Les appels au Centre antipoison du Québec : les demandeurs et les types d’exposition

Auteur(s)
Germain Lebel
M. A., M. Sc., conseiller scientifique, Direction de la santé environnementale et de la toxicologie
Marjolaine Dubé
B. Sc., conseillère scientifique, Direction de la santé environnementale et de la toxicologie

Résumé

De 2008 à 2014, le Centre antipoison du Québec (CAPQ) a comptabilisé en moyenne 45 300 appels par année pour des intoxications. La plupart des appels proviennent du public et concernent de très jeunes enfants (c’est-à-dire les 0 à 4 ans). Un peu plus de 20 % des appels au CAPQ sont effectués par des professionnels du réseau de la santé et des services sociaux. L’analyse descriptive des appels provenant des professionnels indique une légère hausse des taux annuels de 2010 à 2014, alors que les taux annuels d’appels du public diminuent constamment depuis une dizaine d’années. Une analyse complémentaire met en exergue que la complexité des appels reçus par le CAPQ provenant des professionnels est en augmentation pour la même période. Par ailleurs, les résultats des analyses concernant les appels relatifs à une exposition volontaire permettent de déceler une tendance à la hausse de ces taux d’appels de 2011 à 2014. De même, les taux annuels d’appels relatifs à des erreurs thérapeutiques augmentent depuis une dizaine d’années au Québec. Les appels au CAPQ concernant les intoxications sont riches et pourraient être mieux utilisés pour la surveillance et la protection de la santé publique. Des analyses complémentaires sont suggérées afin de renforcer l’usage de ces données dans le réseau de santé publique.

Introduction

Le Centre antipoison du Québec (CAPQ) répond à la population et aux professionnels de la santé aux prises avec une situation urgente d’intoxication ou d’empoisonnement. Il offre un service téléphonique d’urgence sans frais 24 heures par jour durant toute l’année (1 800 463-5060). Une équipe d’infirmières et de médecins spécialisés dans la prise en charge de telles situations répond aux appels relatifs aux empoisonnements aigus, réels ou suspectés. Un empoisonnement aigu désigne une exposition, unique ou répétée, dans un court intervalle de temps, touchant un enfant ou un adulte : qui avale un produit dangereux (produits chimiques, mauvaise dose de médicament, drogues, champignons vénéneux, aliments douteux, etc.); qui est atteint par un produit dangereux par contact cutané ou oculaire; ou qui respire les vapeurs d’un produit dangereux. Le CAPQ répond aussi aux appels qui concernent : l’exposition à des produits domestiques ou industriels, à des pesticides, à des plantes toxiques, à des champignons vénéneux, à des drogues ou à des animaux venimeux; la mauvaise utilisation d’un médicament; les accidents de travail où il y a eu exposition aiguë à un produit toxique et les demandes de renseignements concernant un produit toxique.

Cet article constitue un supplément à l’analyse plus générale publiée récemment dans le Bulletin d’information en santé environnementale (BISE) de juin 2015(1). L’objectif principal de cet article est donc de complémenter l’analyse descriptive des appels reçus au CAPQ par une analyse plus approfondie des statistiques concernant les demandeurs, les types d’exposition et le suivi clinique.

Méthode

La méthodologie est explicitée dans l’article mentionné ci-dessus(1); le lecteur qui désire plus de détails est invité à s’y référer. Les appels effectués au CAPQ sont extraits du registre TOXIN. Toutefois, les appels provenant de l’extérieur du Québec ainsi que les appels ayant trait à des demandes de renseignements ont été exclus. Les effectifs de population selon l’année, le sexe et le groupe d’âge sont issus des estimations et des projections démographiques du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (http://www.informa.msss.gouv.qc.ca/).

Cet article s’attarde principalement à l’analyse des appels au CAPQ selon les demandeurs et les types d’exposition. Le demandeur est la personne qui fait un appel au CAPQ. Il est soit un professionnel de la santé, soit une personne du public. Le type d’exposition est déterminé par l’infirmière qui répond à l’appel, en fonction de définitions standardisées. Pour les besoins de l’analyse, les types d’exposition les moins fréquents (effet secondaire, alimentaire, autre de même qu’inconnue) ont été regroupés dans la catégorie autre et inconnue. Une exposition de type volontaire est retenue lorsqu’un individu a tenté de se causer du tort volontairement, de s’enlever la vie ou a fait un usage récréatif de drogues. Une exposition involontaire est une exposition accidentelle. Pour certains types d’accidents, le type d’exposition est précisé : erreur thérapeutique, exposition alimentaire ou exposition professionnelle. Enfin, une exposition de type toxicomanie fait référence à une dépendance à une substance.

Le suivi clinique des appels est effectué par les infirmières du CAPQ, selon les lignes directrices sur les cas d’intoxication. Aux fins de l’analyse statistique uniquement, les auteurs du présent article ont agrégé les modalités de la variable suivi clinique où un effet clinique (de mineur jusqu’au décès) a été documenté. Ainsi, les modalités retenues pour les effets cliniques sont : décès relié à l’exposition à une toxine ou à une complication reliée au traitement de l’intoxication; effets cliniques mineurs; ou effets cliniques légers, modérés et sévères. Les autres types de suivi clinique sont : aucun effet, potentiellement toxique mais sans relance, asymptomatique, symptomatique non relié, non toxique, pas exposé et décès indirect.

Résultats

Selon le demandeur

De 2008 à 2014, 317 098 appels ont été reçus au CAPQ. La plupart des appels (77,8 %) proviennent du public. La figure 1 (voir la figure 1 dans le bulletin complet en version PDF) présente les taux annuels d’appels au CAPQ en fonction du demandeur. L’évolution des taux annuels d’appels provenant du public suit la même tendance que l’ensemble des appels (voir la figure 1 dans Lebel et Dubé1). Quant aux taux annuels d’appels provenant d’un professionnel, ils sont légèrement en hausse de 2010 à 2014.

L’analyse selon le groupe d’âge révèle que 35,1 % (111 402/317 098) des appels concernent des enfants âgés de 0 à 4 ans. Pour ce même groupe d’âge, les appels proviennent essentiellement du public (94,6 %). À titre comparatif, pour le groupe des 45 à 64 ans, 60,0 % des appels proviennent du public.  Le taux d’appels provenant du public concernant des enfants âgés de 0 à 4 ans est beaucoup plus élevé comparativement à ce qui est observé pour les autres groupes d’âge. Cette situation n’est pas présente pour les appels provenant des professionnels (voir la figure 2 dans le bulletin complet en version PDF).

Il est aussi possible de constater que les catégories de produits faisant l’objet d’un appel varient selon le demandeur. Ainsi, les appels provenant du public concernent plus fréquemment les produits domestiques (46,3 %) et les médicaments (44,8 %) – voir le tableau 1 dans le bulletin complet en version PDF. Dans le cas des appels provenant des professionnels, les médicaments (66,5 %) sont la catégorie de produits la plus souvent mentionnée.

Le tableau 2 (voir le bulletin complet en version PDF) présente quant à lui la fréquence des appels selon le demandeur et le type d’exposition. Les expositions de type involontaire sont les plus fréquentes (64,0 % du total des appels), et les expositions de type volontaire sont le deuxième type d’exposition en importance (16,3 %). La majorité des appels provenant du public se rapporte à une exposition de type involontaire, soit 74,3 %. De même, 90,3 % des appels relatifs à une exposition involontaire proviennent du public (voir la figure 3 dans le bulletin complet en version PDF). Parmi les appels provenant d’un professionnel, les expositions de type volontaire représentent 47,6 % de ces derniers (voir le tableau 2 dans le bulletin complet en version PDF), et on peut constater que 64,8 % des appels concernant une exposition volontaire sont effectués par un professionnel (voir la figure 3 dans le bulletin complet en version PDF). Il faut noter que, dans le cas des erreurs thérapeutiques, une proportion élevée d’appels provient du public (84,2 %).

Finalement, toujours selon le demandeur, le suivi clinique des appels au CAPQ est présenté dans le tableau 3 (voir le bulletin complet en version PDF). La proportion des appels dont le suivi clinique indique des effets (de mineurs jusqu’au décès) est de 47,7 % des appels reçus au CAPQ de 2008 à 2014. L’évolution annuelle de cette proportion selon le demandeur est illustrée à la figure 4 (voir le bulletin complet en version PDF). Pour ce qui est des appels qui proviennent du public, cette proportion annuelle est relativement stable de 2000 à 2014. Par contre, dans le cas des appels qui ont été effectués par un professionnel, la proportion des appels pour lesquels il y a un effet clinique documenté est en hausse de 2009 à 2014.

Selon le type d’exposition

La figure 5 (voir le bulletin complet en version PDF) présente l’évolution annuelle des taux provinciaux selon le type d’exposition. L’évolution annuelle des taux d’appels pour une exposition involontaire est semblable à celle de l’ensemble des appels (voir la figure 1 dans Lebel et Dubé1). De 1989 à 1995, les taux annuels d’appels reliés à une exposition volontaire sont en hausse. Ils sont par la suite en baisse jusqu’en 2010, puis de 2011 à 2014, les taux annuels d’appels concernant une exposition volontaire semblent en légère augmentation. De même, depuis une dizaine d’années (2003-2013), les taux d’appels concernant une erreur thérapeutique sont en hausse. Cette augmentation est assez importante si l’on considère la diminution du volume total d’appels au CAPQ au cours des dernières années. En effet, la proportion d’appels en raison d’une erreur thérapeutique augmente de manière importante, passant de 5,5 % (48 796/891 835) pour la période de 1989 à 2007 à 10,6 % (33 672/317 098) pour la période de 2008 à 2014.

L’analyse des taux spécifiques par groupe d’âge quinquennal en fonction du type d’exposition indique que les erreurs thérapeutiques sont fréquentes chez les 0 à 4 ans et les personnes âgées de 75 ans et plus (voir la figure 6a dans le bulletin complet en version PDF). Quant aux taux spécifiques d’exposition involontaire, ils sont élevés chez les 0 à 9 ans (voir la figure 6b dans le bulletin complet en version PDF). Les expositions de type volontaire (voir la figure 6c dans le bulletin complet en version PDF) sont pour leur part importantes chez les 15 à 19 ans et demeurent élevées jusqu’au groupe d’âge des 50 à 54 ans. Les deux derniers types d’exposition (professionnelle et toxicomanie) sont moins fréquents. En ce qui concerne les expositions professionnelles (voir la figure 6d dans le bulletin complet en version PDF), elles touchent évidemment la population active. Les appels relatifs à la toxicomanie sont plus fréquents chez les 15 à 19 ans, et ils concernent principalement les individus âgés de 10 à 44 ans (voir la figure 6e dans le bulletin complet en version PDF).

La fréquence relative des appels selon le type d’exposition et les catégories de produits (voir la figure 7 dans le bulletin complet en version PDF) est intéressante. Dans le cas des erreurs thérapeutiques (voir la figure 7a dans le bulletin complet en version PDF) et des expositions volontaires (voir la figure 7b dans le bulletin complet en version PDF), les médicaments sont les plus fréquemment rapportés comme catégorie de produits. La catégorie de produits la plus courante en ce qui a trait aux appels pour toxicomanie est celle des produits domestiques (voir la figure 7c dans le bulletin complet en version PDF). Il faut noter que dans TOXIN les drogues sont classées dans la catégorie des produits domestiques. Pour ce qui est des autres types d’exposition, la catégorie de produits concernée est principalement celle des produits domestiques (voir les figures 7d et 7e dans le bulletin complet en version PDF).

Discussion

Les appels au CAPQ de 2008 à 2014 concernant une intoxication ou un empoisonnement sont très fréquents. En moyenne, le CAPQ répond à 45 300 appels par année (excluant les demandes de renseignements), ce qui équivaut à, en moyenne, 124 appels par jour. La vaste majorité des appels reçus concerne une situation urgente rapportée par le public (77,8 %, voir le tableau 1 dans le bulletin complet en version PDF) qui affecte un enfant âgé de 0 à 4 ans.

L’analyse selon le demandeur révèle une hausse récente de 2010 à 2014 (voir la figure 1 dans le bulletin complet en version PDF) des appels provenant des professionnels et une diminution des appels de 2005 à 2014 provenant du public. La comparaison du suivi clinique des appels selon le demandeur (voir la figure 4 dans le bulletin complet en version PDF) indique qu’en ce qui concerne les appels provenant du public des effets cliniques sont rapportés dans 45,8 % des appels reçus de 2008 à 2014 (voir le tableau 3 dans le bulletin complet en version PDF). Du côté des professionnels, la proportion des appels pour lesquels il y a des effets cliniques documentés est de 54,4 % de 2008 à 2014 (voir le tableau 3 dans le bulletin complet en version PDF). L’évolution annuelle montre une hausse de ces proportions de 2010 à 2014 en ce qui a trait aux appels provenant des professionnels de la santé, alors que cette même proportion est plutôt stable pour ce qui est des appels provenant du public (voir la figure 4 dans le bulletin complet en version PDF). Ces résultats suggèrent une possible augmentation de la complexité des appels reçus au CAPQ dans les dernières années.

Les analyses selon le type d’exposition démontrent que les taux annuels d’appels pour une erreur thérapeutique sont en augmentation de 2003 à 2014 (voir la figure 5 dans le bulletin complet en version PDF). Ces appels au CAPQ sont le troisième type d’exposition en importance de 2008 à 2014, avec en moyenne 4 810 appels par année(1). L’analyse des taux spécifiques d’appels selon les groupes d’âge pour une erreur thérapeutique permet de constater que les taux les plus élevés sont observés chez les 0 à 9 ans ainsi que chez les 75 ans et plus (voir la figure 6a dans le bulletin complet en version PDF). De plus, la proportion des appels à propos d’une erreur thérapeutique a presque doublé pendant les périodes 1989-2007 (5,5 %) et 2008-2014 (10,6 %). Ces observations sont difficiles à expliquer, mais elles montrent également une possible augmentation de la complexité des appels au CAPQ.

Les appels au CAPQ qui sont effectués par les professionnels semblent présenter des caractéristiques différentes de ceux qui proviennent du public. Pour ce qui est des appels concernant les enfants âgés de 0 à 4 ans, 94,6 % proviennent du public. De même, le type d’exposition le plus fréquemment rapporté dans les appels provenant du public est le type involontaire (74,3 %, voir le tableau 2 dans le bulletin complet en version PDF). Enfin, les produits domestiques (46,3 %) et les médicaments (44,8 %) sont les catégories de produits les plus souvent mentionnées (voir le tableau 1 dans le bulletin complet en version PDF). Quant aux appels qui proviennent des professionnels, ils concernent une exposition de type volontaire dans 47,6 % des cas et sont principalement faits à la suite d’une intoxication par des médicaments (66,5 % – voir les tableaux 1 et 2 dans le bulletin complet en version PDF).

Une exposition de type volontaire implique qu’un individu a tenté de se causer du tort volontairement, de s’enlever la vie ou fait un usage récréatif de drogues. Ainsi, à l’exception d’un usage récréatif de drogues, il est possible d’émettre l’hypothèse que ce type d’exposition pourrait constituer un indicateur du nombre de tentatives de suicide. Ce type d’exposition est le deuxième en importance lorsque l’ensemble des appels au CAPQ de 2008 à 2014 est considéré, soit en moyenne 7 362 appels par année. Les taux annuels d’appels reliés à une exposition volontaire augmentent de manière importante de 1989 à 1995, puis ils diminuent jusqu’en 2010. Une tendance à la hausse semble se dessiner de 2011 à 2014 (voir la figure 5 dans le bulletin complet en version PDF). De 1989 à 2011, l’évolution temporelle des appels au CAPQ pour une exposition volontaire est semblable à celle des taux de décès par suicide au Québec(2). Cependant, l’augmentation observée du nombre d’appels concernant une exposition de type volontaire en 2012 n’est pas corroborée par une augmentation des taux de suicide. Il est donc difficile de vérifier l’hypothèse énoncée, surtout du fait que les taux de décès de 2013 et de 2014 ne sont pas disponibles. Force est d’admettre que le suicide constitue un phénomène complexe et difficile à mesurer. Il serait important de différencier les appels concernant un usage récréatif de drogues des appels concernant une exposition volontaire afin de vérifier une association potentielle entre ces appels et le suicide.

Il importe toutefois de considérer avec circonspection l’interprétation de ces données. Les appels au CAPQ sont, par définition, des intoxications suspectées. Les renseignements fournis par les citoyens ou les professionnels de la santé ne peuvent pas toujours être vérifiés. Pour une bonne partie des appels, l’âge exact de la personne concernée n’est pas connu; l’infirmière n’indique alors que la catégorie d’âge. L’absence de l’âge précis des individus concernés par l’intoxication entraîne l’utilisation des taux bruts afin de comparer la fréquence des appels dans le temps. De plus, cette limite génère une sous-estimation systématique du nombre d’appels lorsqu’on subdivise les appels concernant les individus de 18 ans et plus en plusieurs groupes d’âge. Il est important aussi de stipuler que c’est la première fois que le suivi clinique des appels est analysé; cette information n’est pas disponible dans le portail de l’Infocentre de santé publique. Des collaborations plus étroites avec le CAPQ dans l’analyse des suivis cliniques seront nécessaires en vue d’une meilleure utilisation de cette variable. 

Conclusion

À l’instar des centres antipoison américains, le CAPQ joue, au Québec, un rôle hybride entre le réseau de santé publique et le système de soins et de services(3). Il a été démontré qu’investir en prévention dans les centres antipoison permet de réduire les coûts de santé – diminution des consultations à l’urgence et des hospitalisations(4). La valeur des appels aux centres antipoison dans le domaine de la surveillance est l’objet de recherches au Canada(5) et aux États-Unis(6). Au Québec, des démarches sont en cours afin d’utiliser ces données dans le domaine de la vigie sanitaire. Ainsi, notamment pour la vigie, la surveillance, la prévention et la protection de la santé de la population, le CAPQ constitue une ressource pivot cruciale du réseau de la santé et des services sociaux au Québec.

Les taux annuels d’appels concernant une exposition volontaire et une erreur thérapeutique sont à la hausse depuis les dernières années. Les liens entre les appels ayant trait à une exposition de type volontaire et les suicides sont ténus. Cette association potentielle pourrait être étayée, par exemple, à l’aide d’une étude prospective. Une analyse détaillée des médicaments et des produits pour lesquels sont effectués des appels concernant des intoxications reliées à une erreur thérapeutique pourrait être réalisée en vue de déterminer quels sont les médicaments ou les classes de médicaments les plus fréquemment concernés. Enfin, il serait intéressant de collaborer plus étroitement avec le CAPQ en ce qui a trait à l’analyse des données, par exemple en évaluant la faisabilité d’élaborer un indice de gravité, ayant recours, entre autres choses, au suivi clinique. L’ensemble de ces résultats permettrait de renforcer l’utilisation des appels au CAPQ reliés à des intoxications afin de protéger la santé de la population.

Remerciements

Les auteurs tiennent à remercier la Dre Maude St-Onge et Mme Anne Letarte du CAPQ pour la révision du contenu de cet article.

Toxiquiz

Quelle proportion des appels reçus par le CAPQ concernant les enfants âgés de 0 à 4 ans provient du public?

A.  74,3 %.

B.  94,6 %.

C.  30,5 %.

D.  97,3 %.

* Vous voulez connaître la réponse? Voir la section Réponses du bulletin complet en version PDF.

Pour toute correspondance

Germain Lebel
Conseiller scientifique
Institut national de santé publique du Québec
945, avenue Wolfe, 4e étage, Québec (Québec)  G1V 5B3
Téléphone : 418 650-5115, poste 5249
Courriel : [email protected]

Références

  1. Lebel G, Dubé M. Analyse descriptive des appels au Centre antipoison du Québec de 2008 à 2014. BISE. 2015 Jun 19.
  2. Légaré G, Gagné M, Perron PA. La mortalité par suicide au Québec : 1981 à 2012 – Mise à jour 2015. Montréal : Institut national de santé publique du Québec; 2015.
  3. Spiller HA, Griffith JRK. The value and evolving role of the U.S. poison control center system. Public Health Rep. 2009;124(3):359-63.
  4. Litovitz T, Benson BE, Youniss J, Metz E. Determinants of U.S. poison center utilization. Clin Toxicol (Phila). 2010;48(5):449-57.
  5. Durigon M, Elliott C, Purssell R, Kosatsky T. Canadian poison control centres: preliminary assessment of their potential as a resource for public health surveillance. Clin Toxicol (Phila). 2013;51(9):886-91.
  6. Law RK, Sheikh S, Bronstein A, Thomas R, Spiller HA, Schier JG. Incidents of potential public health significance identified using national surveillance of U.S. poison center data (2008-2012). Clin Toxicol (Phila). 2014;52(9):958-63.

Lebel G, Dubé M. Les appels au Centre antipoison du Québec : les demandeurs et les types d’exposition. Bulletin d’information toxicologique 2015;31(3):12-24. [En ligne] https://www.inspq.qc.ca/toxicologie-clinique/les-appels-au-centre-antip…

Numéro complet (BIT)

Bulletin d'information toxicologique, Volume 31, Numéro 3, septembre 2015