Bilan des éclosions de maladies d'origine hydrique signalées dans les directions régionales de santé publique du Québec en 2000

Le recensement des éclosions de maladies d’origine hydrique effectué auprès des équipes de santé environnementale et de maladies infectieuses des DSP a permis de répertorier 13 éclosions d’origine hydrique. Six d’entres elles étaient de nature infectieuse et causées par l’ingestion d’eau alors que sept éclosions sont survenues après un contact avec l’eau et impliquait un agent biologique. On note une diminution pour l’an 2000 du nombre d’épidémies dues à l’ingestion d’eau, qui était de 13 en 1999. Ces variations peuvent s’expliquer par les fluctuations annuelles habituelles et par le fait qu’il s’agit de petits nombres.

Le registre ÉCLOSIONS a contribué à recenser sept éclosions de maladies d’origine hydrique. De plus, neuf cas de toxi-infection alimentaire en lien avec l’eau ont été répertoriés par le MAPAQ.

La compilation des éclosions de maladies d’origine hydrique réalisée pour le présent bilan aura permis de recenser 13 épidémies sur une possibilité de 24. Une seule éclosion de maladies d’origine hydrique a été répertoriée par les trois systèmes alors que trois éclosions ont été recensées dans deux des trois sources de données. Il est donc permis de croire qu’un meilleur portrait de la situation pourrait être dressé en utilisant les trois sources de données.

Cependant, il y a lieu de réévaluer l’approche pour la surveillance des éclosions de source hydrique afin qu’elle soit mieux intégrée. Dans cette perspective, selon groupe central éclosions (GCÉ), le registre ÉCLOSIONS pourrait être utilisé pour répertorier l’ensemble des éclosions de source hydrique. Il faudrait dans ce cas réviser les variables ainsi que les catégories de réponses disponibles afin de les rendre plus compatibles avec celles du questionnaire annuel et avec les écrans de saisie du Centre canadien de surveillance des éclosions entériques (CCSEE). Aussi, certains choix concernant le mode de recueil des informations (papier vs électronique) devraient être faits. Toujours selon le GCÉ, il y aurait avantage à stimuler les échanges entre les équipes de maladies infectieuses et de santé environnementale au sein des DSP. Il resterait toutefois à trouver une façon de mieux intégrer les données recensées par le MAPAQ.

À la lumière de toutes ces informations, une restructuration de l’approche pour la surveillance des éclosions de maladies d’origine hydrique devrait être envisagée. Il serait souhaitable de tenir compte de cet élément lors de l’établissement des plans de surveillance prescrits par le Programme national de santé publique. À court terme, il demeure toutefois préférable d’assurer une continuité à la compilation des éclosions d’origine hydrique en utilisant les trois sources d’information.

Auteur(-trice)s
Marie Chagnon
Direction de la santé publique de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
Karine Chaussé
M. Sc., conseillère scientifique, Institut national de santé publique du Québec
Type de publication
ISBN (imprimé)
2-550-43223-1
Notice Santécom
Date de publication