Stations météorologiques représentatives du milieu urbain

Onil Bergeron
 

Contexte :
Le territoire urbain présente généralement des propriétés de surface hétérogènes qui peuvent avoir un impact sur les conditions météorologiques locales et donc sur la représentativité d’une station météorologique située dans ou près de la ville. Un projet pilote a été mené à Québec afin de (1) développer un protocole de mesure et d’analyse permettant de caractériser la variabilité spatiale de la température et de l’humidité de l’air à l’intérieur d’un territoire urbain, et (2) caractériser la représentativité des stations météorologiques permanentes à Québec.

Méthode :
La température et l’humidité de l’air ont été mesurées sur le territoire de la ville de Québec de juin à septembre 2011 selon deux méthodes d’échantillonnages complémentaires. L’échantillonnage fixe permet la prise de mesures en continu au moyen de senseurs autonomes installés dans des quartiers présentant des caractéristiques variées. L’échantillonnage mobile consiste à sillonner le territoire lors de périodes spécifiques à l’aide d’un véhicule muni de sondes et d’un GPS de façon à caractériser la variabilité spatiale à petite échelle.

Résultats :
L’échantillonnage fixe continu a permis de caractériser le patron journalier de variation de la température et de l’humidité de l’air des différents secteurs à l’étude et d’en dégager les similitudes et divergences avec les stations météorologiques permanentes en place. La variabilité de la température des mesures mobiles était corrélée aux caractéristiques de surface autour des points de mesures. Des cartes de la température de l’air et de l’indice humidex ont été produites pour différentes périodes.

Conclusion :
Le protocole de mesure et d’analyse a permis de caractériser la variabilité spatiale de la température et de l’humidité de l’air dans la ville de Québec et de la relier aux caractéristiques de surface des secteurs à l’étude. On y a observé que les quartiers les plus chauds sont les plus urbanisés, dans lesquels il n’y a aucune station permanente. Avec le protocole développé dans le cadre de ce projet, il devient possible d’évaluer la variabilité de la température et de l’humidité attendue entre les stations météorologiques en place et les quartiers d’intérêt. On peut ainsi moduler l’interprétation des données météorologiques disponibles ou justifier la pertinence d’installation une nouvelle station permanente.