Étude sur l'établissement de valeurs de référence d'éléments traces et de métaux dans le sang, le sérum et l'urine de la population de la grande région de Québec

Cette étude nous a permis de déterminer des valeurs de référence pour une gamme d’éléments d’intérêt toxicologique et ce, à l’intérieur d’un territoire géographique dans lequel nous vivons. La mise à jour de ces valeurs va ainsi nous permettre, dans certains cas, de détecter plus tôt des expositions à ces contaminants. Les éléments où l’on retrouve les plus importantes modifications, en terme d’ajustement des valeurs de référence, sont l’antimoine, l’arsenic, le manganèse, le mercure, le molybdène, le nickel, le plomb et le sélénium.

La planification de cette étude, spécifiquement dans la grande région de Québec, nous a permis de recenser des personnes essentiellement non exposées en milieu de travail puisque ce territoire n’est pas une région très industrialisée.

Certains dosages nécessiteraient peut-être l’utilisation de méthodes analytiques plus sensibles car on retrouve à l’occasion des résultats inférieurs aux seuils de détection. Cependant, ceci ne nous semble pas essentiel puisque la sensibilité de nos méthodes d’analyse est amplement suffisante et répond pour l’instant aux besoins cliniques sauf pour le béryllium.

Concernant la spéciation de l’arsenic urinaire, les résultats obtenus démontrent la présence principalement d’arsenic alimentaire non toxique. Dans certains cas, la présence de DMAA et d’arsenic trivalent révèle une exposition à des formes inorganiques.

Nous comptons utiliser les données produites dans ce rapport pour mettre à jour les valeurs de référence au niveau de notre laboratoire. Il va sans dire que ces valeurs de référence seront sans aucun doute utiles à d’autres organismes.

Nous considérons que les valeurs recueillies dans la région de Québec pourront servir de référence à d’autres régions de la province de façon intérimaire. Il serait cependant important qu’une étude similaire, sur une autre région, soit menée afin d’évaluer si des différences importantes et significatives existent par rapport aux données de la grande région de Québec.

L’explication des divergences mesurables entre nos résultats et ceux de la littérature n’est pas toujours évidente mais cela n’était pas un objectif de notre étude.

Compte tenu des limites dans la représentativité de notre échantillonnage, nous recommandons que l’on envisage dans le futur qu’une étude de ce type soit réalisée sur un échantillonnage plus grand et plus représentatif de la population québécoise, comme par exemple, lors d’une étude Santé-Québec.

Auteur(-trice)s
Pierre Dumas
M. Sc., Chimiste, Institut national de santé publique du Québec
Jean-Philippe Weber
Directeur, Toxicologie humaine, Institut national de santé publique du Québec
Patrick Levallois
M. D., M. Sc. FRCPC, médecin spécialiste. Institut national de santé publique du Québec
Suzanne Gingras
Institut national de santé publique du Québec
Sujet(s)
Toxicologie
ISBN (imprimé)
2-550-42892-7
Notice Santécom
Date de publication