la gravité de la maladie dans ce groupe d’âge.
  • Le risque de développer une forme grave de la maladie chez ces enfants semble être moindre ou similaire pour les enfants infectés par le variant Omicron comparativement au variant Delta. 
  • Bien que le risque de maladie grave ne soit pas plus important en comparaison avec le variant Delta, les taux d’hospitalisations semblent être plus élevés avec le variant Omicron en raison d’une plus forte transmissibilité, ce qui a engendré un nombre de cas plus élevé.
  • Durant la période pré-Omicron, le risque de développer une forme grave (hospitalisation, admissions en soins intensifs et de décès) de la maladie était plus important chez les enfants avec au m…