La distribution de matériel d’injection stérile pour prévenir la transmission du VIH et des hépatites B et C au Québec : avril 2013 à mars 2014

La prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang chez les personnes qui utilisent des drogues par injection est une préoccupation de santé publique. Afin de limiter la transmission du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et des virus des hépatites B et C, l’accès au matériel d’injection stérile est une stratégie dont l’efficacité est démontrée. Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec ainsi que l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et l’Ordre des pharmaciens du Québec appuient cette initiative. Ce rapport présente les statistiques concernant la distribution du matériel d’injection stérile dans les centres d’accès au matériel d’injection (CAMI) qui sont des organismes communautaires (OC), des établissements du réseau de la santé et des services sociaux (CLSC, centres hospitaliers, cliniques, groupe de médecine familiale (GMF) et centres de réadaptation en dépendance) ainsi que des pharmacies.

Pour la période d’avril 2013 à mars 2014, les statistiques recueillies démontrent que :

  • Le nombre de CAMI est relativement stable depuis 2011. Pour 2015, 1 138 centres sont répertoriés dans le Répertoire des ressources en santé et en services sociaux.
  • Une augmentation de 18 % du nombre de seringues a été notée par rapport à la période précédente. Cette augmentation se produit dans un contexte où une étude montre que le nombre d’utilisateurs de drogues par injection connaît une diminution à Montréal.
  • Le nombre de trousses remises a augmenté de 20 %. La distribution du matériel d’injection sous forme de trousses est un bon indicateur de la participation des CSSS et des pharmacies.
  • 59 % des trousses qui ont été remises aux CAMI l’ont été auprès de pharmacies. Ces données indiquent une participation importante des pharmaciens à la prévention des infections au VIH et aux hépatites B et C auprès des personnes UDI.
  • Les StericupMD et les ampoules d’eau sont deux fois moins distribuées que les seringues alors qu’elles peuvent également contribué à diminuer les risques de contracter le VIH et les hépatites B et C. Plusieurs études montrent que le partage du matériel d’injection autre que la seringue expose à des risques de contracter le VIH et les hépatites B et C. Cette sous-utilisation des StericupMD et des ampoules d’eau peut s’apparenter à des pratiques non sécuritaires et des efforts devraient être faits pour améliorer cette situation.  
Type de publication
ISBN (électronique)
978-2-550-74851-9
ISSN (électronique)
2369-8756
Notice Santécom
Date de publication