Protocoles de base à l'intention des laboratoires cliniques pour identification éventuelle de Bacillus anthracis

Ce protocole a été adapté pour la province de Québec par le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) à partir de celui des Centers for Disease Control (CDC).

L’anthrax est une zoonose transmissible à l’homme à la suite d’une manipulation ou d’une consommation de produits d’origine animale contaminés. L’agent étiologique de l’anthrax, Bacillus anthracis, est un bacille à Gram positif formant des spores. L’anthrax peut être présent dans toutes les régions tempérées, mais il représente néanmoins un risque plus élevé dans les pays ne bénéficiant pas de programmes de santé publique totalement efficaces et normalisés. Les régions à risque élevé les plus souvent citées sont l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud, l’Europe méridionale et orientale, l’Asie, l’Afrique, les Caraïbes et le Moyen-Orient. Dans ces régions, les mammifères sauvages herbivores (notamment les chevreuils, les gnous et les éléphants) et le bétail domestique (chèvres, moutons, vaches, chevaux et cochons) sont plus à risque. Le plus souvent, ces animaux sont infectés parce qu’ils broutent des terres contaminées, mangent une nourriture contaminée ou s’abreuvent à des points d’eau contaminés. Les spores de B. anthracis sont viables dans le sol pendant de nombreuses années. En Amérique du Nord, le bétail est rarement infecté, mais des flambées d’anthrax ont déjà été signalées parmi des populations de chevreuils en Louisiane, au Texas et jusque dans le Midwest, ainsi que dans des populations de bisons des bois dans les Territoires du Nord-Ouest, au Canada. Les cas d’anthrax les plus souvent signalés aux États-Unis sont survenus au Texas, en Louisiane, dans le Mississipi, l’Oklahoma et le Dakota du Sud. Les oiseaux, les amphibiens, les reptiles et les poissons ne sont pas directement susceptibles d’attraper la maladie. Certains mammifères carnivores (ex. chiens, lions) et omnivores (ex. cochons) peuvent être infectés s’ils consomment de la viande provenant d’animaux contaminés.

Quiconque manipule un produit contaminé ou consomme de la viande pas assez cuite provenant d’animaux contaminés peut être infecté par B. anthracis. L’infection peut aussi être le résultat d’une inhalation de spores de B. anthracis venant de produits d’origine animale contaminés (ex. laine) ou d’une libération intentionnelle de ces spores en cas d’attaque bio-terroriste. Aucun cas de transmission interhumaine n’a encore été déclaré. Il existe trois formes d’anthrax chez l’humain : cutanée, gastrointestinale et pulmonaire.

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Notice Santécom
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