COVID-19

Sous-lignée BA.2 du variant Omicron du SRAS-CoV-2

La présente revue rapide de la littérature vise à faire l’état des connaissances disponibles concernant les caractéristiques épidémiologiques de la sous-lignée BA.2 d’Omicron. En date du 11 avril 2022, il est possible de tirer les constats suivants :

  • Transmissibilité. BA.2 possède un avantage de transmissibilité intrinsèque par rapport à la sous-lignée BA.1 : i) le taux de reproduction effectif (Rt) était de 1,3 à 1,4 fois supérieur; ii) le temps de génération était 15 % plus court (selon une seule étude, Ito et coll.)(1); iii) le taux d’attaque secondaire parmi les contacts domiciliaires était environ 1,3 fois plus élevé, indépendamment du statut vaccinal; iv) l’intervalle sériel (délai moyen entre l’apparition des symptômes chez un cas primaire et l’apparition des symptômes chez un cas secondaire) était légèrement plus court (différence d’envi…

Utilisation du vaccin à protéines recombinantes contre la COVID-19 Covifenz de Medicago

  • Le Covifenz est un vaccin contre la COVID-19 à protéines recombinantes avec adjuvant de la compagnie Medicago.
  • Un essai clinique randomisé a conclu à une bonne efficacité d’une série primaire de deux doses du vaccin Covifenz contre les variants Delta et Gamma. Nous ne disposons pas de données sur son efficacité contre le variant Omicron, ni lorsqu’il est donné aux personnes de 65 ans et plus ou lorsqu’il est donné en dose de rappel (troisième dose).
  • Le Covifenz est basé sur une technologie classique, ce qui pourrait favoriser l’acceptabilité d’une vaccination pour des personnes ayant une véritable crainte des vaccins basés sur des technologies plus récentes comme l’ARN messager (ARNm).
  • L’expérience accumulée avec les vaccins à ARNm est plus grande qu’avec les vaccins à protéines recombinantes contre la COVID-19 (Nuvaxovid et Covifenz) et leur efficacité apparaît légèrement plus élevée. Pour cette raison, il est préférable d’utiliser les vaccins à…
Comité sur l'immunisation du Québec

Acceptabilité de la vaccination contre la COVID 19 au Québec : analyse des données collectées de décembre 2020 à septembre 2021

Faits saillants

Contexte

  • Au Québec, la campagne de vaccination contre la COVID-19 s’est déployée progressivement à partir de la fin de l’année 2020. Avant d’offrir le vaccin à la population générale, il a été offert en priorité à des groupes plus à risque de développer des complications graves de la maladie ou de contracter l’infection en raison de leur travail ou de leurs conditions de vie.
  • Au moment de débuter la campagne, des enjeux d’acceptabilité étaient envisagés, notamment en raison du développement rapide des vaccins et de l’utilisation de nouvelles technologies (ARN messager).
  • Cette étude, dont les données ont été collectées dans les premiers mois de la campagne de vaccination, visait à évaluer les enjeux d’acceptabilité entourant la vaccination contre la COVID‑19 et la stratégie de priorisation de la vaccination auprès de différents groupes de la population.

Méthodes

  • Cette étude comportait 3 vol…

Infodémie et vaccination contre la COVID-19 au Québec – Aperçu des conversations en ligne de décembre 2020 à juillet 2021

Depuis décembre 2020, la vaccination contre la COVID-19 est offerte au Québec, comme ailleurs dans le monde. Bien avant que les premiers vaccins contre la COVID-19 soient développés, différents sondages indiquaient une grande variabilité dans les intentions de recevoir ou non un éventuel vaccin contre la COVID-19. Depuis l’homologation des premiers vaccins à la fin de l’année 2020, d’autres études ont été publiées afin de décrire les raisons de l’hésitation vaccinale et du refus de se faire vacciner contre la COVID-19. Ces données ont mis en évidence des motifs récurrents pour retarder ou refuser la vaccination, tels que des doutes quant à la sécurité et l’efficacité des vaccins et leurs effets secondaires potentiels, ainsi que la méfiance à l'égard des autorités sanitaires et gouvernementales dans la population générale, y compris parmi les travailleurs de la santé.

Outre ces raisons, l’une des principales causes évoquées pour expliquer la montée de l’hésitation à…

Définitions pour la vigie sanitaire des variants du SRAS-CoV-2 et classification des lignées détectées au Québec

Le présent document vise à harmoniser les définitions des variants du SRAS-CoV-2 et la terminologie employée pour leur classification au Québec, au regard de celles de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Les catégories « variant d’intérêt » ou « variant of interest (VOI) » ou « variant under investigation (VUI) » (spécifique à Public Health England [PHE]), et « variant préoccupant » ou « variant of concern (VOC) » sont utilisées entre autres par l’ASPC, les CDC et l’OMS afin de catégoriser leurs niveaux de risque appréhendés ou documentés. Au Québec, les termes variant d’intérêt, variant préoccupant et sous-lignée sous vigie rehaussée ont été adoptés par le Comité d’experts sur la vigie génomique (CEVG) du SRAS-CoV-2.

D’autre part, la situation épidémiologique des variants évoluant dans le temps…

Comité d’experts en vigie génomique du SRAS-CoV-2

SRAS-CoV-2 : Mesures de prévention et contrôle des infections pour les milieux de réadaptation, ainsi que tous les autres milieux de soins ou de vie en déficience physique, déficience intellectuelle et trouble du spectre de l’autisme

Ce document présente les mesures de prévention et contrôle des infections (PCI) recommandées en lien avec la présence du SRAS-CoV-2 dans les milieux de réadaptation (déficience physique, santé physique et mentale), ainsi que dans les autres milieux de soins ou de vie en réadaptation physique, déficience intellectuelle et trouble du spectre de l'autisme. Elles sont basées sur les connaissances actuelles de la COVID-19 et actualisées en fonction des documents produits par de nombreuses organisations, dont l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et d’autres organismes. Certaines recommandations découlent d’un consensus des experts du Comité sur les infections nosocomiales du Québec (CINQ). Une telle démarche s'inscrit dans un processus de gestion de risque visant à optimiser l'utilisation des ressources disponibles, et ce, tout en assurant la sécurité de la population.

Les st…

Comité sur les infections nosocomiales du Québec

SRAS-CoV-2 : Mesures de prévention et contrôle des infections pour les milieux de soins psychiatriques

Ce document présente les mesures de prévention et contrôle des infections (PCI) recommandées en lien avec la présence du SRAS-CoV-2 dans les installations de soins psychiatriques, les unités de soins psychiatriques en milieu hospitalier et les urgences psychiatriques. Elles sont basées sur les connaissances actuelles de la COVID-19 et actualisées en fonction des documents produits par de nombreuses organisations, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et d’autres organismes. Certaines recommandations découlent d’un consensus des experts du Comité sur les infections nosocomiales du Québec (CINQ). Une telle démarche s'inscrit dans un processus de gestion de risque visant à optimiser l'utilisation des ressources disponibles, et ce, tout en assurant la sécurité de la population.

La prévention de l’introduction du virus SRAS-CoV-2, l’identification rapide d’un usager ou d…

Comité sur les infections nosocomiales du Québec

SRAS-CoV-2 : Mesures de prévention et contrôle des infections pour les milieux de soins de courte durée

Ce document présente les mesures de prévention et contrôle des infections (PCI) recommandées en lien avec la présence du SRAS-CoV-2 en milieu de soins de courte durée. Elles sont basées sur les connaissances actuelles de la COVID-19 et actualisées en fonction des documents produits par de nombreuses organisations, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et d’autres organismes. Certaines recommandations découlent d’un consensus des experts du Comité sur les infections nosocomiales du Québec (CINQ). Une telle démarche s'inscrit dans un processus de gestion de risque visant à optimiser l'utilisation des ressources disponibles, et ce, tout en assurant la sécurité de la population.

La prévention de l’introduction du virus SRAS-CoV-2, l’identification rapide d’un usager ou d’un TdeS pouvant être infecté et l’application de mesures de prévention et de contrôle des infections…

Comité sur les infections nosocomiales du Québec

Vigie des cas du syndrome inflammatoire multisystémique de l’enfant liés ou non à la COVID-19, au Québec, du début de la pandémie au 31 janvier 2022

Faits saillants

  • Depuis le début de la pandémie, un total de 283 enfants âgés de 0 à 19 ans ont eu une admission hospitalière avec un code de diagnostic du syndrome inflammatoire multisystémique de l’enfant (SIME) ou de la maladie de Kawasaki. Cent trente-cinq (47,7 %) de ces enfants avaient un antécédent de la COVID-19 confirmé.
  • La majorité des enfants admis étaient des garçons (57,6 %) et l’âge moyen était de 5,5 ans.
  • Le nombre d’enfants admis a atteint son sommet au cours de la période de janvier à mars 2021, soit durant la 2e vague de la pandémie. Cette période a suivi un pic important de nouveaux cas de la COVID-19 chez les enfants de 0 à 19 ans en décembre 2020 et début janvier 2021 (pic de 180,3 cas de la COVID-19 par 100 000 enfants observés à la semaine du 27 décembre 2020 au 2 janvier 2021).
  • Les données d’hospitalisations du fichier Med-Écho (Maintenance et exploitation des données pour l’étude de la c…

Vaccination contre la COVID-19 chez les jeunes âgés de 5 à 11 ans au Québec

L’objectif de cet avis scientifique est d’évaluer la pertinence de la vaccination des enfants de 5-11 ans contre la COVID-19 en analysant le fardeau de la maladie, les caractéristiques du vaccin (immunogénicité, efficacité et sécurité), l’impact potentiel de la vaccination pour les jeunes et les autres groupes d’âge, de même que l’acceptabilité, la faisabilité et les aspects éthiques reliés à une telle vaccination.

Considérations

  • Le fardeau sanitaire de la COVID-19 chez les jeunes de 5-11 ans n’est pas élevé en termes d’hospitalisations et de décès. Deux cent huit hospitalisations avec la COVID-19 (dont 64 pour la COVID-19) ont été constatées et aucun décès n’a été rapporté au Québec parmi les presque 78 000 cas confirmés dans ce groupe d’âge depuis le début de la pandémie, en date du 12 mars 2022.
  • Le syndrome inflammatoire multisystémique de l’enfant (SIME) peut survenir chez les enfants qui ont fait la COVID-19, quoiqu’il deme…
Comité sur l'immunisation du Québec