Vladimir Gilca1
Nicole Boulianne1, Beth Halperin2, Karen Pielak3, Mary Anne Simpson4, Darlene Baxendale3, France Lavoie5, Chantal Sauvageau5, Eve Dubé5, Bernard Duval1
1. Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), 2. CTRS, Dalhousie University, Nova Scotia, 3. British Columbia Centre for Disease Control
4. Middlesex-London Health Unit, Ontario, 5. Unité de recherche en santé publique du CHUL-CHUQ
Contexte :
Les infirmières jouent un rôle important dans l'implantation des programmes de prévention. Les connaissances, attitudes et pratiques d'infirmières sur le dépistage du cancer du col utérin (CC) et la vaccination contre le virus du papillome humain (VPH) ont été évaluées.
Méthode :
Un questionnaire postal comportant 70 questions a été envoyé aléatoirement à 1799 infirmières pratiquant en 2007 dans quatre provinces canadiennes (Nouvelle-Écosse, Québec, Ontario et Colombie-Britannique). L'enquête a été menée en appliquant la procédure décrite par Dillman (2000).
Résultats :
Le taux de réponse a été de 53 %, 97 % étaient des femmes, 32 % étaient directement impliquées dans le dépistage du CC et 68 % administraient des vaccins. Le dépistage réalisé actuellement et les vaccins recommandés étaient perçus comme très utiles par respectivement 90 % et 96 % des répondantes. Le pourcentage de bonnes réponses aux 7 questions sur les connaissances variait entre 11 % et 77 %. La plupart des infirmières possédaient des connaissances adéquates quant au rôle du VPH dans le développement du CC (58 %-77 %), mais surestimaient la performance des tests de dépistage (57 %) et croyaient que les condylomes étaient des précurseurs du CC (48 %). Par ailleurs, 70 % des infirmières estimaient qu'un programme de vaccination universelle devrait être implanté chez les <14 ans. De plus, 92 % des infirmières étaient en faveur de la vaccination VPH si le coût des vaccins était assumé par l'État, mais seulement 61 % si les patients devaient payer pour le vaccin. Seulement 7 % des infirmières affirmaient avoir reçu suffisamment d'information sur les vaccins VPH.
Conclusion :
La majorité des infirmières seraient favorables à la vaccination contre le VPH. Pour renforcer les attitudes positives des infirmières à l'égard du dépistage du CC et de la vaccination VPH, il est essentiel d'améliorer leurs connaissances.