Surveillance des diarrhées associées à Clostridium difficile au Québec : bilan du 11 décembre 2005 au 31 mars 2006

Une augmentation des diarrhées associées au Clostridium difficile (DACD) a été observée dans plusieurs centres hospitaliers (CH) des régions de Montréal, Laval, Montérégie et Estrie depuis le début de l’année 2003. Cette augmentation était associée à une sévérité et une létalité accrues de la maladie [1-3]. À la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux, une surveillance provinciale des DACD a été mise en place en août 2004 par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et le groupe de travail de la Surveillance Provinciale des Infections Nosocomiales (SPIN), en collaboration avec l'Association des médecins microbiologistes-infectiologues du Québec (AMMIQ).

Une prédominance importante de la souche clonale NAP1/027 a été identifiée dans les hôpitaux en situation d’éclosion [4-6]. Cette souche présente une délétion partielle du gène tcdC qui est un régulateur négatif de la production des toxines A et B, et une toxine binaire additionnelle codée par les gènes cdtA et cdtB. Elle produit les toxines A et B plus précocement et en quantité de 16 à 23 fois plus élevée que la plupart des autres souches hospitalières [5]. La diffusion de la souche hypervirulente NAP1/027 a été également observée aux Etats-Unis [7], Grande Bretagne [8], Pays-Bas [9, 10], Belgique [11] et France [12].  Suite à l’alerte, le CDC Européen a émis un document décrivant l’émergence des DACD au Canada, Etats-Unis et Europe [13].

Ce sixième rapport présente l’analyse des données recueillies au cours des périodes 10 à 13 (décembre 2005 à mars 2006) de la deuxième année de surveillance dans l'ensemble des 91 centres hospitaliers (CH) inclus dans le programme.  

Type de publication
ISBN (électronique)
2-550-47659-X
ISBN (imprimé)
2-550-47658-1
ISSN (électronique)
1913-4541
ISSN (imprimé)
1913-4533
Notice Santécom
Date de publication