Immunisation

Enquête québécoise sur la vaccination contre la grippe saisonnière, le pneumocoque, le zona et la COVID-19 et sur les déterminants de la vaccination : 2022

Ce rapport présente les résultats d’une enquête en ligne réalisée en 2022 au Québec. Des données ont été recueillies sur la vaccination contre la grippe, le pneumocoque, le zona et la COVID-19, ainsi que sur les attitudes et les perceptions vis-à-vis de ces vaccins et les vaccins en général par les adultes québécois.

  • De façon globale, on a observé une légère hausse dans les couvertures vaccinales contre la grippe, le pneumocoque et le zona chez les groupes ciblés pour la saison 2021-2022, comparativement à celles observées au cours de la saison 2019-2020.
    • Grippe : La couverture vaccinale contre la grippe s’élevait à 72 % chez les personnes âgées de 75 ans et plus. Près de la moitié des personnes vivant avec une ou des maladies chroniques âgées de 18 à 74 ans (47 %) et plus du tiers (40 %) des travailleurs et travailleuses de la santé âgé(e)s de 18 à 74 ans ont reçu le vaccin.
    • Pneumocoque

Programme de surveillance du pneumocoque : rapport 2021-2022

Le pneumocoque (Streptococcus pneumoniae) entraîne un grand nombre d’infections de diverses natures, de prescriptions d’antibiotiques, d’hospitalisations et de décès au niveau mondial ainsi qu’au Canada2. Les infections invasives à pneumocoque (IIP) sont la forme la plus sévère de maladie et dans ce groupe on retrouve notamment les méningites et les septicémies. Les souches de pneumocoque se distinguent par les caractéristiques biochimiques de leur capsule et il existe une centaine de différents polysaccharides capsulaires qui déterminent le sérotype. Tous les sérotypes ne sont pas équivalents en termes de transmissibilité et de virulence.

Deux types de vaccins ont été développés pour réduire le fardeau des infections à pneumocoque, les vaccins polysaccharidiques et les vaccins conjugués, en visant plus particulièrement les infections invasives et les sérotypes qui sont le plus souvent en cause.

Un premier vaccin pneumococcique p…

Vaccination contre le méningocoque de sérogroupe Y au Québec dans un contexte d’incidence accrue des infections invasives

Cet avis scientifique porte sur la vaccination contre le méningocoque chez les adolescents au Québec. Il analyse la pertinence d’immuniser certaines cohortes d’âges avec un vaccin protégeant contre quatre sérogroupes du méningocoque (A, C, W et Y) dans un contexte d’une incidence accrue des infections invasives de sérogroupe Y.

Faits saillants

  • Depuis le mois de septembre 2022, on assiste à une augmentation de l’incidence des infections invasives à méningocoque (IIM) de sérogroupe Y dans l’ensemble du territoire du Québec avec 25 cas dénombrés et 3 décès en date du 31 août 2023, le groupe d’âge compris entre 14 et 18 ans étant le plus atteint.
  • À la suite d’un premier avis émis par le Comité sur l’immunisation du Québec publié en juin 2023, le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a décidé d’utiliser un vaccin méningococcique quadrivalent conjugué (couvrant quatre sérogroupes, A-C-W-Y) pour la vaccination des jeunes des classes de 3e second…
Comité sur l'immunisation du Québec

Avis sur le choix d’un vaccin pneumococcique conjugué pour l’immunisation des enfants au Québec

Le présent avis scientifique porte sur la vaccination contre le pneumocoque chez les enfants au Québec. Il analyse la pertinence d’utiliser deux nouveaux vaccins pneumococciques conjugués (VPC) chez ces derniers, un protégeant contre 15 sérotypes du pneumocoque (VPC-15) et l’autre protégeant contre 20 sérotypes (VPC-20).

Faits saillants

  • Cet avis fait suite à un avis plus général portant sur la stratégie vaccinale à adopter pour le contrôle des infections à pneumocoque au Québec publié en janvier et mis à jour en août 2023. Il propose des balises pour le choix d’un vaccin pneumococcique conjugué (VPC) pour l’immunisation des enfants.
  • Un modèle d’évaluation économique a été développé comparant les bénéfices sanitaires, les coûts financiers et les indices coût-efficacité incrémentaux de calendriers utilisant le…
Comité sur l'immunisation du Québec

COVID-19 – Acceptabilité d’une dose de rappel de vaccin à l’automne 2022 chez la population adulte

À l’automne 2022, deux groupes de discussion (18 participant(e)s au total) ont été réalisés avec des adultes ayant exprimé une faible intention à recevoir une dose de rappel du vaccin contre la COVID-19. En plus de documenter les raisons liées à leur intention de refuser une dose de rappel, les discussions ont également porté sur leurs opinions concernant la vaccination en général et l’information à son sujet ainsi que sur leur niveau de confiance envers les autorités de santé publique et du gouvernement.

Les participant(e)s ont rapporté des niveaux de confiance différents et variables dans le temps envers les autorités de santé publique et gouvernementales en lien avec la gestion de la pandémie et la campagne de vaccination.

L’absence de bénéfices perçus était la principale raison motivant le refus de recevoir une dose de rappel du vaccin contre la COVID-19 parmi les adultes interrogés, ces derniers estimant être suffisamment protégés au moment des groupes de…

COVID-19 – Acceptabilité de la vaccination des enfants québécois âgés entre 6 mois et 4 ans

À l’automne 2022, deux groupes de discussion (17 participant(e)s au total) ont été réalisés avec des parents d’enfant(s) âgé(s) de moins de 5 ans afin de mieux comprendre leurs réticences envers la vaccination contre la COVID-19. Les discussions ont également porté sur leurs opinions concernant la vaccination en général et l’information à son sujet ainsi que sur leur niveau de confiance envers les autorités de santé publique et du gouvernement.

L’intention des parents de faire vacciner leur(s) enfant(s) âgé(s) de moins de 5 ans contre la COVID-19 était faible parmi les participant(e)s. Les principales raisons pour refuser le vaccin incluaient la faible nécessité perçue pour ce dernier et les craintes liées aux effets secondaires. Quant à l’opinion des parents au sujet des autres vaccins recommandés, elle avait peu changé malgré leur réticence à l’égard du vaccin contre la COVID-19; leur(s) jeune(s) enfant(s) avaient reçu les vaccins recommandés depuis les d…

Améliorer les couvertures vaccinales contre les virus du papillome humain (VPH) dans les programmes de vaccination en milieux scolaires au Québec

Messages clés

  • Au Québec, un programme de vaccination contre les virus du papillome humain (VPH) en milieu scolaire est en place depuis 2008, mais la couverture vaccinale (CV) provinciale n’atteint pas la cible globale de 90 % pour les garçons et les filles.
  • Ce projet à devis mixte vise à observer l’évolution des CV contre les VPH dans le programme scolaire entre 2015 et 2022 au Québec, ainsi qu’à identifier les caractéristiques sociodémographiques associées à la non-vaccination. Le volet qualitatif identifie les obstacles et les conditions favorables à la vaccination contre les VPH tels que perçus par les parents et les infirmières scolaires. Il cherche aussi à trouver des solutions potentielles pour améliorer l'acceptabilité du vaccin contre les VPH dans les programmes scolaires.
  • Des inégalités sociales liées à de plus faibles couvertures vaccinales existaient avant la pandémie de la COVID-19. Les élèves étaient généralement moins vaccinés quand il…

Vaccination contre les virus du papillome humain (VPH) en milieu scolaire : Développer des stratégies efficaces pour augmenter les couvertures vaccinales

Faits saillants

  • Le but de ce projet était de développer et d’évaluer des interventions pour améliorer l’acceptabilité des vaccins contre les virus du papillome humain (VPH) et les taux des couvertures vaccinales dans trois régions administratives dans le cadre du programme d’immunisation scolaire au Québec.
  • En général, les parents participants connaissaient l’existence des VPH et la vaccination contre ceux-ci. Ils étaient aussi majoritairement confiants envers la vaccination et avaient décidé de faire vacciner leur enfant.
  • Les parents étaient majoritairement d’avis que les interventions proposées étaient pertinentes et les recommandaient à tous ceux qui ont à prendre une décision au sujet de la vaccination de leurs enfants contre les VPH. Parmi les interventions évaluées :
  • L'intervention en classe (ou en mode virtuel à l’année 2) avait une influence positive sur la décision de vacciner. La logistique complexe de cette intervention en classe…

Maladies évitables par la vaccination à déclaration obligatoire au Québec : rapport de surveillance 2022

Faits saillants

  • Ce document dresse un portrait de la situation épidémiologique des maladies évitables par la vaccination (MEV) au Québec de 2000 à 2022, avec une emphase sur l’année 2022.
  • Grâce à la vaccination, la diphtérie, la poliomyélite, la rubéole, la rubéole congénitale et la rougeole sont toujours considérées comme éliminées au Québec. Les autres MEV restent contrôlées.
  • Après une baisse importante de l’incidence de plusieurs MEV en 2020 et 2021, on note en 2022 un retour à une incidence de type « prépandémique » pour certaines d’entre elles (ex. : infections invasives à pneumocoque et à Haemophilus influenzae).
  • D’autres MEV comme la coqueluche circulent toujours à des niveaux plus faibles par rapport au niveau prépandémique.
  • Des efforts continus sont nécessaires pour obtenir une couverture vaccinale optimale et maintenir une immunité suffisante pour limiter le plus possible l’augmentation de l’incidence des MEV…

Surveillance des souches de Neisseria gonorrhoeae résistantes aux antibiotiques dans la province de Québec : rapport 2021

En 2021, le programme de surveillance a permis de mettre en évidence les faits suivants :

Cas rapportés et analyses de laboratoire pour la détection des infections

  • Les 1522 souches qui ont été retenues pour analyse (1 souche/personne/14 jours) correspondent à 23 % des cas déclarés au fichier de déclaration des maladies à déclaration obligatoire (MADO).
    • Les 1344 souches isolées chez des hommes1 correspondent à 27 % des 5043 cas déclarés chez les hommes au fichier MADO.
    • Les 177 souches isolées chez des femmes1 correspondent à 12 % des 1476 cas déclarés chez les femmes.
    • Une souche a été isolée chez une personne dont l’information sur le sexe n’était pas disponible.
  • Parmi les 14 régions où au moins 10 cas d’infection ont été déclarés, la proportion estimée de souches testées au LSPQ était au moins de 20 % pour 11…