Surveillance des souches de Neisseria gonorrhoeae résistantes aux antibiotiques dans la province de Québec, rapport 2009

Le nombre d'infections à Neisseria gonorrhoeae, comme celui de certaines autres infections sexuellement transmissibles, augmente depuis quelques années. Le contrôle des gonococcies constitue une priorité en santé publique, puisqu'elles sont une cause importante de maladies inflammatoires pelviennes dont les conséquences potentielles sont l'infertilité et les grossesses ectopiques.

La surveillance de laboratoire des infections à N. gonorrhoeae permet de suivre l'évolution des cas confirmés, l'utilisation des nouvelles méthodes diagnostiques et la résistance aux antibiotiques. Instauré en 1988 par le Laboratoire de santé publique du Québec, le programme de surveillance des gonococcies repose sur le réseau des laboratoires hospitaliers du Québec. Les objectifs du programme sont d'étudier les tendances évolutives du diagnostic des gonococcies confirmées en laboratoire d'une part et la sensibilité des souches aux antibiotiques d'autre part.

En 2006, le programme de surveillance en laboratoire a été modifié pour se concentrer sur les souches de N. gonorrhoeae résistantes à la ciprofloxacine en raison de l'importance du problème à travers le monde et sur l'émergence de souches de sensibilité réduite ou résistantes à la ceftriaxone. Les épreuves de sensibilité à la pénicilline et à la tétracycline ont été abandonnées puisque ces deux antibiotiques n'étaient plus recommandés pour le traitement en raison des taux de résistance élevés.

En avril 2008, les épreuves de sensibilité à l'azithromycine ont été ajoutées, puisque cet antibiotique représente une alternative de traitement pour les personnes allergiques aux bêta-lactamines. De plus, la présence de souches avec des concentrations minimales inhibitrices (CMI) plus élevées à l'azithromycine (≥ 1 mg/L) a été rapportée aux États-Unis, en Angleterre, en Suède et ailleurs dans le monde.

L'analyse des données de surveillance présentées dans ce rapport permet de décrire l'évolution spatiotemporelle des infections confirmées à N. gonorrhoeae au Québec avec une emphase sur les résultats obtenus en 2009.

Type de publication
ISBN (électronique)
978-2-550-59320-1
ISBN (imprimé)
978-2-550-59319-5
ISSN (électronique)
1921-670X
ISSN (imprimé)
1714-5368
Notice Santécom
Date de publication