Eau potable

Logigramme d’aide à la décision pour la présence des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dans l’eau potable

Les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (SPFA ou PFAS) forment une famille chimique complexe regroupant des milliers de composés organiques fluorés1. Les PFAS proviennent exclusivement de l’activité humaine et sont utilisées dans une grande variété de produits de consommation et de procédés industriels. Elles sont très persistantes et omniprésentes dans l’environnement, souvent sous forme de mélange variable comprenant plusieurs composés. Compte tenu des effets toxiques qui ont été associés à certaines PFAS et des incertitudes actuelles concernant les niveaux d’exposition présentant un risque pour la santé humaine, plusieurs initiatives internationales visent l’interdiction ou la restriction d’utilisation de ces substances pour diminuer l’exposition de la population. De plus, certaines contaminations locales ou ponctuelles peuvent s'ajouter à cette pollution diffuse par les PFAS et atteindre les eaux souterraines et de surface ser…

Soutien à l’analyse des risques à la santé associés à la présence de PFAS dans l’eau potable de La Baie

  • Depuis 2022, des concentrations variables de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) totales ont été mesurées dans l’eau potable du réseau de distribution de La Baie, un arrondissement de la ville de Saguenay, atteignant des niveaux élevés dans deux des quatre puits municipaux ainsi que pour deux échantillons d’eau distribuée par aqueduc.
  • Les PFAS majoritairement retrouvées dans l’eau testée sont le PFBA, de PFHxA et de PFPeA.
  • Considérant que l’apport de chaque puits à l’eau potable dans le système de distribution varie selon l’intensité et le lieu de la demande des usagers, les données disponibles ne permettent pas de caractériser l’exposition réelle de la population.
  • Malgré cette limite et par prudence, une concentration maximale de 205 nanogrammes par litre de PFAS totales, mesurée à La Baie, a été appliquée à l’outil d’aide à la décision Logigramme PFAS de l’Institut national de santé publique du Québec. Cette concentration…

Effets buccodentaires et systémiques de l’eau potable fluorée à 0,7 ppm

Cette synthèse a pour objectif d’actualiser les connaissances au sujet des effets de la fluoration de l’eau potable sur la santé de la population générale québécoise, comparativement à l’eau faiblement ou non fluorée. Trois questions principales sous-tendent l’analyse, qui s’appuie sur des études scientifiques récentes (2018-2021) : est-ce que l’eau fluorée à une concentration cible de 0,7 partie par million est associée à 1) des effets sur la carie; 2) des effets sur la santé buccodentaire autre que la carie (p. ex. : développement de l’émail); et 3) des effets sur la santé systémique?

Les principaux éléments qui ressortent de cette synthèse sont les suivants :

  • L’exposition à une eau fluorée est associée à une diminution de la carie dentaire et des inégalités sociales de santé buccodentaire liées à l’expérience de la carie.
  • L’examen des études portant sur des effets de la fluoration sur la santé buccodentaire autre que…

Méthodologie d’élaboration de valeurs guides sanitaires chroniques pour les contaminants chimiques de l’eau potable

  • Ce guide expose la méthode préconisée par le Groupe scientifique sur l’eau (GSE) de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) lors de l’établissement d’une valeur guide sanitaire (VGS) chronique ou lors de la rédaction de commentaires sur une valeur guide ou une norme proposée par un autre organisme.
  • La valeur guide sanitaire (VGS) est la concentration d’une substance dans l’eau potable, qui est jugée acceptable pour protéger de façon optimale la santé des populations exposées. Elle est utile aux intervenants de santé publique, qui gèrent les risques associés à la contamination chimique de l’eau potable.
  • La VGS est établie sur la base de considérations scientifiques sans tenir compte des enjeux techniques, économiques, politiques, ou d’autres contraintes d’application. Ainsi, pour une même substance, la VGS peut être plus faible que la recommandation canadienne sur la qualité de l’eau potable ou que la norme inscrite dans le Règlement sur la…
Groupe scientifique sur l'eau

Usines de traitement des eaux usées ou potables : mesures de prévention de la COVID-19

Cette fiche présente les mesures de prévention à appliquer par les employeurs et les travailleurs des usines de traitement des eaux usées ou potables afin de protéger la santé des employés et des clients qui fréquentent le commerce. Ces mesures s’appliquent pour les milieux de travail dont la situation épidémiologique requiert un rehaussement des mesures préventives ou selon les recommandations de la direction régionale de santé publique.

Ces mesures s’appliquent pour les milieux de travail dont la situation épidémiologique requiert un rehaussement des mesures préventives ou selon les recommandations de la direction régionale de santé publique (celle-ci peut moduler les mesures rehaussées en fonction de son analyse de la situation épidémiologique dans un milieu de travail ou dans la région).

Selon les connaissances actuelles, il est connu que la maladie peut être transmise par des personnes asymptomatiques, porteuses de la maladie. Par cons…

Groupe de travail SAT-COVID-19

Évaluation du Plan d’action pour réduire la consommation de boissons sucrées et promouvoir l’eau – Volet 1

Ce rapport présente les résultats du volet 1 de l’évaluation de la mise en œuvre du Plan d’action pour réduire la consommation des boissons sucrées et promouvoir l’eau (PABSE). En raison de la pandémie de la COVID-19, les résultats du volet 2 feront l’objet d’une publication séparée.

Le PABSE était accompagné d’un plan de mise en œuvre des actions de santé publique sur les boissons sucrées et l’eau (PMOBSE) qui comprenait neuf actions. Pour l’évaluation de la mise en œuvre du PABSE, deux actions du PMOBSE ont été retenues. Au total, 36 entrevues ont été réalisées avec 45 participants dans trois régions sociosanitaires du Québec (Côte-Nord; Lanaudière et Montréal). Les entrevues étaient avec des responsables du PABSE au sein des directions de santé publique (DSPublique) et leurs représentants territoriaux, des professionnels des milieux scolaires, municipaux et des services de garde éducatifs à l’enfance (SGÉE).

Le PABSE est généralement bien accepté pa…

Valeur guide sanitaire pour le manganèse dans l’eau potable

Actuellement, aucune norme relative au manganèse ne figure dans le Règlement sur la qualité de l’eau potable du Québec. Le présent avis fait suite à une demande du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) en lien avec la présence de manganèse dans l’eau potable. Après une révision de la littérature scientifique et la consultation d’experts, le Groupe scientifique sur l’eau de l’Institut national de santé publique du Québec propose une valeur guide sanitaire (VGS) de 60 µ/L à prendre en compte lors de l’établissement d’une concentration maximale de manganèse dans l’eau potable au Québec. Cette VGS se base sur la protection des personnes vulnérables, en particulier les nourrissons alimentés par du lait de préparation commerciale reconstitué avec de l’eau du robinet.

Groupe scientifique sur l'eau

Présence de plomb dans l’eau des écoles et des garderies : importance du risque et pertinence d’une surveillance à chaque point d’utilisation

L’exposition au plomb de la population générale a diminué de façon importante en Amérique du Nord au cours des dernières décennies. Néanmoins, certaines sources d’exposition, comme l’eau potable, requièrent toujours une attention particulière. Si l’exposition liée aux entrées de service en plomb de bâtiments résidentiels est bien démontrée, l’exposition liée aux constituants en plomb de canalisation et de robinetterie de certains bâtiments institutionnels l’est moins.

Puisque les jeunes enfants sont particulièrement susceptibles aux effets délétères du plomb, le présent avis se penche sur le risque potentiel que peut représenter la présence occasionnelle de plomb dans l’eau potable distribuée dans les écoles et les garderies du Québec. Des propositions sont également faites pour appuyer la gestion de ce risque par les instances concernées.

Afin d’évaluer le risque, les auteurs de l’avis ont eu recours à une procédure de simulation des plombémies d’enfants exposés au…

Équipe scientifique sur le risque toxicologique et radiologique, Groupe scientifique sur l'eau

Gestion des risques associés à la présence de la bactérie Legionella spp. dans les réseaux d’eau des centres hospitaliers au Québec

En mai 2013, le directeur de santé publique de l’Agence de la santé et des services sociaux (ASSS) de la Mauricie-et-du Centre-du-Québec a demandé à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) un avis sur la gestion de la présence de la bactérie Legionella spp. dans les réseaux d’eau potable des hôpitaux. Il n’existe actuellement aucune ligne directrice ni réglementation au Québec ou au Canada quant à la présence et au suivi de cette bactérie dans les réseaux d’eau potable, ainsi qu’à l'interprétation des résultats lorsqu’elle est détectée.

Dans ce contexte, le présent avis vise à fournir à l’ensemble des centres hospitaliers du Québec un document servant à orienter la surveillance, la prévention et le contrôle de Legionella spp. afin de prévenir les cas de légionellose nosocomiale reliés à la contamination dans les réseaux d’eau des centres hospitaliers.

Legionella spp. est une bactérie présente dans différents t…

Avis scientifique sur le tritium dans l’eau potable

La rédaction de cet avis s’inscrit dans une démarche de concertation entre le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) dans le cadre de la révision du Règlement sur la qualité de l’eau potable (RQEP) qui a eu lieu en 2009. C’est dans ce contexte que le MSSS a adressé, au Groupe scientifique sur l’eau (GSE) de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), une demande d’évaluation de risque concernant la présence de tritium dans l’eau potable.

Le tritium est un isotope radioactif naturel de l’hydrogène, mais sa présence dans l’environnement est surtout attribuable à des sources qui résultent de l’activité humaine. Comme tous les éléments radioactifs, le tritium est considéré par les organisations sanitaires internationales comme un agent cancérigène.

Selon le Règlement sur la qualité de l’eau potable, la concentration maximale…

Groupe de travail sur le tritium dans l’eau potable

Publications

2015

Variability of Non-Regulated Disinfection By-Products in Distribution Systems: Impact of the Storage Tank

Legay, Christelle; Levallois, Patrick; Aranda-Rodriguez, Rocio; Dabeka, Luda; Hnatiw, Joan; Rodriguez, Manuel J.
Recent Advances in Disinfection By-Products

2003

Qualité de l'eau

Festy, Bernard; Hartemann, Philippe; Ledrans, Martine; Levallois, Patrick; Payment, Pierre; Tricard, Dominique

1995

1993

Contamination de l'eau de premier jet par le plomb sur un réseau dont l'agressivité est modérée

Levallois, Patrick; Menapace, Fabienne

1992

Le plomb dans l'eau de consommation des garderies de la région de Québec

Lavoie, Michel; Levallois, Patrick; Trinh Viet, Hiep; Guerrier, Philippe; Guillot, Jean-Guy; Gingras, Suzanne; Université Laval