Recommandations concernant l’évaluation et le suivi des soignants infectés par le virus de l’hépatite C (VHC)

  • Les présentes recommandations concernent l’évaluation et le suivi des professionnels de la santé ou des apprenants infectés par le virus de l’hépatite C (VHC). Elles ont été conçues pour être utilisées par le Service d’évaluation des risques de transmission d’infections hématogènes (SERTIH), afin d’émettre des recommandations à l’ordre professionnel ou l’institution d’enseignement du soignant/apprenant infecté par une infection hématogène.
  • L’ordre professionnel ou l’institution d’enseignement du soignant infecté est responsable du suivi et de l’application de ces recommandations. Il représente l’instance décisionnelle lorsqu’une telle situation se présente.
  • Le niveau de contagiosité d’un soignant infecté par le VHC dépend de la présence de l’acide ribonucléique (ARN) du virus dans le sang. Les experts considèrent que le risque de transmission du VHC est négligeable lorsque la charge virale (ARN) du VHC, mesurée par la trousse la plus performante sur le marché, est indétectable.
  • À l’instar de l’Agence de santé publique du Canada et de plusieurs pays européens, le comité recommande que seuls les soignants guéris (avec ou sans traitement), c’est-à-dire non virémiques (ARN viral négatif ou indétectable), soient autorisés à pratiquer des actes à risque de transmission.
  • En présence d’une infection aiguë par le VHC non traitée, un soignant pourra reprendre la pratique des actes à risque de transmission seulement s’il obtient deux résultats négatifs à un test de détection qualitative ou quantitative de l’ARN du VHC (seuil minimal de détection de 10-15 UI/mL) à 12 semaines d’intervalle.
  • En présence d’une infection aiguë ou chronique par le VHC, pour un soignant qui suit un traitement avec des antiviraux à action directe (AAD), les recommandations sont les suivantes :
  • Durant le traitement, le soignant peut recommencer la pratique d’actes à risque de transmission dès que la charge virale du VHC est indétectable (avec l’utilisation d’une trousse de détection ultrasensible (seuil minimal de détection de 10-15 UI/mL)). La reprise d’actes à risque de transmission ne se fera que lorsque le résultat de ce prélèvement sera connu. Ces recommandations s’appliquent tant que le traitement est en cours de façon continue. Si le traitement est interrompu avant d’être complété, les actes à risque de transmission doivent être suspendus.
  • Une fois le traitement complété, le soignant doit à nouveau cesser la pratique d’actes à risque de transmission pour une durée de 12 semaines. La guérison sera confirmée par une mesure de charge virale non détectable (avec l’utilisation d’une trousse de détection ultrasensible (seuil minimal de détection de 10-15 UI/mL)) 12 semaines après la fin du traitement. Les actes à risque de transmission peuvent alors être repris.
  • Le comité laisse le soin au médecin traitant de décider quant à la pertinence d’effectuer un contrôle de la charge virale 24 semaines après la fin du traitement, surtout s’il y a augmentation des enzymes hépatiques.
Recommandations concernant l’évaluation  et le suivi des soignants infectés par le virus de l’hépatite C (VHC)
Type de publication
ISBN (électronique)
978-2-550-87304-4
Notice Santécom
Date de publication