Les accidents vasculaires cérébraux au Québec : étude de faisabilité sur la mise en place d'un système d'information à des fins de surveillance

Les maladies vasculaires cérébrales (MVC) et particulièrement les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont des maladies invalidantes qui touchent beaucoup de Québécoises et de Québécois. En effet, au Québec, près de 18 000 hospitalisations annuelles ont été enregistrées pour cause principale maladies vasculaires cérébrales au cours des dernières années et 2 981 décès étaient attribuables à ces maladies en 2002. Ce dernier chiffre représente 18 % des décès par maladie cardio-vasculaire et 5,4 % de l’ensemble de la mortalité au Québec.

Bien que la mortalité par accident vasculaire cérébral ait diminué d’environ 50 % au cours des 20 dernières années, cette maladie demeure la principale cause de perte chronique d’autonomie chez les personnes qui en sont victimes, et se situe parmi les principales causes de décès, de morbidité et d’hospitalisation chez la population québécoise. En effet, chaque année, le risque de décès après un AVC est de 28 %.

Au Québec, les MVC sont une cause importante de décès, après le cancer et les myocardiopathies ischémiques avec un taux de 45,2 par 100 000 personnes en 1998. De plus, ils sont à l’origine d’une surmortalité importante. En effet, en 1998, ils étaient la cinquième cause de mortalité prématurée (après le cancer, le suicide, les accidents de véhicule à moteur et les myocardiopathies ischémiques) avec près de 10 042 années potentielles de vie perdues avant l’âge de 70 ans, soit un taux annuel de 1,4 par 1 000 personnes.

De plus, ces maladies ont un impact considérable sur l’autonomie et la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Elles exercent également une forte pression sur les services de santé et les services associés, et engendrent des coûts socio-économiques considérables.

Conclusion

La surveillance nécessite toutes les banques de données ayant fait l’objet de l’étude. L’utilisation de l’un ou l’autre de ces fichiers pour faire la surveillance ne nous donne qu’un profil partiel de la population québécoise souffrant de maladies vasculaires cérébrales. Ainsi, les mesures des estimations sur les maladies vasculaires cérébrales et particulièrement les accidents vasculaires cérébraux, faites à partir d’une source unique de données (données partielles) pourraient comporter beaucoup de biais. Premièrement, l’incidence sera sous-estimée. Deuxièmement, les personnes qui échappent aux hospitalisations pourraient avoir un profil complètement différent de celles hospitalisées : toutes les estimations pourraient être biaisées.

Pour la mise en place du système d’information sur les maladies vasculaires cérébrales, nous recommandons l’utilisation des trois sources de données (Fichier MED-ECHO, fichier des décès et fichiers de la RAMQ), et même l’ajout d’autres sources de données comme le ficher des médicaments ou les registres locaux des hôpitaux. Un tel système rassemblerait toutes les informations pertinentes actuellement disponibles pour la recherche et la surveillance des AVC.

Enfin, ce système ne nécessiterait aucune infrastructure complexe, la preuve étant que nous avons été capables d’exploiter ces banques de données sans difficulté majeure.

ISBN (électronique)
2-550-45218-6
ISBN (imprimé)
2-550-45217-8
Notice Santécom
Date de publication