Leptospirose : situation et définition

La leptospirose est une maladie infectieuse transmise des animaux aux humains (zoonose) de façon directe ou indirecte. Elle est causée par des espèces pathogènes de la bactérie du genre Leptospira.

Plusieurs animaux sont des hôtes réservoirs tels que les chèvres, les chevaux, les bovins, les porcs et les rongeurs. Le rat brun est d'ailleurs un des principaux réservoirs. La bactérie Leptospira peut aussi infecter les animaux domestiques tels que les chiens et plus rarement les chats.

La bactérie infecte l’humain en pénétrant dans l’organisme par la peau, en général à travers une brèche dans celle-ci, ou par les muqueuses du nez, de la bouche ou des yeux, généralement lors d’un contact avec de l’eau ou un sol contaminé. Rarement, l’infection peut être acquise à la suite de la manipulation de tissus d’animaux infectés ou l’ingestion d’eau ou de nourriture contaminée.

Les éclosions de leptospirose sont surtout associées aux pluies abondantes et aux inondations puisque cela augmente le risque d’exposition à de l’eau contaminée.

Épidémiologie

Les espèces pathogènes de Leptospira sont présentes mondialement; toutefois, la maladie est endémique surtout en zone tropicale et subtropicale où la bactérie survit mieux dans l’environnement.

L’infection est sous-déclarée et sous diagnostiquée à l’échelle mondiale. Il est estimé qu’il y a entre 500 000 et 1 million de cas et environ 58 000 décès annuellement, et ce, majoritairement dans les régions au climat tropical.

De récentes éclosions ont eu lieu aux îles Fidji, en Tanzanie et aux Philippines.

Tableau clinique

La symptomatologie peut être très variable, allant d’une infection totalement asymptomatique à une infection grave entrainant la mort.

Classiquement, après une période d’incubation moyenne d’une dizaine de jours
(2 à 21 jours), il y a apparition de fièvre avec céphalées et myalgies. L’œdème et l’érythème conjonctival représentent des signes classiques et plus spécifiques de cette maladie. D’autres symptômes comme des nausées ou des vomissements peuvent aussi être présents. Ce tableau aigu s’améliore habituellement en 1 semaine.

Pour certains (25 % des cas), après une période d’accalmie de 3 à 4 jours, on pourra assister à une reprise de la fièvre avec symptômes méningés.

Dans 5 à 10 % des cas, on retrouve une forme grave avec ictère, insuffisance rénale aiguë et tableau hémorragique (maladie de Weil). Une forme hémorragique pulmonaire avec insuffisance respiratoire est également décrite (Nicaragua 1995), pour laquelle la létalité est de 5 à 40 %.

Le traitement se fait avec des antibiotiques. Avec celui-ci, la maladie dure en moyenne de quelques jours à 3 semaines. Sans traitement, la résolution de la maladie peut prendre plusieurs mois.

Pour plus d'informations sur les épreuves diagnostiques, consultez cette page web du Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ).