Traumatisme non intentionnel

Prévention des chutes auprès des personnes âgées vivant à domicile : recommandations préliminaires à l'élaboration d'un guide de pratique clinique

Les chutes chez les personnes âgées représentent un problème important de santé publique. Nous estimons qu'environ 30 % des personnes âgées de 65 ans et plus chutent chaque année, entraînant des conséquences néfastes sur les plans individuel, familial et social.

Plusieurs interventions efficaces ont été développées dans le but de prévenir les chutes chez les personnes âgées et les médecins sont appelés à les inclure dans leur pratique. À cet effet, la production et la diffusion d'un guide de pratique en prévention des chutes basées sur les données scientifiques récentes et adaptées aux conditions de pratique des médecins du Québec sont essentielles.

Formuler des recommandations sur les interventions à intégrer dans un guide de pratique à l'intention des médecins intervenant auprès des personnes âgées de 65 ans et plus vivant à domicile.

En 2005, l'INSPQ a formé un comité scientifique composé de professionnels oeuvrant en santé publique, de géri…

Blessures en basketball : portrait des consultations à l'urgence de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus de Québec entre juin 2003 et décembre 2007

Le basketball représente un sport d'équipe très populaire au Québec. On estime que 386 000 personnes âgées de 6 à 74 ans ont joué au basketball au moins une fois au cours de l'année 2004. Chez les 6-17 ans, il arrive au troisème rang des sports pratiqués par les garçons, derrière le soccer le hockey sur glace, et au deuxième rang chez les filles, derrière le soccer.

Compte tenu de l'importance de la pratique du basketball au Québec et de l'incidence des blessures qui y sont associées, il est donc essentiel de bien connaître les circonstances de survenue de ces blessures, dans une perspective de promotion de la sécurité et de prévention des traumatismes.

Blessures en planche à roulettes : portrait des consultations à l'urgence de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus de Québec entre juin 2003 et décembre 2007

Depuis les cinq dernières années, on note une augmentation de la popularité de la planche à roulettes. On estime que 347 personnes âgées de 6 à 74 ans pratiquaient la planche à roulettes au Québec en 2004. De ce nombre, les 6-17 ans représentaient 82 % de l'ensemble des participants.

En corollaire à cette augmentation de la pratique, le nombre de personnes traitées pour des blessures subies en planche à roulettes dans les deux hôpitaux pédiatriques de la Ville de Montréal a également augmenté. Pour l'ensemble du Québec, on estime que 9 000 personnes âgées de 6 à 74 ans doivent consulter un professionnel de la santé pour soigner une blessure subie en planche à roulettes chaque année.

Par contre, beaucoup de renseignements sont encore requis afin de mieux comprendre l'épidémiologie et l'étiologie des blessures subies dans les parcs, l'attitude et les comportements des jeunes planchistes à l'égard de la sécurité, de l'encadrement des p…

Blessures en surf des neiges : portrait des consultations à l'urgence de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus de Québec entre juin 2003 et décembre 2005

Le surf des neiges est une activité hivernale désormais bien établie au Québec. Selon l'Étude des blessures subies au cours de la pratique d'activités récréatives et sportives au Québec (ÉBARS), en 2004, près de 430 000 adeptes avaient silloné, au moins une fois, les pentes et les parcs à neige. Cette activité est à prédominance masculine puisque les hommes repésentent environ les deux tiers des surfeurs.

Le phénomène des blessures occasionnées par le surf des neiges n'est pas à négliger. La nature acrobatique de cette activité augmente malheureusement le risque de blessures. Selon l'ÉBARS, le surf des neiges arrive au 3e rang des activités qui obtiennent les taux de blessés les plus élevés. Les blessures surviennent chez près de 7 % des adeptes, paur un taux de 66 participants sur 1 000. Cela représente environ 28 000 cosnultations annuelles chez un professionnel de la santé. Sur le plan de la gravité des blessures, le…

Blessures en soccer : portrait des consultations à l'urgence de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus de Québec entre juin 2003 et décembre 2005

Le soccer représente le sport d'équipe le plus populaire au Québec. On estime que 679 000 personnes âgées de 6 à 74 ans ont joué au soccer au moins une fois au cours de l'année 2004. À titre de comparaison, le nombre de joueurs de hockey est estimé à 673 000. Au moins 76 % des adeptes du soccer disent jouer au moins une fois par semaine lorsque c'est possible.

Malheureusement, il arrive que des blessures surviennent au cours de la pratique du soccer. Toujours pour l'année 2004, 30 000 personnes auraient consulté un professionnel de la santé pour traiter une blessure subie en jouant au soccer au Québec, ce qui représente un taux de blessures de 45/1 000 participants (intervalle de confiance à 95  [IC-95 ] : 30 à 59). En comparaison, le taux de blessures au hockey est estimé à 79 (IC-95 % : 57 à 100) et celui du basketball à 44 (IC-95 % : 24 à 65).

En ce qui a trait aux consultations à l'ur…

Centre collaborateur OMS du Québec pour la promotion de la sécurité et la prévention des traumatismes : rapport d'activités 2009

Le Centre collaborateur OMS du Québec pour la promotion de la sécurité et la prévention des traumatismes existe depuis 1995. Il est formé d'un ensemble d'institutions du réseau de la santé publique du Québec, soit de quatre directions régionales de santé publique (Montréal, Montérégie, Capitale-Nationale et Bas-Saint-Laurent) ainsi que de la Direction générale de la santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux et de l'Institut national de santé publique du Québec. C'est ce dernier, en vertu de sa mission de coopération internationale, qui assure le leadership et la coordination du Centre.

Afin de respecter leurs mandats respectifs, ces partenaires mènent des activités de promotion de la sécurité et de prévention des traumatismes intentionnels et non intentionnels. Ces activités couvrent un ensemble de champs d'intervention, soit la promotion de la sécurité et la prévention des traumatismes en milieu urbain, dans les transports, à domicile, dans les loisirs…

Centre collaborateur OMS pour la promotion de la sécurité et la prévention des traumatismes

Mémoire déposé au Comité permanent de la sécurité publique et nationale de la Chambre des communes sur le projet de loi C-391, Loi modifiant le Code criminel et la Loi sur les armes à feu

Au Canada, les décès liés aux armes à feu constituent un problème de santé publique important. Au cours des trente dernières années, plusieurs mesures ont été implantées par le Parlement canadien pour réduire l’ampleur de ce problème. La plupart de ces mesures portent sur le contrôle des armes à feu sans restriction (ex. : carabines et fusils de chasse). Ces mesures ont été implantées progressivement suite à l’adoption de trois projets de loi soit : les projets de loi C-51 (en 1977), C-17 (en 1991) et C-68 (en 1995). C’est depuis 1998, suite à l’adoption du projet de loi C-68, que tous les propriétaires d’armes à feu sans restriction sont obligés de détenir un permis de possession d’arme à feu et d’enregistrer chacune des armes possédées.

Au cours des dernières années, plusieurs projets de loi ont été déposés dans le but d’éliminer l’enregistrement obligatoire des armes à feu sans restriction. Le dernier projet en liste est le projet de loi C-391 : Loi modifiant le Code crim…

Mémoire déposé à la Commission parlementaire sur les transports et l'environnement lors des consultations particulières et audiences publiques à l'égard du document Rapport sur les véhicules hors route – Vers un développement durable de la pratique

À l’invitation de la Commission des transports et de l’environnement, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a produit le présent mémoire en relation avec le document du ministère des Transports du Québec intitulé Rapport sur les véhicules hors route – Vers un développement durable de la pratique. Ce mémoire s’inscrit dans la continuité de celui déposé par l’INSPQ en 2006, lors des consultations particulières et audiences publiques dans le cadre du Document d’orientation sur les véhicules hors route présenté par la ministre déléguée au transport (INSPQ et DSPQ, 2006).

L’INSPQ a comme mission, notamment, d’identifier les problèmes de santé de la population et les dangers qui la menacent. Il doit analyser les causes de ces problèmes, déterminer quelles mesures de prévention pourraient être mises de l’avant, soutenir ceux qui ont la responsabilité de les implanter et rendre accessible l’expertise en santé publique1. La santé est entendue ici au sens large, comm…

Mémoire déposé à la Commission des transports et de l'environnement dans le cadre des consultations sur le projet de loi no 71, loi modifiant le Code de la sécurité routière et d'autres dispositions législatives

Malgré les améliorations récentes du bilan routier au Québec, les traumatismes routiers demeurent encore en 2010 un problème de santé publique prioritaire. En 2008, les routes faisaient près de 45 000 victimes dont 557 décès et plus de 2 300 blessées graves (SAAQ, 2009). Ce fléau affecte principalement la population jeune, ce qui se traduit par un nombre considérable d'années potentielles de vie perdues avant 65 ans (APVP), faisant de cette catégorie de traumatismes une des principales causes de mortalité prématurée. L'importance de ce problème et le fait qu'il existe des interventions démontrées efficaces pour les prévenir a fait en sorte que depuis plus de 20 ans, le réseau de la santé publique du Québec s'est mobilisé pour susciter et soutenir la mise en oeuvre d'interventions préventives.

C'est d'ailleurs dans cet esprit que le Programme national de santé publique (MSSS, 2008) fait de la prévention des traumatismes routiers une activité prio…

Réduction de la limite d'alcool permise dans le sang pour la conduite d'un véhicule automobile

L'alcool au volant comme problématique actuelle de sécurité routière

Malgré les progrès réalisés au cours des 40 dernières années, la conduite d'un véhicule automobile sous l'influence de l'alcool demeure toujours un problème important et actuel de santé et de sécurité publique. Selon une enquête réalisée en 2008, 5,2 % des Canadiens sondés ont admis avoir conduit leur véhicule au cours des douze derniers mois même s'ils croyaient dépasser le taux d'alcoolémie (TA) permis par le Code criminel canadien (80 mg/100 ml). Au Québec, cette proportion est de 7,5 % (Fondation de recherche sur les blessures de la route, 2008a et 2008b).

La conduite sous l'influence de l'alcool demeure encore aujourd'hui la principale cause de décès routiers. Au Canada, 3 122 personnes sont décédées des suites d'une collision routière en 2006. De ce nombre, 37,1 % étaient associées à l'alcool, ce qui signifie que 1 161 sont mortes lors…