Santé au travail

Inégalités de santé au travail entre les salariés visés et ceux non visés par les mesures préventives prévues par la Loi sur la santé et la sécurité du travail

  • Trois travailleurs québécois salariés sur quatre n’ont pas accès à certains mécanismes de prévention prévus par la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST). Chez les femmes, 85 % n’y ont pas accès. Ces salariés oeuvrent dans les groupes de secteurs 4, 5, 6 non priorisés par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) quant à l’application de mesures de prévention.
  • Lorsqu’on compare les salariés de ces groupes non priorisés aux salariés de groupes de secteurs priorisés (groupes 1, 2, 3) par rapport aux contraintes du travail, l’Enquête québécoise sur la santé de la population (EQSP) de 2014-15 révèle :
  • Chez les femmes, la manutention de charges lourdes et le travail debout sans possibilité de s’asseoir touchaient davantage les salariés des groupes 4, 5, 6.
  • En général, la proportion d…

Les inégalités sociales et la santé au travail : le rôle des contraintes professionnelles sur l’absence du travail associée aux troubles musculo-squelettiques

  • On estime qu’un quart de la population québécoise travaillant au moins 15 heures par semaine (soit près d’un million de personnes) a eu des symptômes de troubles musculo-squelettiques d’origine non traumatique liés au travail au cours des 12 mois précédant l’Enquête québécoise sur la santé de la population 2014-15, les femmes en proportion plus importante que les hommes (31 % c. 20 % respectivement).
  • Environ 11 % des personnes en emploi se sont absentées du travail en raison de troubles musculo-squelettiques d’origine non traumatique liés au travail au cours des 12 mois précédant l’enquête (femmes : 12 % c. hommes : 10 %) : 5 % des travailleurs absents ont eu une absence du travail de plus de 90 jours civils (femmes : 6 % c. hommes : 4 %).
  • Le nombre total de jours d’absence du travail chez l’ensemble des travailleurs et travailleuses québécois en raison de ces trouble…

Prévention de l’exposition professionnelle accidentelle au fentanyl et ses analogues chez les intervenants de première ligne

Récemment, on assiste au Québec à une préoccupation chez les intervenants de première ligne et leurs employeurs concernant les risques d’une exposition professionnelle accidentelle au fentanyl ou à l’un de ses analogues. Cette préoccupation vient du fait de la toxicité élevée de ces substances, et de la croissance constante de cas de surdoses au fentanyl et ses analogues chez les usagers au Québec.

Cette brève synthèse des connaissances est une recension, jumelée à une analyse systématique d’avis d’experts et de rapports d’expertise terrain sur les risques d’une telle exposition pour les travailleurs et les mesures préconisées pour la prévenir.

Les résultats de la synthèse révèlent que :

  • la documentation publiée sur la problématique est de qualité modeste. Ce qui nuance le niveau de confiance à accorder aux recommandations qui en découlent;
  • le port de gants en nitrile, l’abstention de mettre en suspension le fentanyl et ses analogues, le…

Portrait des cas de silicose d’origine professionnelle à partir du système de déclaration des maladies obligatoire, Québec, 2006-2017

La silicose est une maladie chronique respiratoire attribuable à l’inhalation de particules libres de silice cristalline. La silicose est une maladie à déclaration obligatoire (MADO) au Québec. Entre 2006 et 2017, 360 nouveaux cas de silicose ont été enregistrés dans le système provincial d’enregistrement, de surveillance et de vigie sanitaire des MADO attribuables à un agent chimique ou physique. Tous sont d’origine professionnelle.

L’analyse de ces données montre que :

  • Tous les cas de silicose sont survenus à la suite d’une exposition chronique à la silice.
  • Tous les cas sont survenus chez des hommes âgés de 35 à 96 ans (moyenne de 64,7 ans). La moitié (50 %) des cas sont âgés de moins de 65 ans.
  • 52 % des cas proviennent de trois régions sociosanitaires, soit l’Abitibi-Témiscamingue, Chaudière-Appalaches et l’Estrie.
  • La majorité (88 %) des travailleurs provient d’établissements apparte…

Soulèvement de charges au travail et grossesse

Outre les facteurs personnels pouvant affecter le bon déroulement de la grossesse, l’accumulation de contraintes professionnelles, incluant les efforts physiques, est associée à certaines issues défavorables de la grossesse (voir : Effets de la charge globale de travail sur la grossesse : synthèse systématique avec méta-analyse et méta-régression). L’effet spécifique du soulèvement de charges sera examiné ici.

Il est fréquent que les travailleuses enceintes doivent soulever des charges. Selon les sources consultées et les définitions utilisées, on peut estimer que 12 % à 28 % des travailleuses enceintes sont exposées au soulèvement de charges. D’où l’importance de comprendre les effets du soulèvement de charges sur la grossesse selon le poids et la fréquence des soulèvements, lorsque des recommandations sont faites dans le cadre du programme Pour une maternité sans danger.

Ce travai…

Relance du dépistage de l’amiantose chez les travailleurs de la construction de 2011 à 2017

  • Depuis 1995, le Réseau de santé publique en santé au travail a mené trois dépistages successifs de l’amiantose auprès des travailleurs de la construction du Québec compte tenu de leur exposition à l’amiante au travail.
  • Le plus récent de ces dépistages a eu lieu entre 2006 et 2010 auprès de 2 872 travailleurs de sept métiers de la construction plus susceptibles d’être exposés à l’amiante.
  • Au moment de reprendre le programme de dépistage de l’amiantose initialement envisagé tous les cinq ans, après échanges entre la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail et le Réseau de santé publique en santé au travail, il n’a été possible d’inviter à la reprise du dépistage que les seuls 2 872 travailleurs dépistés entre 2006 et 2010. La relance du dépistage avait aussi pour but de recueillir des informations afin de décider du maintien ou non du programme.
  • Les activités de relance du dépistage de l’amiantose…

Les risques sanitaires des pesticides : des pistes d’action pour en réduire les impacts

L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) salue l’initiative du gouvernement de procéder à une consultation parlementaire sur les pesticides en vue d’une utilisation judicieuse et prudente de ceux-ci.

Les études disponibles démontrent des effets à la santé à long terme liés à l’exposition aux pesticides, surtout dans les milieux agricoles. Même s’il n’existe pas de données épidémiologiques spécifiques au Québec, la population québécoise et ses travailleurs agricoles sont concernés, puisque les pesticides analysés dans ces études sont les mêmes que ceux utilisés ici.

En bonifiant et en élargissant sa portée, la Stratégie phytosanitaire québécoise en agriculture (SPQA) serait un des leviers à privilégier pour atteindre une agriculture rationnelle et sécuritaire pour les consommateurs et pour les travailleurs.

C’est sur la base d’une plus grande transparence et d’une rigueur qu’il sera possible d’y parvenir, en se reposant davantage sur des c…

Amiante

En 2003, l'INSPQ a reçu le mandat de développer et d’implanter un système de surveillance des expositions à l’amiante au Québec et des maladies qui en découlent. Depuis, plusieurs rapports ont été publiés sur ces sujets.

L'amiante

Le terme amiante s’applique à un groupe de minéraux fibreux composés de silicate. Il existe deux  grandes familles d’amiante, les serpentines et les amphiboles. Le chrysotile, extrait au Québec, est le seul membre de la famille des serpentines, tandis que la crocidolite, l’amosite, l’actinolite, l’anthophyllite et la trémolite font partie des amphiboles. À cause de sa grande résistance mécanique et thermique, de même que pour sa grande durabilité, l’amiante est utilisé à différentes fins, notamment comme isolant contre le feu et le bruit. On peut trouver de l’amiante dans plusieurs produits, comme des tuiles, des tuyau…

Amiante

En 2003, l'INSPQ a reçu le mandat de développer et d’implanter un système de surveillance des expositions à l’amiante au Québec et des maladies qui en découlent. Depuis, plusieurs rapports ont été publiés sur ces sujets.

L'amiante

Le terme amiante s’applique à un groupe de minéraux fibreux composés de silicate. Il existe deux  grandes familles d’amiante, les serpentines et les amphiboles. Le chrysotile, extrait au Québec, est le seul membre de la famille des serpentines, tandis que la crocidolite, l’amosite, l’actinolite, l’anthophyllite et la trémolite font partie des amphiboles. À cause de sa grande résistance mécanique et thermique, de même que pour sa grande durabilité, l’amiante est utilisé à différentes fins, notamment comme isolant contre le feu et le bruit. On peut trouver de l’amiante dans plusieurs produits, comme des tuiles, des tuyau…

La perturbation du sommeil et le dérangement associés au bruit environnemental dans la population québécoise en 2014-2015

Le bruit environnemental est défini comme le bruit émis par toutes sources, excluant celles en milieu de travail. La nuisance ou le dérangement qu’il cause peuvent entraîner des effets sur la santé et la qualité de vie de la population, avec des conséquences physiques ou psychosociales. La prévalence du fort dérangement par le bruit et la prévalence de la perturbation du sommeil par le bruit sont des indicateurs qui permettent d’estimer l’impact sur la santé. Ils sont reconnus comme des indicateurs de santé publique.

Pour une première fois, l’Enquête québécoise sur la santé de la population de 2014-2015 permet d’estimer la prévalence de la nuisance et des troubles du sommeil associés au bruit environnemental à l’échelle de la province, des régions sociosanitaires et des territoires des réseaux locaux de services.

  • Les résultats de l’enquête permettent d’estimer qu’au Québec, en 2014-2015, 16,4 % de la population, soit envi…