Faits saillants - Cartographie du risque d’acquisition de la maladie de Lyme

Faits saillants 2018

Généralités

Pour l’année 2018,

  • 10 régions sociosanitaires (RSS) présentent au moins une municipalité ayant un niveau de risque présent ou significatif;
  • 4 RSS présentent au moins une municipalité ayant un niveau de risque significatif : Montérégie (n = 66), Estrie (n = 37), Mauricie-et-Centre-du-Québec (n = 11) et Outaouais (n = 9);
  • 140 municipalités présentaient un risque d’acquisition de la maladie de Lyme, dont 51 un risque significatif.

Évolution du risque

Pour 30 municipalités, une augmentation du niveau de risque a été observée :

  • 8 nouvelles municipalités présentent un risque significatif d’acquisition de la maladie de Lyme. Elles sont localisées dans trois RSS : Montérégie (n = 5), Estrie (n = 2) et Maurice‑et-Centre-du-Québec (n = 1).
  • 22 nouvelles municipalités présentent un risque présent d’acquisition de la maladie de Lyme. Elles sont localisées dans six RSS : Montérégie (n = 7), Estrie (n = 6), Outaouais (n = 5), Lanaudière (n = 2), Saguenay-Lac-Saint-Jean (n = 1) et Chaudière-Appalaches (n = 1).

Pour 110 municipalités, le niveau de risque est demeuré inchangé comparativement à 2017.

Sources des données 

  • Surveillance des cas humains acquis au Québec et déclarés à la santé publique entre 2004 et 2017;
  • Surveillance acarologique passive d’origine humaine (tiques retrouvées sur des humains et transmises au Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) volontairement par les médecins) entre 2009 et 2017;
  • Surveillance acarologique active (tiques recueillies dans le cadre d’activités de collecte standardisée sur le terrain à l’aide d’une flanelle), entre 2010 et 2017, en partenariat avec l’Université de Montréal.

Les différentes sources de données sont détaillées dans le Plan d’analyse de la surveillance intégrée de la maladie de Lyme.

Niveaux de risque

Les critères utilisés pour les niveaux de risque ont été définis par des experts et validés par différentes autorités de santé publique. En 2017, certains niveaux de risque et critères pour les déterminer ont été revus à la suite de travaux réalisés par le Groupe d’experts sur les maladies transmises par les tiques du Comité scientifique sur les zoonoses et l’adaptation aux changements climatiques.

Voici les changements apportés en 2018 :

  • L’appellation du niveau de risque faible a été remplacée par le terme risque présent pour mieux représenter les données de la carte de risque.
  • Les critères utilisés pour définir le risque présent ont été révisés. Ainsi, deux nouveaux critères, issu de la surveillance des cas humains et de la surveillance passive ont été ajoutés afin de mieux définir le risque présent.
  • Le niveau de risque possible a été supprimé. Une note comme quoi il existe un risque possible d’acquisition de la maladie de Lyme dans toutes les régions du Québec (dû à la présence de tiques transportées par les oiseaux migrateurs) a cependant été ajoutée.
  • L’appellation données insuffisantes a été abolie.
  • La nouvelle carte de risque présente donc une échelle à deux niveaux de risque.

Tableaux des niveaux de risque par région

Tableau 1 - Nombre de municipalités selon le niveau de risque d’acquisition de la maladie de Lyme, par région sociosanitaire, 2018
Régions sociosanitairesA Nombre de municipalités
Risque présent Risque significatif Total

02- Saguenay–Lac-Saint-Jean

1

-

1

04- Mauricie-et-Centre-du-Québec

8

3

11

05- Estrie

23

14

37

06- Montréal

1

-

1

07- Outaouais

8

1

9

12- Chaudière-Appalaches

4

-

4

13- Laval

1

-

1

14- Lanaudière

6

-

6

15- Laurentides

4

-

4

16- Montérégie

33

33

66

Québec

89

51

140

A  Les autres RSS disposent de données insuffisantes pour établir un niveau de risque présent ou significatif d’acquisition de la maladie de Lyme. Il existe toutefois un risque possible d’acquisition de la maladie de Lyme dans toutes les régions du Québec (dû à la présence de tiques transportées par les oiseaux migrateurs).

 

Tableau 2 - Nombre de municipalités selon les différents critères des niveaux de risque d’acquisition de la maladie de Lyme, par région sociosanitaire, 2018
Régions sociosanitaires Nombre de municipalités
2 cas de ML acquis localement au cours des 5 dernières années Entre 11 et 22 soumissions de tiques d’origine humaine localement au cours des 5 dernières années (SP) Au moins une tique collectée (SA) Au moins 3 cas de ML acquis localement au cours des 5 dernières années Au moins 23 soumissions de tiques d’origine humaine localement au cours des 5 dernières années (SP) 3 stades de la tique en un an, dont au moins une nymphe positive à Bb (SA)
Risque présent (n = 89)A Risque significatif (n = 51)A

02-Saguenay–Lac-Saint-Jean

-

1

-

-

-

-

04-Mauricie-et-Centre-du-Québec

-

-

8

2

1

1

05-Estrie

4

4

20

13

8

2

06-Montréal

-

-

1

-

-

-

07-Outaouais

1

5

5

-

-

1

12-Chaudière-Appalaches

-

-

4

-

-

-

13-Laval

-

-

1

-

-

-

14-Lanaudière

-

-

6

-

-

-

15-Laurentides

-

1

3

-

-

-

16-Montérégie

7

9

21

21

7

13

Québec

12

20

69

36

16

17

ML : maladie de Lyme, SP : surveillance passive, SA : surveillance active, Bb : Borrelia burgdorferi.
A Une municipalité peut être identifiée par plus d’une source de donnée.

Considérations méthodologiques

Le système de surveillance de la maladie de Lyme comporte des limites qui demandent d’interpréter les données avec prudence. De plus, l’ajout de deux nouveaux critères pour définir les municipalités à risque présent, ainsi que le retrait du niveau de risque possible, limitent la comparaison des résultats entre 2017 et 2018. Ces résultats doivent être interprétés avec prudence compte tenu les modifications apportées à la définition des niveaux de risque.

Les niveaux de risque des municipalités basés sur les critères obtenus par la surveillance active sont fortement influencés, notamment par la disponibilité des ressources et les sites échantillonnés. De plus, des biais peuvent être engendrés lorsque l’on considère les priorités régionales, les projets de recherche, l’accessibilité et les contraintes organisationnelles.

Auteurs

Sandie Briand, Ph. D.
Direction des risques biologiques et de la santé au travail

Najwa Ouhoumanne, Ph. D.
Direction des risques biologiques et de la santé au travail

Karine Thivierge, Ph. D.
Laboratoire de santé publique du Québec

Avec la collaboration de

Matthieu Tandonnet
Bureau d’information et d’études en santé des populations

Geneviève Germain, M. Sc.
Direction des risques biologiques et de la santé au travail

Remerciements

Groupe d’experts sur les maladies transmises par les tiques

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