Violence interpersonnelle chez les jeunes en contexte sportif

Échantillon de convenance

Les études s’intéressant à la violence interpersonnelle chez les jeunes en contexte sportif, comme celle réalisée au Québec, utilisent généralement un échantillon de convenance, ce qui limite par contre le potentiel de généralisation des résultats à la population des jeunes athlètes. Un échantillon de convenance réfère à une « méthode d’échantillonnage non probabiliste qui consiste à choisir des personnes selon leur accessibilité dans un lieu déterminé et à un moment précis »2. Dans le cas de l’étude réalisée au Québec par Parent et Vaillancourt-Morel, les jeunes répondant aux critères d’inclusion étaient invités à prendre part à l’étude de façon volontaire.

La violence interpersonnelle chez les jeunes en contexte sportif est un problème préoccupant. Au Québec, une étude menée auprès de 1 055 jeunes athlètes âgés de 14 à 17 ans a révélé que 79,2 % de ceux-ci auraient fait l’expérience d’au moins une forme de violence psychologique au cours de leur carrière sportive1. De plus, 39,9 % auraient été victimes d’au moins une forme de violence physique, 35,7 % auraient subi de la négligence en sport et 28,2 % de la violence sexuelle. La violence interpersonnelle chez les jeunes en contexte sportif inclut la violence de la part d’un adulte en position d’autorité (ex. : parents, entraîneurs), la violence entre les sportifs (coéquipiers ou adversaires), ainsi que la violence de la part des spectateurs à leur égard3,4. Comme les formes de violence interpersonnelle en contexte sportif sont le fait de multiples auteurs, il paraît important de les traiter séparément afin de mieux illustrer l’ampleur du problème.

Violence de la part d’une personne en position d’autorité

La violence commise par une personne en position d’autorité peut prendre diverses formes. Elle peut être physique (ex. : frapper, secouer, pousser), psychologique (ex. : ridiculiser, humilier), sexuelle (ex. : harcèlement sexuel, abus sexuels) et inclure la négligence (ex. : savoir qu’un athlète souffre d’une blessure ou d’une condition médicale qui nécessite un traitement et ne rien faire)5. En contexte sportif, les adultes en position d’autorité peuvent être les entraîneurs, les parents, les gestionnaires sportifs ou les membres de l’équipe de soutien (ex. : physiothérapeute, médecin, psychologue, massothérapeute). Au Québec, 0,8 % des jeunes athlètes de 14 à 17 ans ont subi au moins une agression sexuelle de la part d’un entraîneur au cours de leur vie4. De plus, 1,6 % des jeunes athlètes québécois ont dit avoir eu des contacts sexuels consentants avec un entraîneur au cours de l’année précédant l’étude, ce qui constitue une forme d’exploitation sexuelle aux yeux de la loi4. En effet, dans cette situation caractérisée par une relation d’autorité entre un jeune et un adulte, le consentement ne peut être invoqué6. La violence sexuelle commise par un entraîneur touche autant les filles que les garçons. Une étude menée auprès d’athlètes actifs et retraités de l’équipe canadienne révèle que 8,6 % des athlètes ont vécu au moins une expérience de violence sexuelle de la part de leur entraîneur. Selon cette même étude, 53 % des athlètes ont rapporté avoir vécu de la négligence de la part de l’entraîneur, 38 % de la violence psychologique et 9,7 % de la violence physique de la part de ce dernier7. Une étude menée au Royaume-Uni révèle que 6,8 % des athlètes interrogés ont vécu de la violence physique de la part de leur entraîneur et que 34,0 % ont vécu de la violence psychologique de la part de ce dernier8. Par ailleurs, selon les résultats d’une étude menée en Australie, 52,1 % des athlètes ont subi de la violence psychologique de la part d’un entraîneur au cours de leur enfance9 À l’heure actuelle, nous ne disposons d’aucune donnée québécoise quant à la négligence et à la violence physique et psychologique exercée par une personne en position d’autorité en contexte sportif.

Le bizutage

Le « hazing » réfère à toute activité potentiellement humiliante, dégradante, abusive ou dangereuse attendue de la part d’un sportif par un ou des coéquipiers plus expérimentés, qui ne contribue pas à son développement, mais qu’il doit réaliser pour se faire accepter en tant que membre de l’équipe par ses coéquipiers14.

Violence entre les sportifs

La violence entre les sportifs peut prendre diverses formes. Les sportifs peuvent être victimes d’agression physique (dont sexuelle) ou verbale directe10, c’est-à-dire lorsqu’ils sont en présence de l’agresseur, par exemple lors du jeu, dans les vestiaires, lors des activités d’équipe, lors des compétitions ou lors d’initiations sportives. La violence peut également être indirecte et survenir en l’absence de la victime et se manifester par des agressions indirectes électroniques (ex. : via les réseaux sociaux, sextos), sociales (ex. : rumeurs, atteinte à la réputation) ou matérielles (ex. : bris de l’équipement sportif personnel, vol des vêtements de compétition). Les pairs athlètes semblent être les principaux auteurs de violence interpersonnelle dans le contexte sportif. En effet, une étude menée au Royaume-Uni auprès d’athlètes mineurs révèle que 87,4 % des cas de violence sexuelle ont été commis par un pair athlète8. En Belgique et aux Pays-Bas, les pairs athlètes ont été identifiés comme auteurs de la violence dans 82 % des cas de violence psychologique, 45 % des cas de violence sexuelle et 57 % des cas de violence physique11. Finalement, une étude menée en Australie révèle que 64,8 % des athlètes ont subi de la violence psychologique de la part d’un pair athlète avant l’âge de 18 ans9. Lorsque les agressions (directes ou indirectes) sont répétées sur une certaine période de temps et prennent place au sein d’une relation de pouvoir entre les athlètes, on parle d’intimidation. L’intimidation en contexte sportif toucherait de 10 à 15 % des athlètes10.

Au Québec, même si peu de données spécifiques au contexte sportif sont disponibles, une enquête menée par Gendron et ses collaborateurs auprès de joueurs et de joueuses de soccer âgés entre 12 et 17 ans a montré que 59 % d’entre eux ont été victimes de violence physique lors du jeu et que 53 % ont été victime d’intimidation verbale dans ce même contexte13. Les rituels d’initiation dans le monde sportif comportent également leur lot de violence. En effet, dans ses formes les plus sévères, des athlètes peuvent subir dans ces circonstances de la violence physique, de la violence sexuelle ainsi que de la violence psychologique14. Le phénomène, appelé « hazing », est bien présent dans le monde du sport. En effet, la position d’autorité dont les athlètes vétérans disposent sur les athlètes novices et le désir des novices d’être acceptés au sein du groupe font des activités d’initiation une situation pouvant rendre vulnérables les jeunes sportifs14,15,16. Une étude a en effet démontré que 74 % des athlètes des équipes sportives de collèges américains ont vécu au moins une forme d’initiation comportant des actes de violence dans le cadre de leur passage au sein de l’institution17. À notre connaissance, il n’existe pas de données de prévalence au Québec à cet égard.

Violence des spectateurs

La violence des spectateurs envers les jeunes sportifs peut prendre la forme de déclarations offensantes, de dénigrement personnalisé et d’agressions verbales18. Ces comportements peuvent avoir pour objectifs d’intimider ou de distraire les joueurs de l’équipe adverse de manière à entraîner des difficultés de concentration. Certains facteurs comme la consommation d’alcool19 peuvent augmenter l’intensité du phénomène et rendre le contrôle de la foule difficile.

Facteurs associés à un plus grand risque de victimisation chez les jeunes

Chaque forme de violence en contexte sportif a ses caractéristiques propres. Il est par conséquent difficile de dresser un portrait précis des facteurs associés à un plus grand risque de victimisation pour l’ensemble de la problématique de la violence interpersonnelle dans ce contexte. De plus, certaines de ces formes de violence sont très peu documentées et les facteurs qui peuvent y être associés sont peu connus. Malgré ces limites, certains facteurs généraux liés à la problématique peuvent cependant être mentionnés.

  • Sexe de la victime (tout type d’auteur de violence confondu) : les garçons sont plus à risque de violence psychologique et physique tandis que les filles sont plus à risque de violence sexuelle
  • Appartenance à une minorité (ethnie, handicap, orientation sexuelle, non-conformité de genre)
  • Sportifs qui évoluent dans des niveaux de compétition plus élevés
  • Vulnérabilités diverses (problèmes familiaux, troubles des conduite alimentaire, expériences précédentes de violence, etc.)
  • Spécialisation hâtive dans un seul sport (pour la violence psychologique et la négligence)
  • Nombre élevé d’heures de pratique par semaine
  • Entraîneurs ayant un style d’encadrement autocratique et exerçant un contrôle important sur les athlètes
  • Jeunes sportifs ayant des relations conflictuelles avec leurs parents
  • Abandon du contrôle parental au profit de celui de l’entraîneur
  • Sportifs qui ont un entraîneur masculin
  • Attentes irréalistes ou très élevées de performance (de la part des parents, des entraîneurs, etc.)
  • Tolérance envers les comportements violents par les adultes en positon d’autorité
  • Entraîneurs ayant vécu eux-mêmes de la violence interpersonnelle de la part de leurs anciens entraîneurs
  • Voyages à l’extérieur sans supervision autre que celle de l’entraîneur
  • Sessions d’entraînement où le jeune sportif est seul avec l’entraîneur
  • Encadrement déficient des adultes en situation d’autorité
  • Faible contrôle lors de l’embauche du personnel
  • Absence de codes d’éthique clairs et connus
  • Règles permettant ou tolérant les contacts physiques sur le jeu
  • Faible contrôle des activités d’initiation
  • Utilisation de la violence interpersonnelle comme stratégie de coaching (ex. : gestion de la discipline)
  • Tolérance organisationnelle des abus
  • Acceptation culturelle de la violence et de l’agression
  • Messages médiatiques cautionnant les pratiques abusives des entraîneurs et des athlètes
  • Valeurs fondées essentiellement sur la performance

Quelles sont les conséquences pour les victimes?

On retrouve les mêmes conséquences que celles généralement observées chez les victimes de violence dans la population générale, soit la diminution du bien-être et de la qualité de vie33,34, les problèmes de santé mentale (ex. : dépression, symptômes de stress post-traumatique et symptômes dissociatifs, problèmes alimentaires)35,36, les idéations et les comportements suicidaires37 ainsi que les blessures physiques. En outre, certaines conséquences sont spécifiques à la violence en contexte sportif, par exemple l’abandon du sport pratiqué ou même du sport de façon générale, la baisse de motivation38 et des performances ainsi qu’un stress accru lié aux entraînements et aux compétitions39,40. Des athlètes mentionnent une dissociation avec le sport après leur retraite (éviter d’y penser et d’en parler) et le déclenchement d’émotions négatives au souvenir de leur carrière36. Certaines blessures physiques peuvent également être occasionnées ou aggravées par les agressions physiques lors du jeu ou par la poursuite forcée de la pratique du sport malgré la présence de blessures41,42.

Quelles sont les mesures de prévention?

Les stratégies de prévention de la violence interpersonnelle en milieu sportif ciblent les différents niveaux du modèle écologique. Elles visent principalement à prévenir la victimisation et les comportements violents. Aux niveaux individuel et relationnel, il est important 1) de s’assurer que les intervenants sportifs utilisent des méthodes d’entraînement et d’encadrement qui respectent le développement sain et sécuritaire des jeunes, 2) de créer des conditions favorables au dévoilement de gestes de violence, 3) de créer un environnement de respect des coéquipiers et des adversaires 4) de créer un environnement exempt de pressions excessives liées à la performance, et 5) de créer un climat relationnel basé sur une approche participative (ex. : impliquer davantage les jeunes sportifs dans les décisions qui les concernent, sonder leur opinion et en tenir compte). Aux niveaux communautaire et sociétal, il apparaît important 1) d’amener les organisations sportives, les décideurs publics et la communauté sportive et de protection de la jeunesse à s’intéresser au problème de la violence afin de mieux le comprendre, le prévenir et le gérer, 2) de valoriser la non-violence dans le sport43, 3) d’assurer une surveillance accrue des comportements des entraîneurs et 4) d’apporter des changements au niveau institutionnel afin d’abolir la légitimation des pratiques abusives en sport (ex. : développer une philosophie d’entraînement centrée sur les besoins des jeunes)28. Certaines initiatives visant une ou l’autre de ces stratégies existent44,45,46,47, mais elles sont encore relativement peu nombreuses et peu sont évaluées48.

Les politiques publiques et plans d’action

Au Québec, certains plans d’action comme la Stratégie gouvernementale pour prévenir et contrer les violences sexuelles 2016-2021 incluent des objectifs spécifiques liés au sport. Les organisations sportives sont également considérées comme des instances liées par l’Entente multisectorielle relative aux enfants victimes d’abus sexuels, de mauvais traitements physiques ou d’une absence de soins menaçant leur santé physique. Cette entente vise à clarifier les rôles et responsabilités de différentes instances dans la protection et l’aide à fournir aux jeunes victimes de ces formes de violence. Sur le plan législatif, la Loi sur la sécurité dans les sports a été créée pour veiller à ce que la sécurité et l’intégrité des personnes dans les sports soient assurées.

Afin d’améliorer le processus de dénonciation des abus en sport pour que les athlètes soient plus confiants de dénoncer, une politique en matière de protection de l’intégrité de la personne a été mise en place dans l’ensemble des fédérations sportives en février 2021. Chaque fédération sportive québécoise doit se doter d’un officier indépendant qui sera en charge de traiter les plaintes. Cette politique vise également à faire de la sensibilisation et de la prévention auprès des différents acteurs impliqués dans le loisir et le sport.

Pour en savoir plus

Références

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2 Fortin, M-F. et Gagnon, J. (2016). Fondements et étapes du processus de recherche : Méthodes quantitatives et qualitatives. Montréal : Chenelière Éducation.

3 Young, K. (2012). Sport, Violence and Society. New York: Routledge.

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5 Parent, S., Fortier, K., Vaillancourt-Morel, M.-P., Lessard, G., Goulet, C., Demers, G., Paradis, H. et Hartill, M. (2020). Development and initial factor validation of the Violence Toward Athletes Questionnaire (VTAQ) in a sample of young athletes. Loisir et Société / Society and Leisure, 42(3), 471-486. https://doi.org/10.1080/07053436.2019.1682262

6 Gouvernement du Canada (2015). Code criminel canadien, R.S. c. C-46. [en ligne], https://laws-lois.justice.gc.ca/fra/lois/C-46/page-80.html#docCont

7 Kerr, G., Willson, E. et Stirling, A. (2019). Prevalence of Maltreatment Among Current and Former National Team Athletes. AthleteCAN. Retrieved from: https://athletescan.com/sites/default/files/images/prevalence_of_maltreatment_reporteng.pdf

8 Alexander, K., Stafford, A. et Lewis, R. (2011). The experiences of children participating in organised sport in the UK. Edinburgh: Centre for Learning in Child Protection.

9 McPherson, L., Long, M., Nicholson, M., Cameron, N., Atkins, P. et Morris, M. E. (2017). Children’s experience of sport in Australia. International Review for the Sociology of Sport, 52(5), 551-569. https://doi.org/10.1177/1012690215608517

10 Beaumont, C., Leclerc, D. et Frenette, É. (2014). Portrait de la violence dans les établissements d’enseignement au Québec. Québec : Chaire de recherche sur la sécurité et la violence en milieu éducatif.

11 Parent, S. et D’Amours, C. (2019). L’intimidation en sport. Trousse medias sur l’intimidation. Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). https://www.inspq.qc.ca/intimidation/jeunes/intimidation-en-contexte-sportif

12 Vertommen, T., Kampen, J., Schipper-van Veldhoven, N., Wouters, K., Uzieblo, K. et Eede, V. D. F. (2017). Profiling perpetrators of interpersonal violence against children in sport based on a victim survey. Child Abuse and Neglect63, 172–182.

13 Gendron, M., Frenette, É., Debarbieux, É. et Bodin, D. (2011). Comportements d’intimidation et de violence dans le soccer amateur au Québec : La situation des joueurs et des joueuses de 12 à 17 ans inscrits dans un programme sport-études. International Journal of Violence and School, 12, 90-111.

14 Crow, R. B. et Macintosh, E. W. (2009). Conceptualizing a meaningful definition of hazing in sport. European Sport Management Quarterly, 9(4), 433-451.

15 Jeckell, A. S., Copenhaver, E. A. et Diamond, A. B. (2018). The Spectrum of Hazing and Peer Sexual Abuse in Sports: A Current Perspective. Sports Health, 10(6), 558-564. https://doi.org/10.1177/1941738118797322

16 Kirby, S. L. et Wintrup, G. (2002). Running the gauntlet: An examination of initiation/hazing and sexual abuse in sport. Journal of Sexual Aggression, 8(2), 49-68. https://doi.org/10.1080/13552600208413339

17 Allan, E. J. et Madden, M. (2008). Hazing in View: College Students at Risk. Initial findings from the National Study of student hazing. [en ligne], http://www.stophazing.org/wp-content/uploads/2014/06/hazing_in_view_web1.pdf

18 Tiffany, K. (2007). Cheering speech at state university athletic events: How do you regulate bad spectator sportsmanship. Sports Lawyers Journal, 14, 111-136.

19 Nicholson, M. et Hoye, R. (2005). Contextual factors associated with poor sport spectator behaviour. Managing Leisure, 10(2), 94-105.

20 Vertommen, T., Schipper-van Veldhoven, N., Wouters, K., Kampen, J. K., Brackenridge, C., Rhind, D.J.A., Neels, K. et Van Den Eede, F. (2015). Interpersonal violence against children in sport in the Netherlands and Belgium. Child Abuse and Neglect, 51, 223-236.

21 Adler, A. (2014). An Examination into Bullying in the Adolescent Sport Context. M.Sc., Queen's University, Kingston.

22 Stirling, A. E. et Kerr, G. A. (2009). Abused athletes' perceptions of the coach-athlete relationship. Sport in Society, 12(2), 227-239.

23 Cense, M. et Brackenridge, C. (2001). Temporal and developmental risk factors for sexual harassment and abuse in sport. European Physical Education Review, 7(1), 61-79.

24 Stirling, A. E. (2011). Initiating and Sustaining Emotional Abuse in the Coach-Athlete Relationship: Athletes', Parents', and Coaches' Reflections. Ph.D., University of Toronto, Toronto.

25 Leahy, T., Pretty, G., et Tenenbaum, G. (2004). Perpetrator methodology as a predictor of traumatic symptomatology in adult survivors of childhood sexual abuse. Journal of Interpersonal Violence, 19(5), 521-540.

26 Yabe, Y., Hagiwara, Y., Sekiguchi, T., Momma, H., Tsuchiya, M., Kuroki, K., Kanazawa, K., Koide, M., Itaya, N., Yoshida, S., Sogi, Y., Yano, T., Itoi, E. et Nagatomi, R. (2018). The Characteristics of Coaches that Verbally or Physically Abuse Young Athletes. Tohoku J Exp Med, 244(4), 297-304. https://doi.org/10.1620/tjem.244.297

27 Parent, S. et Demers, G. (2011). Sexual abuse in sport: A model to prevent and protect athletes. Child Abuse Review, 20, 120-133.

28 Jacobs, F., Smits, F. et Knoppers, A. (2017). 'You don’t realize what you see!': the institutional context of emotional abuse in elite youth sport. Sport in Society, 20(1), 126-143. https://doi.org/10.1080/17430437.2015.1124567

29 Jeckell, A. S., Copenhaver, E. A. et Diamond, A. B. (2018). The Spectrum of Hazing and Peer Sexual Abuse in Sports: A Current Perspective. Sports Health, 10(6), 558-564. https://doi.org/10.1177/1941738118797322

30 Owusu-Sekyere, F. et Gervis, M. (2016). In the pursuit of Mental Toughness: Is Creating Mentally Tough Players a Disguise for Emotional Abuse? International Journal of Coaching Science, 10(1), 3-23.

31 Roberts, V., Sojo, V. et Grant, F. (2019). Organisational factors and non-accidental violence in sport: A systematic review. Sport Management Review. https://doi.org/10.1016/j.smr.2019.03.001

32  Pinheiro, M. C., Pimenta, N., Resende, R. et Malcolm, D. (2014). Gymnastics and child abuse: an analysis of former international Portuguese female artistic gymnasts. Sport, Education and Society, 19(4), 435-450. https://doi.org/10.1080/13573322.2012.679730

33 Ohlert, J., Rau, T. et Allroggen, M. (2019). Association Between Sexual Violence Experiences and Well-Being and Risk for Depression in Elite Athletes Depends on the Context of the Incidents. Journal of Clinical Sport Psychology, 13(2), 311-329. https://doi.org/10.1123/jcsp.2019-0008

34 Vertommen, T., Kampen, J., Schipper-van Veldhoven, N., Uzieblo, K. et Van Den Eede, F. (2018). Severe interpersonal violence against children in sport: Associated mental health problems and quality of life in adulthood. Child Abuse and Neglect, 76, 459-468. https://doi.org/10.1016/j.chiabu.2017.12.013

35 Parent, S., Vaillancourt-Morel, M.-P. et Gillard, A. (2020). Intrerpersonal Violence (IV) in Sport and Mental Health Outcomes in Teenagers. en cours de publication.

36 Kerr, G., Willson, E. et Stirling, A. (2020). “It Was the Worst Time in My Life”: The Effects of Emotionally Abusive Coaching on Female Canadian National Team Athletes. Women in Sport and Physical Activity Journal, 28(1), 81-89. https://doi.org/10.1123/wspaj.2019-0054

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38 Yabe, Y., Hagiwara, Y., Sekiguchi, T., Momma, H., Tsuchiya, M., Kuroki, K., Kanazawa, K., Koide, M., Itaya, N., Yoshida, S., Sogi, Y., Yano, T., Itoi, E. et Nagatomi, R. (2019). Verbal Abuse from Coaches Is Associated with Loss of Motivation for the Present Sport in Young Athletes: A Cross-Sectional Study in Miyagi Prefecture. Tohoku Journal of Experimental Medicine, 248(2), 107-113. https://doi.org/10.1620/tjem.248.107

39 Fasting, K., Brackenridge, C. et Walseth, K. (2002). Consequences of sexual harassment in sport for female athletes. In C. Brackenridge (Ed.), Sexual harassment and abuse in sport: international research and policy perspectives (pp. 47-63). London: Whiting and Birch Ldt.

40 Brackenridge, C. (1997). `HE OWNED ME BASICALLY...': Women's Experience of Sexual Abuse in Sport. International Review for the Sociology of Sport, 32(2), 115-130.

41 Emery, C., Kang, J., Shrier, I., Goulet, C., Hagel, B., Benson, B., Nettel-Aguirre, A., McAllister, J. et Meeuwisse, W. (2011). Risk of injury associated with bodychecking experience among youth hockey players. Canadian Medical Association Journal, 183 (11), 1249-1256.

42 Young, K. (2004). Sporting bodies, damaged selves: Sociological studies of sports-related injury (1st ed.). Boston: Elsevier.

43 Parent, S., Redmond-Morissette, M. et El Hlimi, K. (2013). Développement d’un cadre d’intervention en matière de prévention de la violence envers les jeunes dans le sport : Phase II. Rapport de recherche soumis à la Direction de la promotion de la sécurité. Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. 78 pages.

44 Sport Bien être (Page consultée le 16 novembre 2015). Sport bien être, [en ligne] http://www.sportbienetre.ca/

45 Respect et sport (Page consultée le 16 novembre 2015). Respect et sport, [en ligne] https://french.respectgroupinc.com/respect-in-sport/

46 Sport pur (Page consultée le 16 novembre 2015). Sport pur, [en ligne] https://truesportpur.ca/fr/accueil

 47 Brunelle, J-P., Goulet, C., Arguin, H. et Beaudin, M. (2004). Promotion des règles de jeu et prévention des blessures au hockey sur glace : évaluation du programme Franc-Jeu. Trois-Rivières : Direction de la promotion de la sécurité, Ministère des Affaires municipales, du Sport et du Loisir.

48 Hartill, M. et O’Gorman, J. (2015). Evaluation in safeguarding and child protection in sport. In Lang, M., et Hartill. M. (Eds.) Safeguarding, Child Protection and Abuse in Sport, pp.181-191.

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