Maladie infectieuse

Portrait de la maladie de Lyme au Québec : 2006-2019

Faits saillants

Au Québec, la maladie de Lyme est une maladie à déclaration obligatoire depuis 2003 et à partir de 2015, elle fait l’objet d’une surveillance intégrée, incluant les volets de surveillance humaine et de surveillance acarologique (passive et active). Ce rapport présente un portrait épidémiologique de la maladie de Lyme au Québec pour la période de 2006 à 2019.

L’analyse des données a permis de dégager les constats suivants :

Surveillance humaine

  • La maladie de Lyme est bien présente au Québec, mais concentrée au sud de la province, notamment en Estrie et en Montérégie.
  • En Estrie, le risque est particulièrement présent à l’ouest de la région. Deux territoires du Réseau local de services (La Pommeraie et Haute-Yamaska) se démarquent par les taux d’incidence les plus élevés de la province, avoisinant ceux des États américains les plus endémiques pour la maladie de Lyme. Ces deux territoires se…

Enquête québécoise sur la vaccination contre la grippe saisonnière, le pneumocoque, le zona et sur les déterminants de la vaccination : 2020

La présente enquête est la dixième d’une série d’enquêtes populationnelles portant sur les couvertures vaccinales contre la grippe saisonnière et le pneumocoque au Québec (et le zona depuis 2014) ayant été réalisées depuis 2001. Les objectifs visés par cette enquête sont les suivants :

  1.  Estimer la couverture vaccinale contre la grippe saisonnière et ses déterminants à la suite de la dernière campagne de vaccination auprès des :
    1. Personnes âgées de 18 ans et plus;
    2. Personnes vivant avec une ou plusieurs maladies chroniques (PVMC) âgées de 18 ans et plus;
    3. Travailleurs de la santé âgés de 18 ans et plus.
  2. Estimer la couverture vaccinale à vie contre le pneumocoque et ses déterminants chez les personnes âgées de 65 ans et plus et les PVMC âgées de 18 ans et plus;
  3. Estimer la couverture vaccinale contre le zona et ses déterminants chez les personnes ciblées par le programme de vacc…

Surveillance des incidents et accidents liés au retraitement des dispositifs médicaux au Québec : résultats 2020-2021

Faits saillants

  • En 2020-21, un total de 2 402 événements indésirables liés au retraitement des dispositifs médicaux (RDM) ont été rapportés, ce qui représente une réduction de 40 % par comparaison à l’année précédente.
  • Parmi les événements rapportés :
    • 2 165 (90 %) étaient des incidents et 237 (10 %) des accidents;
    • 57 % des accidents déclarés provenaient de deux établissements parmi les 34 possédant des unités de RDM;
    • 7 accidents ont impliqué plus d’un usager (de 2 à 12 usagers);
  • Comme pour les années précédentes, des lacunes au niveau de trois étapes de la chaîne de retraitement ont été à l’origine de la majorité des événements indésirables rapportés :
    • 35 % (n = 840) des incidents et accidents sont associés à des lacunes au niveau de l’assemblage;
    • 29 % (n = 697) des incidents et accidents sont associés à des…
Centre d'expertise en retraitement des dispositifs médicaux

Utilisation du vaccin contre la COVID-19 NVX-CoV2373 de Novavax (Nuvaxovid)

  • Le NVX-CoV2373 (Nuvaxovid) est un vaccin contre la COVID-19 à protéines recombinantes avec adjuvant pour une utilisation chez les personnes âgées de 18 ans et plus.
  • Trois essais cliniques randomisés ont conclu à une efficacité élevée de deux doses du vaccin Nuvaxovid. Nous ne disposons pas de données sur son efficacité à long terme ou contre le variant Omicron.
  • Quelques cas de myocardite ont été identifiés après l’administration du vaccin Nuvaxovid. Les informations disponibles sont cependant insuffisantes pour déterminer s’il y a ou non un lien de causalité entre la vaccination et ces cas de myocardite.
  • Le Nuvaxovid est basé sur une technologie classique, ce qui pourrait favoriser l’acceptabilité d’une vaccination pour des personnes ayant une véritable crainte des vaccins basés sur des technologies plus récentes comme l’ARN messager (ARNm).
  • L’expérience accumulée avec les vaccins à ARNm est plus grande qu’avec le Nuvaxovid et leur effi…
Comité sur l'immunisation du Québec

Dose de rappel de vaccin contre la COVID-19 chez les jeunes âgés de 12 à 17 ans

  • Par rapport aux adultes, les adolescents de 12 à 17 ans infectés par le SRAS-CoV-2 sont moins susceptibles de développer des symptômes graves de la COVID-19, et ce, même dans le contexte de la présence du variant Omicron.
  • Les données disponibles sur les facteurs de risque de complications graves de la COVID-19 chez les adolescents montrent que le risque est augmenté en présence de plusieurs comorbidités et encore plus, s’il y a juxtaposition de facteurs de risque psychosociaux.
  • Depuis le début de la 5e vague comparativement à d’autres groupes d’âge, le nombre et le risque d’hospitalisations pour et avec la COVID-19 est plus faible dans le groupe d’âge des 12 à 17 ans. Les tendances observées suggèrent que le risque de complications sévères est plus élevé chez les adolescents avec au moins une maladie chronique et ceux non vaccinés par rapport à ceux en bonne santé et vaccinés.
  • Chez les 12-17 ans, les quelques études publiées sur l…
Comité sur l'immunisation du Québec

Infodémie et vaccination contre la COVID-19 au Québec – Aperçu des conversations en ligne de mars à décembre 2020

La technologie et les médias sociaux ont joué un rôle majeur durant la pandémie afin de garder la population informée, mais ont également contribué à l’« infodémie », soit une surabondance d’informations vraies, fausses ou trompeuses, qui complexifie la prise de décision des individus. En effet, les personnes qui s’informent sur les médias sociaux risquent d’être davantage exposées à la désinformation et sont plus susceptibles d’avoir une perception erronée d’une situation donnée. L’exposition à de la désinformation en santé peut diminuer l’adhésion aux comportements préventifs recommandés, comme la vaccination. Des études démontrent que l’exposition à du contenu négatif vis-à-vis la vaccination peut augmenter la perception des risques d’un vaccin (ex. : crainte des effets secondaires) et diminuer l’intention vaccinale. Si la circulation de fausses informations au sujet de la vaccination n’est pas chose nouvelle, la pandémie de la COVID-19 a accentué cette problématiq…

Retraitement des dispositifs médicaux ophtalmiques

  • Ce guide de pratique professionnelle vise à favoriser les bonnes pratiques en retraitement des dispositifs médicaux (RDM) ophtalmiques semi-critiques et critiques, harmoniser les pratiques et améliorer la qualité en RDM, autant dans les établissements du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) que dans les cliniques hors établissement (ex. : cliniques privées, cliniques d’ophtalmologie avec ou sans chirurgie et cliniques d’optométrie).
  • Dans les dernières années, plusieurs cas d’affections oculaires notamment de kératoconjonctivites virales et de syndrome de toxicité dans le segment antérieur (TASS, en anglais Toxic Anterior Segment Syndrome) ont été associés entre autres à de mauvaises pratiques en RDM. Les dispositifs médicaux (DM) servant aux soins des usagers peuvent être des véhicules importants de transmission des infections si le retraitement s’avère inadéquat.
  • Les activités de retraitement doivent être effectuées sous la supervisio…
Centre d'expertise en retraitement des dispositifs médicaux

Administration des doses subséquentes d’un vaccin contre la COVID-19 chez les personnes ayant développé une péricardite ou une myocardite

Mise en contexte et question du Groupe sur l’acte vaccinal (GAV)

Dans des avis datés du 19 juillet 2021(1) et du 3 décembre 2021(2), le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) recommandait d’utiliser de préférence le vaccin PB COVID-19 de Pfizer chez les jeunes âgés de 12‑29 ans, dont l’administration pourrait comporter un risque de péricardite/myocardite moindre que le vaccin de Moderna. Aussi, il avait été décidé d’attendre que plus de données scientifiques soient disponibles avant de recommander d’administrer des doses supplémentaires de vaccin contre la COVID-19 aux personnes ayant développé une péricardite ou une myocardite à la suite de l’administration d’un vaccin à ARNm contre la COV…

Comité sur l'immunisation du Québec

Avis complémentaire concernant l’utilité d’une dose de rappel pour les personnes ayant un antécédent d’infection par le SRAS-CoV-2 et ayant reçu 2 doses de vaccin

  • L’infection naturelle par le SRAS-CoV-2 produit des anticorps neutralisants qui persistent chez une majorité des individus jusqu’à 12 mois suivant l’infection. Cette protection conférée par l’infection semble être plus large et plus robuste que la protection conférée par la vaccination avec 2 doses de vaccin contre la COVID-19. Une protection acquise suite à la vaccination limite toutefois le risque de maladie sévère qui pourrait découler d’une infection.
  • Les titres d’anticorps observés après une dose de vaccin à ARNm chez des individus ayant fait une infection par le SRAS-CoV-2 sont comparables ou même plus élevés que chez des individus dits naïfs, soit ceux ayant reçu 2 doses de vaccin sans avoir fait l’infection, particulièrement lorsque l’infection initiale fut symptomatique.
  • Les titres en anticorps les plus élevés ont été retrouvés chez les personnes préalablement infectées qui ont ensuite reçu 2 doses de vaccin. Ces titres étaient…
Comité sur l'immunisation du Québec

Vaccination contre l’hépatite virale A suite à une éclosion à Nunavik

Avis du Comité sur l'immunisation du Québec

Mise en contexte faite par la direction de la santé publique du Nunavik et questions

Une éclosion d’hépatite virale A (HVA) sévit dans une communauté du Nunavik depuis le mois de septembre 2021. En date du 13 décembre 2021, 19 cas ont été déclarés. Tous les cas se retrouvent chez deux groupes d’âge qui n’ont pas bénéficié de l’offre vaccinale du calendrier régulier de vaccination ou des campagnes de vaccination massives ayant précédemment eu lieu dans la région.

Parmi les 19 cas, 15 (79 %) sont des enfants âgés de 2 à 9 ans et 4 (21 %) sont des adultes âgés de 41 à 47 ans; 12 (63 %) des 19 cas sont de sexe féminin. Une proportion importante, 69 % (13 cas), ont nécessité une hospitalisation, dont tous les adultes et 9 enfants sur 15. Parmi les cas hospitalisés, 4 ont aussi nécessité un transfert à Montréal (3 adulte…

Comité sur l'immunisation du Québec