Rapport d'activités 2009-2010 du Laboratoire de santé publique du Québec

L'année 2009-2010 aura été marquée par la grippe pandémique A(H1N1) 2009. Trois mandats ont été confiés spécifiquement au Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) en lien avec la grippe A(H1N1) 2009. Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) (Direction générale de la santé publique – DGSP) a demandé au LSPQ de communiquer les résultats d'analyse concernant les prélèvements reçus dans le cadre de la pandémie d'influenza A(H1N1) 2009. Le MSSS (Direction générale des services de santé et médecine universitaire – DGSSMU) a confié au LSPQ le mandat d'assurer la coordination scientifique des activités entourant la détection du virus pandémique, de déterminer les protocoles et les algorithmes standardisés, de produire des analyses et de confirmer le virus, de déterminer les critères de priorisation de la clientèle pour la détection virale, en concertation avec les laboratoires désignés, de produire des états de situation réguliers sur l'évolution des activités de détection selon les besoins du MSSS, d'assurer les communications avec le Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg et de collaborer avec le MSSS pour toute question touchant les services de biologie médicale dans le contexte de la pandémie. En plus de ces responsabilités, le LSPQ s'est vu confier spécifiquement les responsabilités d'établir les normes strictes d'identification virale, d'effectuer le test de détection virale en cas de débordement, d'effectuer le test de confirmation et de produire l'analyse de la résistance du virus de la grippe A(H1N1).

Au cours des deux vagues de la pandémie d'influenza, le LSPQ a réalisé plus de 12 000 tests de laboratoire pour la grippe. De plus, il a rédigé des guides de service, a collaboré à la surveillance épidémiologique et à des projets de recherche à l'échelle québécoise et canadienne. Enfin, il a collaboré à l'implantation des tests d'amplification d'acides nucléiques pour détecter le virus pandémique dans neuf laboratoires désignés et associés du réseau québécois de la santé.

À la demande du MSSS, l'INSPQ a déposé une proposition pour le développement d'un programme de contrôle externe de qualité en pathologie en décembre 2009. Le MSSS a approuvé cette offre et une subvention non récurrente d'un an a été accordée en mars 2010.

Au niveau canadien, le LSPQ est membre du Réseau canadien de référence en mycologie. Il participe aussi activement aux activités du Réseau des laboratoires de santé publique du Canada, aux activités du Réseau de préparation des laboratoires à la pandémie d'influenza (Pandemic influenza laboratory preparedness network – PILPN) et au réseau PulseNet.

Les programmes d'assurance qualité demeurent une priorité. Au cours de l'année, le Bureau de normalisation du Québec (BNQ) a reconduit le certificat d'agrément du LSPQ pour la conformité de son système de gestion de la qualité aux exigences de la norme ISO9001:2008. De plus, le Conseil canadien des normes a décerné l'accréditation ISO&bnsp;15189 au début d'avril 2010. Le LSPQ devenait ainsi le cinquième laboratoire à obtenir ce statut au Canada. L'accréditation ISO 15189 : 2007 atteste de la conformité des services analytiques de biologie médicale inscrits dans la portée aux exigences de la norme. Elle touche les analyses de microbiologie et plus spécifiquement celles de bactériologie, mycobactériologie, mycologie, parasitologie, sérodiagnostic et virologie. Cette réalisation couronne les efforts des membres du personnel des secteurs analytiques concernés, incluant les secteurs de soutien, des chargés qualité et de la responsable qualité.

Le LSPQ a accueilli une stagiaire post-doctorale dont le projet est de développer une plateforme sérologique en utilisant la technologie Luminex pour mesurer les anticorps dirigés contre le virus du papillome humain (VPH) afin de supporter le programme québécois de vaccination. Le projet d'une résidente (R6) en microbiologie médicale de l'Université de Montréal s'est terminé en 2009. L'objectif du stage a été rencontré soit le développement d'outils moléculaires pour la détection des gènes de résistance chez les bacilles à Gram négatif.

Le LSPQ a continué à se renouveler afin d'assurer des services de qualité à la population québécoise en lien avec les fonctions essentielles d'un laboratoire de santé publique. Au cours de la dernière année, des efforts ont été déployés pour favoriser le développement de nouvelles technologies, améliorer les programmes de surveillance existants et en instituer de nouveaux à la lumière des besoins de santé publique, assurer la veille scientifique et maintenir la capacité à réagir rapidement aux infections émergentes.

Auteur(-trice)s
Type de publication
ISBN (électronique)
978-2-550-60026-8
ISBN (imprimé)
978-2-550-60025-1
ISSN (électronique)
1918-0187
ISSN (imprimé)
1914-9638
Notice Santécom
Date de publication