La rhinite allergique est fréquemment présente dans la population québécoise, puisque cette pathologie a une prévalence de 17 %. Les pollens en sont les principaux agents étiologiques. Parmi les végétaux relarguant des aéroallergènes (arbres, graminées et mauvaises herbes), l’herbe à poux produit le pollen ayant un des plus forts potentiels allergéniques, essentiellement dû à la protéine Amb a 1.
En 2008, à l’échelle provinciale, environ une personne sur dix (9 %) a reçu un diagnostic d’allergie au pollen de l’herbe à poux. Les effets sur la santé de l’herbe à poux se manifestent principalement par des éternuements et des picotements des yeux et du nez. L’allergie au pollen de l’herbe à poux peut également exacerber l’asthme chez les personnes prédisposées. Les différents symptômes peuvent devenir incommodants et altérer, de façon parfois importante, la qualité de vie des personnes touchées (troubles du sommeil, perturbation des activités quotidiennes et difficultés à travailler, par exemple).
L’ensemble de ces effets engendre des coûts associés aux frais médicaux, à la perte de productivité et à d’autres frais divers, estimés - en 2005 - entre 156 et 234 millions de dollars pour le Québec. Compte tenu des répercussions des changements climatiques, la distribution géographique de l’herbe à poux et la période de pollinisation tendent à s’accroître. Si aucun contrôle de la plante n’est effectué, la durée et l’intensité des symptômes ainsi que la prévalence de l’allergie au pollen de l’herbe à poux augmenteront inévitablement, ce qui contribuera à diminuer de façon notable la qualité de vie des personnes affectées et entraînera des coûts additionnels pour la société.