Surveillance des souches de Neisseria gonorrhoeae résistantes aux antibiotiques dans la province de Québec : rapport 2017

En 2017, le programme de surveillance a permis de mettre en évidence les faits suivants :

  • Parmi les 83 laboratoires participants (80 laboratoires du réseau public et 3 laboratoires privés), 65 ont rapporté au moins une souche de N. gonorrhoeae;
  • Parmi les 1486 souches retenues pour analyse (1 souche/personne/14 jours), 1267 avaient été isolées chez des hommes, 217 chez des femmes et 2 chez des personnes dont le sexe n’était pas connu;
  • Des analyses de sensibilité aux antibiotiques ont été faites pour 1478 souches (1261 hommes, 215 femmes et 2 personnes dont le sexe n’était pas connu);
  • Parallèlement au programme de surveillance du Laboratoire de santé publique du Québec, selon le fichier des maladies à déclarations obligatoires, 6142 cas ont été déclarés au Québec en 2017 (4810 chez les hommes, 1318 chez les femmes et 14 chez des personnes dont le sexe n’était pas disponible). Des souches ont donc été obtenues pour 26 % des cas déclarés chez les hommes et pour 16 % des cas déclarés chez les femmes;
  • Une résistance à au moins un antibiotique testé a été notée pour 88 % des 1478 souches pour lesquelles l’antibiogramme a pu être réalisé;
  • La sensibilité à la ciprofloxacine se situe à 32 % (474/1478);
    • Les souches résistantes à la ciprofloxacine ont été retrouvées chez 61 % des souches isolées chez des femmes (132/215) et 68 % des souches isolées chez des hommes (860/1261);
  • La sensibilité à l’azithromycine (≤ 1 mg/L) continue de diminuer à un rythme inquiétant. Entre 2008 et 2013, elle était à plus de 98 %, baissant à 93 % en 2014, 88 % en 2015,
    80 % en 2016 et 69 % en 2017;
    • Des souches résistantes ont été retrouvées dans 16 régions du Québec;
    • La résistance à l’azithromycine a été détectée chez 31 % des souches isolées tant chez des femmes (67/215) que chez des hommes (390/1261);
    • Parmi les souches résistantes à l’azithromycine, 427 (93 %) sont également résistantes à la ciprofloxacine;
  • Bien que presque toutes les souches soient sensibles aux céphalosporines de troisième génération :
    • Deux souches non sensibles à la céfixime (concentration minimale inhibitrice [CMI] de 0,5 mg/L) ont été identifiées chez des hommes;
    • Une souche non sensible à la céfixime (2 mg/L) et à la ceftriaxone (1 mg/L) a été retrouvée chez une femme;
    • Des CMI s’approchant de la valeur seuil de non-sensibilité à la céfixime ont été observées pour 34 souches (2,3 %) : 0,12 mg/L (n = 20) – 0,25 mg/L (n = 14);
    • Les 14 souches dont la CMI envers la céfixime se situe à 0,25 mg/L correspondent à la définition de sensibilité réduite selon l’OMS;
    • Aucune souche n’a présenté une sensibilité réduite simultanée aux deux céphalosporines de troisième génération (C3G) : CMI ceftriaxone de 0,12 mg/L et CMI céfixime de 0,25 mg/L.
Surveillance des souches de Neisseria gonorrhoeae résistantes aux antibiotiques dans la province de Québec
Type de publication
ISBN (électronique)
978-2-550-84309-2
ISSN (électronique)
1921-670X
Notice Santécom
Date de publication