Extraits de thé vert et hépatotoxicité : un réel danger?

Auteur(s)
Arnaud Canneva
Pharm. D., M. Sc., Pharmacien, Institut de cardiologie de Montréal
Éric Villeneuve
B. Pharm., M. Sc., Pharm. D., BCPS, Pharmacien d’urgence, Centre universitaire de santé McGill

Résumé

Le thé vert, souvent proposé en infusion, est aussi offert sous forme d’extraits concentrés dans des suppléments pour diverses indications. Même si cette substance est habituellement considérée comme anodine pour la santé, plusieurs cas d’hépatotoxicité reliés à la consommation de suppléments qui en contiennent ont mis en doute sa sécurité sans pour autant établir un lien de causalité direct. Dostal et collab. ont donc tenté de mieux décrire le profil d’innocuité des suppléments de thé vert dans le cadre d’une étude randomisée, contrôlée et à double insu d’un an, réalisée auprès de femmes postménopausées risquant de développer un cancer du sein. Au terme de l’étude, plus de patientes faisant partie du groupe recevant des suppléments de thé vert présentaient une élévation de l’enzyme hépatique alanine aminotransférase (ALT) que celles faisant partie du groupe recevant le placebo. Toutefois, la majorité des cas d’hépatotoxicité se sont avérés légers et autorésolutifs. Quoique l’étude présentée ici ait pu être influencée par certaines variables confondantes, il serait approprié de déconseiller au public la consommation de suppléments de thé vert en raison de leur profil d’innocuité et du manque de données prouvant leurs vertus. Enfin, vu les doses utilisées dans cette étude, il semble aussi possible que des cas d’hépatotoxicité puissent survenir lors d’une consommation massive et chronique de thé vert en infusion, même si cela reste à prouver.

Introduction

Le thé vert, provenant des feuilles de la plante Camellia sinensis, est une substance fort populaire à travers le monde et est souvent associé à plusieurs bienfaits potentiels pour la santé : il favoriserait la perte de poids, permettrait de traiter certains troubles gastro-intestinaux et préviendrait l’obésité, les maladies cardiovasculaires, les maladies neurodégénératives de même que certains types de cancer [1,2,3]. Les bienfaits pour la santé de ce type de thé seraient reliés à sa forte teneur en catéchines. La plus importante de ces catéchines, l’épigallocatéchine gallate (EGCG), constitue de 50 à 75 % du contenu total du thé vert en catéchines. Bien que le thé vert se présente habituellement en infusion, il se trouve également dans plusieurs suppléments sous forme d’extraits contenant des concentrations beaucoup plus élevées d’EGCG qu’une simple infusion [1]. Si les fabricants de produits contenant du thé vert veulent les commercialiser au Canada, ils doivent obtenir pour ces derniers un numéro de produit naturel (NPN). Néanmoins, l’obtention d’un NPN n’implique pas nécessairement l’évaluation des données concernant l’efficacité, l’innocuité ou les propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques d’un produit [4].

Les produits de santé naturels sont souvent perçus comme étant sécuritaires, toutefois plusieurs d’entre eux peuvent engendrer des effets indésirables importants en plus d’interagir avec des médicaments d’ordonnance [5]. Certains de ces produits peuvent d’ailleurs causer des troubles hépatiques notables. En effet, les produits de santé naturels causeraient de 2 à 16 % des hépatotoxicités répertoriées dans les registres de pays occidentaux sur les dommages hépatiques induits par des médicaments [6]. De même, la prévalence des cas d’hépatotoxicité attribuables à des produits naturels serait également en hausse année après année aux États-Unis [6].

La publication depuis la fin des années 1990 de plusieurs rapports de cas d’hépatotoxicité associés aux extraits de thé vert a mené la US Pharmacopeia à réaliser en 2008 une revue systématique sur leur innocuité [7]. Sur les 216 cas de toxicité répertoriés, 34 avaient engendré des dommages hépatiques. L’organisme a jugé probable le lien de causalité entre la consommation d’extraits de thé vert et l’hépatotoxicité de 7 cas ayant présenté des dommages hépatiques, alors que, pour 27 autres, il a considéré ce lien comme possible. Or, de nombreuses variables confondantes étaient présentes dans ces rapports comme le fait que certains produits incriminés ne contenaient pas uniquement des extraits de thé vert et qu’il y avait peu de données concernant les antécédents médicaux, les facteurs de risque d’hépatotoxicité et les médicaments pris de façon concomitante par les patients. La position du comité d’experts ayant effectué la revue est que les évidences tendent à montrer une possibilité de dommages hépatiques associés à la consommation d’extraits de thé vert concentrés. Il faut toutefois noter que cette revue portait uniquement sur les produits contenant des extraits de thé vert et non sur le thé vert en infusion, ce dernier étant généralement considéré comme sécuritaire [7].

En somme, les données probantes, employées dans la revue de la US Pharmacopeia, portant sur les risques associés à l’utilisation d’extraits de thé vert étaient de piètre qualité et reposaient principalement sur des rapports de cas. Dans ce contexte, Dostal et collab. [2] ont voulu clarifier le profil des effets secondaires associés aux extraits de thé vert et évaluer si celui-ci variait en fonction d’un polymorphisme génétique.

Méthode

Le Minnesota Green Tea Trial (MGTT) est une étude clinique randomisée, contrôlée et à double insu qui a été menée dans huit différents centres de la région de Minneapolis – St. Paul aux États-Unis. En tout, 1 075 femmes âgées de 50 à 70 ans, risquant potentiellement de développer un cancer du sein en raison de la haute densité de leurs tissus mammaires, ont été randomisées. Au cours de l’étude de 12 mois, les femmes ont été réparties en deux groupes : 538 patientes ont joint le groupe de traitement et devaient prendre un supplément contenant 1 315 +/- 116 mg de catéchines par jour (843 +/- 44 mg sous forme d’EGCG) tout en s’abstenant de consommer du thé vert en infusion, alors que les 537 autres patientes ont joint le groupe recevant un placebo. Selon les auteurs, la quantité journalière ingérée de catéchines et d’EGCG par les participantes du groupe expérimental équivalait à 4 tasses de 240 ml de thé vert en infusion. Les participantes étaient également classées selon le polymorphisme de leur enzyme catéchol-O-méthyltransférase (COMT) dont le niveau d’activité peut moduler l’exposition corporelle aux composants bioactifs du thé vert.

Quant aux données sur les effets secondaires, les chercheurs les ont obtenues au moyen d’un questionnaire rempli lors des visites de suivi des patientes, ou bien les patientes les ont elles-mêmes rapportées par téléphone ou par courriel. Ces effets étaient classés de 1 à 5 selon leur gravité (1 = léger; 2 = modéré; 3 = grave; 4 = critique; 5 = mort), étaient évalués à savoir s’ils étaient reliés ou non au traitement à l’étude et faisaient l’objet d’un suivi médical jusqu’à leur disparition.

Le tableau 1 présente ci-dessous la classification de la gravité des élévations de l’alanine aminotransférase (ALT).

Tableau 1 - Classification des élévations de l’ALT utilisée dans le MGTT, selon le degré d’élévation par rapport à la limite supérieure à la normale (LSN)

  Grade 1 Grade 2 Grade 3 Grade 4

Valeurs d’ALT

1,5 à 3 fois
la LSN

> 3 à 5 fois
la LSN

> 5 à 20 fois
la LSN

> 20 fois
la LSN

Note : Bien qu’elle ne soit pas mentionnée dans l’étude, la LSN de l’ALT est habituellement fixée entre 40 et 45 u.i./L.

Bien sûr, comme le principal objectif de cette étude était de déterminer l’efficacité des extraits de thé vert dans la prévention du cancer du sein, ce sont uniquement les résultats portant sur l’innocuité des produits testés qui sont présentés ici. 

Résultats

Population à l’étude

Les participantes étaient en moyenne âgées de 60 ans, postménopausées depuis 10,8 ans et blanches en presque totalité (97,8 %). Parmi les 1 075 participantes, 59 ont arrêté le traitement en cours de route tout en complétant le suivi (39 dans le groupe prenant des extraits de thé vert). De ce nombre, 50 ont arrêté le traitement en raison de la survenue d’un effet indésirable. De même, 138 autres patientes ont arrêté de participer à l’étude sans compléter le suivi, dont 22 vu la présence de réactions indésirables (18 dans le groupe prenant des extraits de thé vert). Les auteurs n’ont toutefois pas précisé quels étaient les effets indésirables en cause.

Innocuité

En tout, les chercheurs ont répertorié 1 141 effets indésirables dans le groupe prenant des extraits de thé vert et 1 031 dans le groupe placebo. Ils n’ont toutefois pas noté de différence statistiquement significative entre les 2 groupes dans la majorité des systèmes physiologiques touchés. En dépit de ce résultat, quelques catégories d’effets secondaires ont fait exception. Par exemple, la proportion de patientes dont le niveau d’ALT a augmenté était plus grande dans le groupe prenant des extraits de thé vert que dans le groupe prenant des placebos (6,7 % comparativement à 0,7 % ; p < 0,001). Parmi les 53 cas d’élévation de l’ALT observés dans le groupe expérimental, 39 étaient de grade 1, 7 de grade 2, 6 de grade 3 et 1 de grade 4 (la mesure de l’ALT la plus élevée était de 2 055 u.i./L). En ce qui concerne les 4 cas constatés dans le groupe prenant un placebo, l’élévation était de grade 1 pour tous ces cas. En moyenne, les épisodes d’effets duraient 30,2 jours, et tous les épisodes sauf un se sont résorbés lorsque les participantes ont arrêté de prendre les extraits de thé vert.

Pour ce qui est des autres catégories d’effets indésirables dans lesquelles des différences ont été constatées, il faut noter la catégorie Désordres de la peau et des tissus mous. Dans cette catégorie, le pourcentage de patientes ayant présenté un effet secondaire était plus élevé dans le groupe prenant des extraits de thé vert que dans le groupe prenant des placebos (3,4 % comparativement à 1,5 %; p = 0,05). Aussi, un taux plus élevé de patientes du groupe prenant des extraits de thé vert que du groupe prenant des placebos ont rapporté avoir eu des nausées et au moins un épisode de diarrhée (nausées :10,2 % dans le groupe prenant des extraits de thé vert comparativement à 4,8 % dans le groupe prenant des placebos; p < 0,001; vomissements : 8,0 % dans le groupe prenant des extraits de thé vert comparativement à 4,5 % dans le groupe prenant des placebos; p < 0,02). Finalement, les chercheurs n’ont observé aucune différence statistiquement significative sur l’incidence des effets secondaires selon le polymorphisme du COMT.

Discussion

Les extraits de thé vert figurent parmi les produits de santé naturels liés à des cas d’hépatotoxicité au même titre que l’acide linoléique, l’acide usnique, la vitamine A, le ma huang, le Garcinia cambogia (baie de Brindall) et plusieurs suppléments à ingrédients multiples utilisés pour perdre du poids ou gagner de la masse musculaire (culturisme) [6]. En France et en Espagne, le produit Exolise, préparé à partir d’un extrait hydroalcoolique fort de feuilles de thé vert, est d’ailleurs banni depuis 2003 suivant la publication de plusieurs rapports d’hépatotoxicité à son propos [8]. Toutefois, le mécanisme d’hépatotoxicité des extraits de thé vert demeure inconnu. L’hypothèse la plus avancée laisse croire que l’EGCG pourrait être une source de stress oxydatif et ainsi induire des dommages hépatiques, et ce, particulièrement lorsqu’elle est consommée à jeun [6]. Les données actuelles suggèrent une réaction de type idiosyncrasique pour expliquer les cas d’hépatotoxicité vu le manque de corrélations avec la dose ingérée [9,10].

Comme cela est observé avec le MGTT, la plupart des études concernant des cas publiés jusqu’à maintenant rapportaient des patients se présentant avec une élévation des enzymes hépatiques (jusqu’à 95 fois la limite supérieure à la LSN dans un des cas), ce qui suggère une hépatite aiguë. Les événements étaient généralement de grade léger et étaient autorésolutifs, mais, dans de rares cas, les gens ont dû subir une greffe de foie ou sont décédés [6,9]. Dans la plupart des cas, plusieurs ingrédients se trouvaient dans les suppléments, et les extraits de thé vert s’y trouvaient à des doses variables, ce qui n’était pas le cas lors du MGTT, où les participantes recevaient des doses uniformes. Même si la faible gravité des cas d’hépatotoxicité observés au cours du MGTT (seuls 7 cas où l’élévation de l’ALT > 5 fois la LSN) peut faire douter de la pertinence clinique de ces événements, il est possible que cet état de choses s’explique par la présence d’un suivi hépatique mensuel, permettant d’identifier rapidement les cas et, ainsi, de prévenir le déclenchement de réactions plus graves attribuables à des expositions prolongées. Sur le plan du temps, 72 % des cas d’hépatotoxicité répertoriés par le MGTT sont survenus dans les 4 premiers mois d’utilisation, ce qui corrèle bien avec les cas préalablement recensés [11]. Il importe néanmoins de noter que les résultats obtenus par Dostal et collab. [2]. ont pu être influencés par certaines variables confondantes, particulièrement en ce qui concerne les médicaments pris en concomitance par les participantes. En effet, d’autres médicaments (ex. : statines) pourraient avoir causé les enzymites hépatiques observées pendant l’étude ou avoir contribué à ces dernières.

Les taux d’hépatotoxicité obtenus dans le MGTT sont assez similaires à ceux obtenus dans une étude sur l’innocuité des extraits de thé vert n’incluant que des essais cliniques. Quoique cette étude n’ait pas fait ressortir une augmentation statistiquement significative du risque d’hépatotoxicité (RC = 2,1 ; IC 95 % : 0,5-9,8), elle rapportait 8 cas d’hépatotoxicité répertoriés chez 7  patients sur un nombre de 129 participants (5,4 %) [12]. Même si les auteurs de la méta-analyse estiment que les cas d’hépatotoxicité associés aux extraits de thé vert devraient être considérés comme rares, le faible nombre de patients inclus et la courte durée de suivi des études incluses (médiane de 12 semaines) limitent l’interprétation des résultats.

Le contenu en catéchines des différentes marques de thé vert en infusion offertes sur le marché est assez variable, allant de 52 à 216 mg (21 à 99 mg d’EGCG) par 100 ml [13]. Il faudrait donc consommer environ 840 ml par jour des thés verts les plus concentrés en catéchines et environ 4 L par jour de ceux étant les moins concentrés pour atteindre les doses étudiées dans le MGTT. Ce niveau de consommation de thé n’est certes pas commun, mais il demeure possible. À titre d’exemple, la consommation hebdomadaire de thé, tous types confondus, des buveurs de thé canadiens était estimée à 6,8 tasses par semaine en 2015 [14]. Il faut noter que l’absorption des extraits de thé vert sous forme de suppléments pourrait possiblement différer de celle du thé vert en infusion, bien qu’il n’existe pas de données à ce sujet, à la connaissance des auteurs du présent article. Vu les résultats de cette étude et les propriétés bénéfiques potentielles du thé vert à démontrer [15], il serait pertinent que les patients qui souhaitent commencer à prendre des suppléments de thé vert fassent l’objet d’un suivi de la fonction hépatique afin de cesser la prise du produit si une hépatite se développe. 

Conclusion

En résumé, la consommation chronique d’une quantité importante d’extraits de thé vert semble augmenter le risque de subir des perturbations hépatiques, bien que les conséquences cliniques significatives soient rares. Plus d’études seront toutefois nécessaires pour déterminer quelles populations vulnérables se verraient déconseiller la consommation de ces suppléments. Même si une consommation abusive peut théoriquement induire des troubles hépatiques, une consommation occasionnelle et raisonnable de thé vert en infusion ne pose vraisemblablement aucun risque pour la santé.  

Remerciements

Les auteurs souhaitent remercier la Dre Sophie Gosselin pour la révision du présent manuscrit.

Toxiquiz

Parmi les énoncés suivants, lequel est faux?

A.  Les résultats de l’étude de Dostal et collab. indiquent une augmentation du risque d’hépatotoxicité associée à la consommation chronique de produits contenant des extraits de thé vert.

B.  Même une consommation massive de thé vert en infusion ne pourrait permettre d’atteindre la quantité de catéchines étudiée dans le cadre du Minnesota Green Tea Trial.

C.  Les cas d’hépatotoxicité répertoriés dans le Minnesota Green Tea Trial étaient rares (< 10 %) et majoritairement autorésolutifs et de faible gravité.

D.  Les cas d’hépatotoxicité reliés à la consommation d’extraits de thé vert sont des réactions de type idiosyncrasique dont le mécanisme demeure inconnu.

*Vous voulez connaître la réponse? Voir la section Réponses dans le bulletin en version PDF.

Pour toute correspondance

Éric Villeneuve
Département de pharmacie
Centre universitaire de santé McGill
1001, boulevard Décarie
Montréal (Québec)  H4A 3J1
Courriel : [email protected]

Références

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Canneva A, Villeneuve E. Extraits de thé vert et hépatotoxicité : un réel danger?. Bulletin d’information toxicologique 2017;33(2):13-18. [En ligne] https://www.inspq.qc.ca/toxicologie-clinique/les-produits-destines-aux-…

Numéro complet (BIT)

Bulletin d'information toxicologique, Volume 33, Numéro 2, juin 2017